Le scandale des écoutes téléphoniques illégales menées par les journalistes britanniques de News of the World aura donc coûté la vie au journal à sensations. Il tire sa révérence ce dimanche 10 juillet 2011. Londres attend aujourd'hui également l'arrivée du magnat australien des médias et propriétaire du titre Rupert Murdoch.
« Merci et adieu ». Pour sa dernière publication, et après 168 ans d’existence marqués de scoops sulfureux, News of the World a choisi la sobriété pour ce dernier scandale qui le met K.O.
A l’intérieur en page trois, un long éditorial présente ses excuses à ses lecteurs : « nous nous sommes tout simplement égarés » reconnaît le tabloïd. Néanmoins pour faire amende honorable le journal explique que les ventes du ce dernier numéro tiré pour l’occasion à cinq millions d’exemplaires, deux fois plus que d’habitude, seront reversées à des associations caritatives.
Au centre de cette édition un cahier souvenir spécial avec les Unes les plus choc du passé et en dernière page deux hommages de fidèles lecteurs dont celle d’un certain George Orwell en 1946. L’écrivain britannique écrit : « Un dimanche après-midi ; L’épouse s’est déjà assoupie dans son fauteuil et on a envoyé les enfants faire une longue promenade. Vous mettez alors vos pieds sur le canapé, ajustez vos lunettes et ouvrez le News of the World »…
Un journal pas peu fier de pouvoir citer ce lecteur célèbre et dont les quelque 200 employés sont sortis tous ensemble samedi soir après avoir bouclé le dernier numéro pour redire leur tristesse et leur amertume. Certains arborent même un tee-shirt noir. « C’est un jour très difficile pour nous tous », a confié Colin Myler, le rédacteur en chef, dans un mail envoyé aux employés. Ceux-là vivent l’événement comme une injustice. Ils se disent innocent et se désolent de payer pour « quelques coupables ».
Le scandale continue
Pendant ce temps la tempête continue à faire rage et c’est d’ailleurs pour la contenir que le patron de News Corp, Rupert Murdoch est attendu à Londres ce dimanche. Accessoirement, le magnat veut sauver sa tentative de rachat du bouquet satellitaire BSkyB qui rapporterait des milliards à son empire en souffrance.
L’opposition travailliste, elle, fait pression sur le Premier ministre David Cameron pour que la commission d’enquête promise se mette immédiatement au travail. La crainte est de voir disparaître des preuves cruciales alors que le quotidien The Guardian affirme que des millions d’e-mails potentiellement compromettants auraient déjà été supprimés au sein de News of the World.
Au cœur de l'affaire, la sulfureuse directrice du journal Rebekah Brooks devrait compter sur le soutien du magnat australien des médias pour conserver un poste au sein de News International, la branche britannique du groupe de Murdoch.
Source: Rfi
« Merci et adieu ». Pour sa dernière publication, et après 168 ans d’existence marqués de scoops sulfureux, News of the World a choisi la sobriété pour ce dernier scandale qui le met K.O.
A l’intérieur en page trois, un long éditorial présente ses excuses à ses lecteurs : « nous nous sommes tout simplement égarés » reconnaît le tabloïd. Néanmoins pour faire amende honorable le journal explique que les ventes du ce dernier numéro tiré pour l’occasion à cinq millions d’exemplaires, deux fois plus que d’habitude, seront reversées à des associations caritatives.
Au centre de cette édition un cahier souvenir spécial avec les Unes les plus choc du passé et en dernière page deux hommages de fidèles lecteurs dont celle d’un certain George Orwell en 1946. L’écrivain britannique écrit : « Un dimanche après-midi ; L’épouse s’est déjà assoupie dans son fauteuil et on a envoyé les enfants faire une longue promenade. Vous mettez alors vos pieds sur le canapé, ajustez vos lunettes et ouvrez le News of the World »…
Un journal pas peu fier de pouvoir citer ce lecteur célèbre et dont les quelque 200 employés sont sortis tous ensemble samedi soir après avoir bouclé le dernier numéro pour redire leur tristesse et leur amertume. Certains arborent même un tee-shirt noir. « C’est un jour très difficile pour nous tous », a confié Colin Myler, le rédacteur en chef, dans un mail envoyé aux employés. Ceux-là vivent l’événement comme une injustice. Ils se disent innocent et se désolent de payer pour « quelques coupables ».
Le scandale continue
Pendant ce temps la tempête continue à faire rage et c’est d’ailleurs pour la contenir que le patron de News Corp, Rupert Murdoch est attendu à Londres ce dimanche. Accessoirement, le magnat veut sauver sa tentative de rachat du bouquet satellitaire BSkyB qui rapporterait des milliards à son empire en souffrance.
L’opposition travailliste, elle, fait pression sur le Premier ministre David Cameron pour que la commission d’enquête promise se mette immédiatement au travail. La crainte est de voir disparaître des preuves cruciales alors que le quotidien The Guardian affirme que des millions d’e-mails potentiellement compromettants auraient déjà été supprimés au sein de News of the World.
Au cœur de l'affaire, la sulfureuse directrice du journal Rebekah Brooks devrait compter sur le soutien du magnat australien des médias pour conserver un poste au sein de News International, la branche britannique du groupe de Murdoch.
Source: Rfi