Négociations de paix en Casamance : "il est temps de siffler la fin de la récréation", selon Baldé



Le regain de tension en Casamance a remis au goût du jour l’urgence de rouvrir les négociations de paix entre l’Etat du Sénégal et le Mouvement des Forces Démocratique de la Casamance (MFDC). C’est certainement à ce titre que le maire de Ziguinchor, par ailleurs secrétaire général de la présidence de la République, Abdoulaye Baldé a été interpellé par le journal en ligne basé aux USA Yolele.com sur cette question. Le secrétaire exécutif de l’Agence pour l’Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI) a, ainsi, fait savoir que «dans la crise casamançaise, il faut de véritables négociations, de véritables négociateurs de part et d’autres». Il faut, de son avis, trouver de bons interlocuteurs surtout, mais surtout discuter avec les bons acteurs.

L’édile de Ziguinchor a estimé qu’il «ne faut surtout pas se voiler la face car chacun a ses petits indépendantistes, il y en a même qui dise que ce sont les véritables rebelles alors que c’est faut. Il ne faut pas que nous nous trompions d’interlocuteurs. Il faut que l’on discute avec les véritables détenteurs de pouvoirs dans le maquis et dans l’aile politique du MFDC».

A l’endroit de l’Etat, Abdoulaye Baldé a, en fait, souligné qu’il est aussi important que le gouvernement ait une politique beaucoup plus claire et engagée pour que des négociations décisives puissent être engagées à tous les niveaux. «Il ne faudra pas aussi oublier d’y associer toutes les personnes ressources casamançaises. Il est vrai qu’il faut connaître le dossier mais connaître les tenants et les aboutissants culturels de la Casamance».

Le secrétaire général de la présidence de la République du Sénégal de citer, à ce propos l’ensemble des ainés comme Assane Seck qui a été membre fondateur du MFDC, Famara Ibrahima Sagna et bien d’autres personnes respectées en Casamance. «Il y a aussi les chefs religieux et coutumiers comme également le roi d’Oussouye, roi de Karabane, l’imam ratib de Bignona. Toutes ces personnes doivent être impliquées dans la recherche de la paix», a-t-il ajouté. Et de l’autre côté également, a indiqué le maire de Ziguinchor, il faut avoir des interlocuteurs qui puissent décider et qui peuvent amener les gens à la table de négociation. «Sinon, nous allons continuer de tourner en rond et cela va aller de léthargie en léthargie alors que ce n’est pas bon pour le développement de la Démocratie et surtout de la zone sud. Il est temps qu’on siffle la fin de la récréation», a déclaré Abdoulaye Baldé.

Jean Louis Djiba

Lundi 7 Septembre 2009 09:15


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