
Visé pour harcèlement et discrimination, essentiellement contre des joueurs musulmans, Christophe Galtier est relaxé. Le Parquet avait requis une peine de 12 mois de prison avec sursis, une amende de 45.000 euros et trois ans d'inéligibilité.
La décision est tombée. Visé pour harcèlement et discrimination lors de son passage sur le banc de l’OGC Nice (2021-2022), essentiellement contre des joueurs musulmans, Christophe Galtier est relaxé. Aucune des deux infractions n'est caractérisée, selon le verdict rendu ce jeudi.
En plus des 12 mois de prison avec sursis, le magistrat avait demandé contre l'ancien coach du PSG, aujourd’hui entraîneur d’Al-Duhail au Qatar, l'amende maximale de 45.000 euros et trois ans d'inéligibilité.
"Un fond de racisme ordinaire" évoqué par le procureur de la République de Nice
Vendredi 15 décembre, lors de son audience, Christophe Galiter était resté debout à la barre toute la journée, écoutant sans broncher des heures de lecture fastidieuse des éléments saillants des procès-verbaux retraçant une trentaine d'auditions.
A l'issue des débats, le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, a évoqué "un fond de racisme ordinaire sur lequel M. Galtier n'est pas tout à fait lucide". Il a aussi dénoncé l'"obsession" de l'entraîneur sur le ramadan, le mois de jeûne musulman, "instrumentalisé" pour "chercher à diminuer le nombre de noirs et de musulmans dans l'équipe"
L'affaire avait commencé avec la révélation en avril d'un e-mail, datant de mai 2022, de Julien Fournier, alors directeur général du club, à l'attention de l'actionnaire Ineos. Dans ce message, dont de longs passages ont été lus à l'audience, Fournier rapportait en particulier un échange d'août 2021 où Galtier lui aurait dit, après avoir été pris à partie par des Niçois la veille au restaurant, que l'équipe comptait "trop de noirs et de musulmans".
Dans les PV d'auditions, de nombreux responsables du club niçois et d'Ineos ont plutôt insisté sur les relations exécrables entre Fournier et Galtier, en particulier après le mercato d'hiver, que l'entraîneur espérait plus ambitieux. Plusieurs joueurs interrogés pendant l'enquête ont eux évoqué un climat discriminatoire et raciste, tout en assurant n'avoir jamais été directement témoins ou victimes.
Quelques proches de Fournier ont en revanche rapporté des propos litigieux de Galtier, comme le fait qu'il aurait traité Jean-Clair Todibo de "salafiste" qui allait "venir tirer sur tout le monde".
Des propos démentis par Christophe Galtier lors de son audition. Et s'il a bien qualifié devant ses joueurs deux défenseurs noirs adverses de "King Kong", c'était pour évoquer "la force et la puissance", sans "notion de race", a expliqué Galtier, assurant qu'il avait utilisé le même mot peu après pour parler du défenseur nantais Nicolas Pallois, un joueur blanc.
RMC Sport
La décision est tombée. Visé pour harcèlement et discrimination lors de son passage sur le banc de l’OGC Nice (2021-2022), essentiellement contre des joueurs musulmans, Christophe Galtier est relaxé. Aucune des deux infractions n'est caractérisée, selon le verdict rendu ce jeudi.
En plus des 12 mois de prison avec sursis, le magistrat avait demandé contre l'ancien coach du PSG, aujourd’hui entraîneur d’Al-Duhail au Qatar, l'amende maximale de 45.000 euros et trois ans d'inéligibilité.
"Un fond de racisme ordinaire" évoqué par le procureur de la République de Nice
Vendredi 15 décembre, lors de son audience, Christophe Galiter était resté debout à la barre toute la journée, écoutant sans broncher des heures de lecture fastidieuse des éléments saillants des procès-verbaux retraçant une trentaine d'auditions.
A l'issue des débats, le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, a évoqué "un fond de racisme ordinaire sur lequel M. Galtier n'est pas tout à fait lucide". Il a aussi dénoncé l'"obsession" de l'entraîneur sur le ramadan, le mois de jeûne musulman, "instrumentalisé" pour "chercher à diminuer le nombre de noirs et de musulmans dans l'équipe"
L'affaire avait commencé avec la révélation en avril d'un e-mail, datant de mai 2022, de Julien Fournier, alors directeur général du club, à l'attention de l'actionnaire Ineos. Dans ce message, dont de longs passages ont été lus à l'audience, Fournier rapportait en particulier un échange d'août 2021 où Galtier lui aurait dit, après avoir été pris à partie par des Niçois la veille au restaurant, que l'équipe comptait "trop de noirs et de musulmans".
Dans les PV d'auditions, de nombreux responsables du club niçois et d'Ineos ont plutôt insisté sur les relations exécrables entre Fournier et Galtier, en particulier après le mercato d'hiver, que l'entraîneur espérait plus ambitieux. Plusieurs joueurs interrogés pendant l'enquête ont eux évoqué un climat discriminatoire et raciste, tout en assurant n'avoir jamais été directement témoins ou victimes.
Quelques proches de Fournier ont en revanche rapporté des propos litigieux de Galtier, comme le fait qu'il aurait traité Jean-Clair Todibo de "salafiste" qui allait "venir tirer sur tout le monde".
Des propos démentis par Christophe Galtier lors de son audition. Et s'il a bien qualifié devant ses joueurs deux défenseurs noirs adverses de "King Kong", c'était pour évoquer "la force et la puissance", sans "notion de race", a expliqué Galtier, assurant qu'il avait utilisé le même mot peu après pour parler du défenseur nantais Nicolas Pallois, un joueur blanc.
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