Dimanche dernier, une manifestation du même collectif avait été interdite par les autorités, officiellement pour des risques de troubles à l’ordre public. Pour Moussa Tchangari, coordinateur du collectif Résistance citoyenne qui est à l’origine de cet appel, il s’agit de défendre les droits fondamentaux des Nigériens.
« Les revendications concernent d’abord le respect des droits et des libertés consacrés par notre Constitution, en particulier le droit de manifester et le droit de s’organiser en association qui sont aujourd’hui véritablement mis à mal, condamne le militant au micro de RFI. Nous demandons la démission de la Cour constitutionnelle, la dissolution de la Céni et son démembrement qui est le comité d’exécution électoral, l’arrêté du département électoral, d’avoir un fichier électoral qui permette d’éviter les fraudes et éviter les problèmes que nous avons vus. Nous voulons l’accès libre et équitable de tous les acteurs politiques et sociaux aux médias publics. Et nous nous battons pour que le pays ne sombre pas dans une dérive autoritaire, comme ça se dessine depuis quelque temps. »
Le gouvernement dénonce le paradoxe de l'opposition
Pour le ministre de la Renaissance culturelle, des arts et de la modernisation sociale, et nouveau porte-parole du gouvernement nigérien Assoumana Mallam Issa, cet appel à la « ville morte » est inopportun dans la mesure où après des semaines de bras de fer, le 17 avril dernier, les partis de l'opposition nigérienne ont accepté de réintégrer la Céni et l'Assemblée nationale.
« C'est bien leur droit constitutionnel, on ne peut pas leur en vouloir, reconnaît le ministre contacté par RFI. Mais nous estimons qu'après ce qui s’est passé au Niger, et notamment la reconnaissance des institutions de la République par la coalition de l’opposition, aujourd’hui vouloir remettre en cause ce qui s’est fait au cours des élections de mars 2016 ne serait pas réaliste. Aujourd’hui, le peuple nigérien n’a vraiment pas besoin de diversion. Le peuple veut que les Nigériens se remettent au travail. Il y a une grande partie de la société nigérienne qui n’est pas d’accord avec cette aventure. Et au niveau du gouvernement, nous savons que beaucoup d’acteurs qui manifesteront demain sont des acteurs de la société civile, certes, mais ce sont des acteurs des partis politiques qui appartiennent à la coalition de l’opposition. »
Au sujet de la manifestation interdite du 24 avril, officiellement pour « risques de trouble à l'ordre public », le porte-parole du gouvernement estime là aussi que la date choisie était inopportune. Le 24 avril est la journée nationale de la Concorde au Niger.
Source: Rfi.fr
« Les revendications concernent d’abord le respect des droits et des libertés consacrés par notre Constitution, en particulier le droit de manifester et le droit de s’organiser en association qui sont aujourd’hui véritablement mis à mal, condamne le militant au micro de RFI. Nous demandons la démission de la Cour constitutionnelle, la dissolution de la Céni et son démembrement qui est le comité d’exécution électoral, l’arrêté du département électoral, d’avoir un fichier électoral qui permette d’éviter les fraudes et éviter les problèmes que nous avons vus. Nous voulons l’accès libre et équitable de tous les acteurs politiques et sociaux aux médias publics. Et nous nous battons pour que le pays ne sombre pas dans une dérive autoritaire, comme ça se dessine depuis quelque temps. »
Le gouvernement dénonce le paradoxe de l'opposition
Pour le ministre de la Renaissance culturelle, des arts et de la modernisation sociale, et nouveau porte-parole du gouvernement nigérien Assoumana Mallam Issa, cet appel à la « ville morte » est inopportun dans la mesure où après des semaines de bras de fer, le 17 avril dernier, les partis de l'opposition nigérienne ont accepté de réintégrer la Céni et l'Assemblée nationale.
« C'est bien leur droit constitutionnel, on ne peut pas leur en vouloir, reconnaît le ministre contacté par RFI. Mais nous estimons qu'après ce qui s’est passé au Niger, et notamment la reconnaissance des institutions de la République par la coalition de l’opposition, aujourd’hui vouloir remettre en cause ce qui s’est fait au cours des élections de mars 2016 ne serait pas réaliste. Aujourd’hui, le peuple nigérien n’a vraiment pas besoin de diversion. Le peuple veut que les Nigériens se remettent au travail. Il y a une grande partie de la société nigérienne qui n’est pas d’accord avec cette aventure. Et au niveau du gouvernement, nous savons que beaucoup d’acteurs qui manifesteront demain sont des acteurs de la société civile, certes, mais ce sont des acteurs des partis politiques qui appartiennent à la coalition de l’opposition. »
Au sujet de la manifestation interdite du 24 avril, officiellement pour « risques de trouble à l'ordre public », le porte-parole du gouvernement estime là aussi que la date choisie était inopportune. Le 24 avril est la journée nationale de la Concorde au Niger.
Source: Rfi.fr