Ndongo Diaw à l'ARTP: un pillage honteux, des promoteurs de lutte bien ... servis



Décidément, les choses ne sont pas prêtes de s'arranger pour Ndongo Diaw, l'ancien directeur général de l'Agence de Régulation des Postes et Télécommunications (ARTP) qui a toutefois bénéficié de la liberté provisoire. Un rapport particulier de l'Inspection général de l'État (IGE) remis au chef de l'Etat risque de corser les choses. Ce rapport incendiaire sur la gestion de l'ARTP révèle une série d'irrégularités qui risque de coûter cher à l'ancien directeur de l'ARTP et à des particuliers.

D'emblée, la cour des comptes a mis en cause ce qu'elle a qualifié de « sponsoring illégaux » d'autant plus qu'ils n'entrent pas dans le cadre des prérogatives et missions de l'Agence. À titre d'illustration, la cour a noté que 60 millions de F CFA ont été versés à Luc Nicolaï & Co, 132 millions de F CFA à Gaston Production, mais aussi 70 millions à Pamodzi dirigé par Massata Diack.

Mais ces « sponsoring » ne sont que des détails comparés aux autres nébuleuses soulevés par la Cour des comptes. C'est le cas de l'affaire de la construction de l'immeuble de la Radio Télévision Africaine (Rta). Sous l'influence du président de la République (Ndlr Me Wade) le projet de R+6 est abandonné pour un autre plus ambitieux, d'un tour d'une trentaine de niveaux. Ainsi, les honoraires des architectes ont augmenté de 300 % et une réévaluation du projet a porté livre le journal "libération", le coût de la construction à 24 milliards.

Pour la Cour des comptes, il serait juste de se demander comment l'Artp peut-elle effectuer un investissement financier aussi lourd sans que celui-ci ne figure ni dans ses programmes à cours moyen et long terme, ni dans ses priorités déclinées, ni dans son budget. Il y a entre autres des violations des règles de procédures du code des marchés et des contrats bâclés selon Libération.

Ibrahima Badiane

Jeudi 17 Avril 2014 12:48


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