Dix mille étudiants nigériens bénéficient, en théorie, d'une subvention annuelle de 150 000 francs CFA qui est un geste destiné à ceux qui ne perçoivent pas de bourse. Cette année, l'Agence nigérienne des allocations et des bourses a revérifié près de 3 000 dossiers. C'est le retard pris dans ces travaux qui a énervé un groupe d'étudiants.
« Ces camarades remplissant les critères d’attribution de l’aide sociale, donc de la subvention, n’ont pas vu leurs noms affichés. Quand on a constaté cette situation, on a envoyé notre secrétaire chargé des Affaires académiques et sociales à l’ANAB s’enquérir de la situation. Mais le directeur général de l’ANAB l’a fait sortir par la Garde nationale qui l’a même frappé et qui a donc porté atteinte à son intégrité physique », a affirmé, à RFI, Hassan Arifa, porte-parole de l'Union des étudiants nigériens de Niamey.
Le directeur général de l'ANAB, Alhassan Gao, accuse, de son côté, les étudiants de malhonnêteté. Selon lui, les 3 000 dossiers en souffrance étaient sur le point d'être traités et les étudiants le savaient. « C’est une situation d’incompréhension parce que moi-même, jusqu’à présent, je me pose la question quant à leurs motivations. Au moment où ils avaient manifesté, les documents qui devaient servir à leurs paiements – c'est-à-dire les états de paiement – étaient tous émargés et transmis devant le responsable, à savoir le comptable de l’Etat qui devait les payer », a-t-il affirmé.
Source : Rfi.fr