L'organisation de défense de l'environnement Greenpeace a alerté l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la "dispersion des déchets radioactifs" causée par les activités d'extraction minière du groupe français Areva dans le nord du Niger.
L'OMS "est compétente sur les questions de santé et nous souhaitons qu'elle se penche sur le problème", a indiqué le porte-parole de Greenpeace Suisse, Nicolas de Roten.
Dans un rapport présenté fin mars au Niger et lancé officiellement jeudi à Genève, Greenpeace accuse Areva de mettre en danger la santé des riverains des mines d'uranium que le groupe français exploite dans les environs des villes d'Arlit et d'Akokan.
"Nous souhaitons que l'OMS réalise sa propre enquête et demande à Areva de prendre des mesures", a expliqué une spécialiste de Greenpeace, Rianne Teule. Arlit et Akokan sont deux cités minières dans le nord-ouest du Niger, pays sahélien pauvre où Areva, numéro un mondial du nucléaire civil et premier employeur privé du pays, qui exploite des gisements d'uranium.
En collaboration avec la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD, France) et le Réseau des Organisations pour la Transparence et l'Analyse Budgétaire (ROTAB, Niger), Greenpeace a réalisé une étude scientifique après avoir effectué des prélèvements et des mesures à Arlit et à Akokan en novembre 2009.
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