Le chef de la junte, Salou Djibo a procédé officiellement ce mercredi matin à l'installation du conseil, qui devra plancher sur les futures institutions du pays. Le Conseil consultatif, qui comprend 121 membres issus des différentes composantes du pays, devra donner des avis, et faire des propositions, sur la durée de la transition, la date des prochaines élections, ou encore les projets de constitution et de code électoral. La nouvelle institution s'est aussitôt mise au travail sous la présidence de Marou Amadou, issu de la société civile, et nommé par la junte.
L’événement était attendu de longue date. Depuis ce matin c’est chose faite : un des principaux engagements de la junte militaire pour la démocratie vient de se concrétiser.
Composé de 121 membres, le Conseil consultatif national a été officiellement installé et le chef de l’Etat, le commandant Djibo Salou définit quelques unes de ses missions.
« Le conseil fera à l’endroit du gouvernement des propositions sur les différentes échéances électorales, la mise en place d’une commission électorale nationale et enfin la durée de la transition. Les propositions ainsi faites au gouvernement seront transmises au Conseil suprême pour la restauration de la démocratie pour appréciation et décision», a annoncé le chef de l'Etat.
Même si le dernier mot revient au Conseil suprême pour la restauration de la démocratie, Hassoumi Massaoudou du bureau politique du PNDS –TARAYYA apprécie à sa juste valeur le discours du chef de l’Etat.
« Il a campé sur les orientations nécessaires pour ces pays et nous sommes très satisfaits de ce discours qui dégage des perspectives attendues, un retour à la démocratie », a déclaré Hassoumi Massaoudou.
Et dans le cadre de l’apaisement social le ministre de l’Intérieur Cissé Ousmane vient d’annoncer la fin de la mise en résidence surveillée des quatorze personnalités proches de Tanja Mamadou, accusés de l’atteinte à la sureté de l’Etat.
La transition nigérienne s'étoffe de fortes personnalités
Marou Amadou, le président du Conseil consultatif est connu de ses compatriotes pour avoir conduit la fronde anti Tandja. Défenseur des droits de l'homme, membre de la coordination de l'opposition, Marou Amadou sera plusieurs fois interpellé pour atteinte à la sûreté de l'Etat puis placé par le pouvoir dans la prison de haute sécurité de Koutoukalé.
Vice président de la CENI, il claquera la porte de la commission électorale lorsque celle-ci en juin 2009, valide le projet de référendum de Mamadou Tandja.
Autre figure appelée par le gouvernement de transition : Fatoumata Bazeye. Son nom est définitivement associé à la résistance de la justice nigérienne face à Mamadou Tandja. Cette dame de fer présidait la Cour constitutionnelle qui à trois reprises refusera de valider le projet de référendum constitutionnel du chef d'Etat. Magistrate de formation, elle va présider le Conseil constitutionnel de la transition qui devra veiller à la régularité, la transparence et la sincérité des prochains scrutins prévus au Niger : une préoccupation de tous les instants pour les nouvelles autorités nigériennes qui ont fait appel à plusieurs universitaires de qualité pour encadrer cet immense chantier de reconstruction institutionnelle.
Parmi ces universitaires, le politologue Mamadou Gazibo, professeur de science politique à Montréal, spécialiste des commissions électorales. Il supervisera l'élaboration des textes fondamentaux de la future VIIe République.
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