Une attaque s'est produite dans la nuit de vendredi à samedi 30 mai, dans le sud de la ville. Selon des témoins cités par l'AFP, des insurgés de Boko Haram auraient lancé des tirs de roquettes sur des habitations. Des attaques que l'armée assure avoir repoussées dans la matinée. Cependant, dans la journée de samedi, un kamikaze s'est fait exploser dans une mosquée de la ville de Maiduguri, un attentat-suicide qui a tué au moins 26 personnes et en a blessé 28 autres, selon la police.
Des attaques symboliques, puisqu'elles interviennent au moment où le nouveau président,Muhammadu Buhari, annonce le transfert du centre de commandement des opérations militaires d'Abuja à Maiduguri.
« C'est une décision tactique », explique un membre du comité de transition, chargé des questions de sécurité. « Maiduguri est une ville forteresse », ajoute pour sa part, un ancien général à la retraite. « Déplacer l'armée là-bas, permettra de rendre les offensives contre Boko Haram plus efficaces », affirme ce responsable.
Sur place, en attendant, la situation reste précaire, avec des attaques régulières ces dernières semaines. En marge de son investiture, Kashim Shettima, le gouverneur de l'Etat de Borno, a renouvelé le couvre-feu dans la ville.