Les protagonistes s'étaient retrouvés au port autonome de Pointe-à-Pitre pour reprendre les discussions interrompues vendredi et se sont séparés après neuf heures de pourparlers sans avoir trouvé d'accord.
Ils doivent à nouveau se réunir mardi à 11h00 locales (16h00 heure de Paris), a fait savoir la préfecture de région.
Le collectif contre l'exploitation réclame toujours une revalorisation de 200 euros nets des bas salaires et a dit faire face à la fois à l'opposition du Medef et au silence de l'Etat.
Lundi, l'Union des chefs d'entreprise de Guadeloupe (UCEG) a suggéré une nouvelle fois que cette augmentation de 200 euros interviennent en deux temps et que la charge soit partagée entre les entreprises, les collectivités et l'Etat.
Six organisations patronales largement majoritaires ont approuvé cette proposition, selon le LKP, et seul le Medef l'a rejetée.
L'UCEG a proposé une revalorisation salariale de 100 euros financée à part égale par les entreprises et les collectivités locales, sous forme de prêt.
Invités à la réunion, les présidents socialistes du conseil général Jacques Gillot et du conseil régional Victorin Lurel ont annoncé dans une lettre aux partenaires sociaux qu'ils acceptaient d'apporter cette contribution de 50 euros pour une durée d'un an non reconductible.
"Cette nouvelle offre implique un engagement financier de 24 millions d'euros pour les deux collectivités (qui) procèderont en conséquence au recyclage des enveloppes financières exceptionnelles initialement consacrées à l'aide aux foyers les plus défavorisés", précisent les deux élus dans leur texte.
L'ÉTAT "SE DÉBINE"
L'UCEG a ensuite évoqué une suspension pour trois des cotisations sociales (CSG et RDS) afin d'obtenir, si l'Etat consent à adopter cette solution, un nouveau gain de 100 euros bénéficiant aux salariés.
Jusqu'à présent, l'Etat s'est refusé à prendre en charge une partie de l'augmentation salariale et si la réponse du gouvernement est encore attendue, le préfet de Guadeloupe a laissé entendre qu'il ne fallait pas attendre d'accord rapide.
"Il est certain que cette franchise de cotisations sociales mettrait le système social par terre", a dit sur France Info le préfet de Guadeloupe Nicolas Desforges.
"Je crois qu'il faut être réaliste dans les demandes, tenir compte des règles de droit, des contraintes financières, des effets de contagion, tout ça mérite d'être pris en compte dans une réflexion gouvernementale sur les demandes formulées par le LKP", a-t-il ajouté.
Ces propos ont agacé le LKP, qui dit être d'accord avec six organisations patronales sur une proposition qui "va dans le sens de nos revendications", a expliqué le chef de file du mouvement, Elie Domota.
Sorti en colère de la réunion, il a appelé à un durcissement du mouvement de grève qui paralyse l'île depuis quatre semaines, "le seul langage qu'ils comprennent".
"On veut un engagement solennel et on ne va pas reprendre le travail (...) Aujourd'hui une fois de plus, l'Etat se débine et bien évidemment, si nous n'avons pas de réponse, je crois que les choses ne pourront que s'envenimer", a-t-il prévenu.
Le LKP a ainsi annoncé la relance mardi de la grève générale et la mise en place de nouveaux barrages routiers dans l'île.
Dans la journée de lundi, le Premier ministre François Fillon avait appelé chaque partie à "faire un effort" et "garder son sang-froid".
Source : Reuters
Ils doivent à nouveau se réunir mardi à 11h00 locales (16h00 heure de Paris), a fait savoir la préfecture de région.
Le collectif contre l'exploitation réclame toujours une revalorisation de 200 euros nets des bas salaires et a dit faire face à la fois à l'opposition du Medef et au silence de l'Etat.
Lundi, l'Union des chefs d'entreprise de Guadeloupe (UCEG) a suggéré une nouvelle fois que cette augmentation de 200 euros interviennent en deux temps et que la charge soit partagée entre les entreprises, les collectivités et l'Etat.
Six organisations patronales largement majoritaires ont approuvé cette proposition, selon le LKP, et seul le Medef l'a rejetée.
L'UCEG a proposé une revalorisation salariale de 100 euros financée à part égale par les entreprises et les collectivités locales, sous forme de prêt.
Invités à la réunion, les présidents socialistes du conseil général Jacques Gillot et du conseil régional Victorin Lurel ont annoncé dans une lettre aux partenaires sociaux qu'ils acceptaient d'apporter cette contribution de 50 euros pour une durée d'un an non reconductible.
"Cette nouvelle offre implique un engagement financier de 24 millions d'euros pour les deux collectivités (qui) procèderont en conséquence au recyclage des enveloppes financières exceptionnelles initialement consacrées à l'aide aux foyers les plus défavorisés", précisent les deux élus dans leur texte.
L'ÉTAT "SE DÉBINE"
L'UCEG a ensuite évoqué une suspension pour trois des cotisations sociales (CSG et RDS) afin d'obtenir, si l'Etat consent à adopter cette solution, un nouveau gain de 100 euros bénéficiant aux salariés.
Jusqu'à présent, l'Etat s'est refusé à prendre en charge une partie de l'augmentation salariale et si la réponse du gouvernement est encore attendue, le préfet de Guadeloupe a laissé entendre qu'il ne fallait pas attendre d'accord rapide.
"Il est certain que cette franchise de cotisations sociales mettrait le système social par terre", a dit sur France Info le préfet de Guadeloupe Nicolas Desforges.
"Je crois qu'il faut être réaliste dans les demandes, tenir compte des règles de droit, des contraintes financières, des effets de contagion, tout ça mérite d'être pris en compte dans une réflexion gouvernementale sur les demandes formulées par le LKP", a-t-il ajouté.
Ces propos ont agacé le LKP, qui dit être d'accord avec six organisations patronales sur une proposition qui "va dans le sens de nos revendications", a expliqué le chef de file du mouvement, Elie Domota.
Sorti en colère de la réunion, il a appelé à un durcissement du mouvement de grève qui paralyse l'île depuis quatre semaines, "le seul langage qu'ils comprennent".
"On veut un engagement solennel et on ne va pas reprendre le travail (...) Aujourd'hui une fois de plus, l'Etat se débine et bien évidemment, si nous n'avons pas de réponse, je crois que les choses ne pourront que s'envenimer", a-t-il prévenu.
Le LKP a ainsi annoncé la relance mardi de la grève générale et la mise en place de nouveaux barrages routiers dans l'île.
Dans la journée de lundi, le Premier ministre François Fillon avait appelé chaque partie à "faire un effort" et "garder son sang-froid".
Source : Reuters