Parmi les huit militants relâchés samedi, trois ont passé leur détention dans les locaux de la police judiciaire. Selon l'un d'entre eux, les autorités nigériennes les soupçonnent d'être impliqués dans l'attentat contre la maison du député de la majorité Mohamed Ben Omar. Dans l'incendie du siège du PNDS, on les accuse de vouloir déstabiliser le pouvoir.
« Ils sont venus m'arrêter chez moi, mardi à 6 heures du matin, explique l'un d'eux. Les policiers étaient lourdement armés, ils m'ont amené jusquà la PJ, et je ne savais pas pourquoi ils m'arrêtaient. » Il a été relaxé au bout de trois jours.
La cellule anti-terroriste prend le relais
Un autre groupe de militants Lumana, dont le fils de Hama Amadou, ont été gardés dans les locaux de l'école nationale de police, sous le contrôle des services anti-terroristes. Au cours d'une conférence de presse il y a quelques jours, le ministre de l'Intérieur avaitouvertement parlé de « campagne de terreur orchestrée dans la capitale » par les partisans de Hama Amadou.
Selon une source bien informée, la PJ a très vite été dessaisie de l'affaire au profit de la cellule anti-terroriste. Une façon aussi de prolonger en toute légalité la durée de la garde à vue. Cinq militants ont été déférés samedi devant le procureur qui les a remis en liberté. Parmi eux, le fils du président de l'Assemblée nationale. 34 étaient toujours hier soir en détention, dont Soumana Sanda un très proche de Hama Amadou.
Source : Rfi.fr