Si dire la vérité est une imprudence politique qu’on ne peut se permettre face à la demande sociale pressante, si énoncer la suite des coûts de transactions qui rendent matériellement impossible la baisse des coûts des denrées de première nécessité est une gaucherie, si oser poser le débat public sur la réalité incompressible des prix des denrées de première nécessité ne trouve comme réponse que des attaques indues venant de ses propres alliés, alors il faut désespérer du caractère incorrigible de certains de nos politiciens qui semblent penser que le réalisme est de continuer à surfer sur l’illusion des promesses, les mêmes qui, à force d’être répétées, ont fini par ancrer une impression de vérité, pas la vérité, mais uniquement son impression.
Le régime au pouvoir a certainement sa part de responsabilité à assumer. Mais, soyons clair. Macky Sall n’est pas devenu Président de la République parce que les sénégalais croient qu’il va baisser les prix. La réalité plus simple est que la majorité des sénégalais attendent de lui qu’il réalise les changements qui amèneront un mieux-être social, et économique aux ménages, aux entreprises, aux jeunes, aux personnes du troisième âge, aux victimes d’injustice, aux démocrates et à tous ceux qui ont vu en lui un espoir. Cet espoir ne peut certainement pas se résumer au prix de l’huile et du riz, du sucre et du lait. Certes, les denrées de première nécessité grèvent une part appréciable du budget des ménages. Mais, la grande illusion et de croire et faire croire aux sénégalais que le problème est dans le niveau des prix de ces denrée et que par conséquent la solution à leur situation économique réside dans la baisse de ces prix. Faux.
Les enquêtes de l’Agence Nationale de la Statistique ressortent que les populations ont les préoccupations suivantes en ordre de priorité : La justice sociale, l’emploi des jeunes, l’éducation, la santé, la cherté de la vie. Oui, la cherté de la vie vient en cinquième position. Ces 5 priorités forment le panier de la demande sociale à satisfaire. Elles sont cohérentes, basées sur des éléments scientifiques et devraient servir de boussole au régime. Mais pour aller dans le sens ordonné par les populations, il faut d’abord briser les mythes entretenus par les politiciens qui, à force de simplifier, ont piégé le débat en l’orientant sur un seul élément de la demande sociale : les prix de denrées de première nécessité en lieu et place de la cherté de la vie et de toutes les autres questions plus importantes.
C’est pourquoi, lorsque Niasse revient encore pour fustiger le problème des diplômés sans emploi, il est en droite ligne avec la seconde priorité des sénégalais qui ont compris que le travail des jeunes est la solution pour renforcer leurs revenus et protéger la famille de manière durable. L’emploi et la croissance sont la solution à la demande sociale. Comment y arriver ? Là est le vrai débat. Quelle stratégie est sur la table du gouvernement pour y répondre ?
Amadou Gueye/Nouvelle République
Le régime au pouvoir a certainement sa part de responsabilité à assumer. Mais, soyons clair. Macky Sall n’est pas devenu Président de la République parce que les sénégalais croient qu’il va baisser les prix. La réalité plus simple est que la majorité des sénégalais attendent de lui qu’il réalise les changements qui amèneront un mieux-être social, et économique aux ménages, aux entreprises, aux jeunes, aux personnes du troisième âge, aux victimes d’injustice, aux démocrates et à tous ceux qui ont vu en lui un espoir. Cet espoir ne peut certainement pas se résumer au prix de l’huile et du riz, du sucre et du lait. Certes, les denrées de première nécessité grèvent une part appréciable du budget des ménages. Mais, la grande illusion et de croire et faire croire aux sénégalais que le problème est dans le niveau des prix de ces denrée et que par conséquent la solution à leur situation économique réside dans la baisse de ces prix. Faux.
Les enquêtes de l’Agence Nationale de la Statistique ressortent que les populations ont les préoccupations suivantes en ordre de priorité : La justice sociale, l’emploi des jeunes, l’éducation, la santé, la cherté de la vie. Oui, la cherté de la vie vient en cinquième position. Ces 5 priorités forment le panier de la demande sociale à satisfaire. Elles sont cohérentes, basées sur des éléments scientifiques et devraient servir de boussole au régime. Mais pour aller dans le sens ordonné par les populations, il faut d’abord briser les mythes entretenus par les politiciens qui, à force de simplifier, ont piégé le débat en l’orientant sur un seul élément de la demande sociale : les prix de denrées de première nécessité en lieu et place de la cherté de la vie et de toutes les autres questions plus importantes.
C’est pourquoi, lorsque Niasse revient encore pour fustiger le problème des diplômés sans emploi, il est en droite ligne avec la seconde priorité des sénégalais qui ont compris que le travail des jeunes est la solution pour renforcer leurs revenus et protéger la famille de manière durable. L’emploi et la croissance sont la solution à la demande sociale. Comment y arriver ? Là est le vrai débat. Quelle stratégie est sur la table du gouvernement pour y répondre ?
Amadou Gueye/Nouvelle République