S'agit-il d'une réponse à une vidéo non authentifiée circulant sur Internet, montrant un homme présenté comme Abubakar Shekau très affaibli annonçant la fin du combat pour Boko Haram ?
En tout cas, une semaine après, l'organisation jihadiste nigériane diffuse sa première vidéo estampillée de son logo officiel depuis le mois de novembre pour démentir formellement toute volonté de rendre les armes. La scénographie est habituelle. A l'image, un combattant masqué, entouré d'une dizaine d'autres en armes devant des pick-up et des mitrailleuses, affirme que la branche subsaharienne de l'Etat islamique se maintient, que ce soit au Nigeria, aux frontières du Niger mais aussi au Cameroun et au Tchad.
Pas de trêve, pas de négociation donc. L'intervenant lit un texte exhortant à ne pas croire les informations véhiculées dans les médias. L'homme précise que l'organisation Etat islamique en Afrique de l'Ouest, telle qu'elle se proclame, demeure sous l'autorité d'Abubakar Shekau, pourtant absent de la vidéo. Ce combattant renouvelle par ailleurs l'allégeance de son organisation au calife irakien Abou Bakr al-Baghdadi, une allégeance acceptée depuis mars 2015.
→ Revoir notre webdoc consacré au terrorisme de Boko Haram au Nigeria, Niger, Cameroun et Tchad ■ Quatre cents otages de Damasak toujours aux mains de Boko Haram
Un peu plus d’un an après leur disparition, les autorités nigérianes devraient mobiliser davantage de ressources pour retrouver les écolières et les mères de famille de Damasak, selon Human Rights Watch. Si le kidnapping des écolières de Chibok, en avril 2014, a suscité l’émoi de par le monde, celui des jeunes filles de Damasak (près de 400), il y a un an, est passé quasi inaperçu.
Il est vrai qu’il y avait peu de témoins pour alerter les autorités. Les combattants de Boko Haram avaient commis un massacre en novembre 2014 lors de la prise de cette ville située au nord de Maïduguri, près de la frontière avec le Niger. Les insurgés avaient gardé les jeunes filles en captivité dans une école primaire durant près de quatre mois. Ils ont pris la fuite avec leurs otages à la fin de mars 2015 alors que les troupes tchadiennes et nigériennes s'approchaient de la ville pour la libérer.
Mausi Segun, de Human Rights Watch, a profité du retour relatif à la sécurité dans le nord-est du Nigeria pour enquêter auprès des personnes qui étaient parvenues à s’échapper de Damasak.
« Les corps décomposés retrouvés à Damasak nous ont donné une idée de l’ampleur du massacre dans la ville, mais il a fallu du temps pour que les survivants puissent raconter précisément ce qu’ils ont vu sur le massacre et sur les personnes détenues. Et si l’on rassemble les témoignages des gens qui étaient dans la ville au moment de l’entrée dans la ville des insurgés , avec les témoignages de ceux qui savaient combien d’écolières étaient retenues dans l’école primaire, on a une idée précise du nombre d’otages.
Si l’on prend en compte les mères de famille et les autres enfants capturées dans la ville avant d’être à leur tour détenues dans l’école, on arrive au nombre de quatre cents otages. Nous nous faisons donc les porte-voix des familles de toutes ces personnes disparues, et nous demandons aux autorités nigérianes d’accélérer les enquêtes et d'accentuer les recherches pour retrouver toutes ces personnes disparues, il est essentiel que les familles des otages soient informées des efforts entrepris, et il est de la responsabilité du gouvernement de protéger la propriété et les vies de tous ceux qui sont au Nigeria. »
Source: Rfi.fr
En tout cas, une semaine après, l'organisation jihadiste nigériane diffuse sa première vidéo estampillée de son logo officiel depuis le mois de novembre pour démentir formellement toute volonté de rendre les armes. La scénographie est habituelle. A l'image, un combattant masqué, entouré d'une dizaine d'autres en armes devant des pick-up et des mitrailleuses, affirme que la branche subsaharienne de l'Etat islamique se maintient, que ce soit au Nigeria, aux frontières du Niger mais aussi au Cameroun et au Tchad.
Pas de trêve, pas de négociation donc. L'intervenant lit un texte exhortant à ne pas croire les informations véhiculées dans les médias. L'homme précise que l'organisation Etat islamique en Afrique de l'Ouest, telle qu'elle se proclame, demeure sous l'autorité d'Abubakar Shekau, pourtant absent de la vidéo. Ce combattant renouvelle par ailleurs l'allégeance de son organisation au calife irakien Abou Bakr al-Baghdadi, une allégeance acceptée depuis mars 2015.
→ Revoir notre webdoc consacré au terrorisme de Boko Haram au Nigeria, Niger, Cameroun et Tchad ■ Quatre cents otages de Damasak toujours aux mains de Boko Haram
Un peu plus d’un an après leur disparition, les autorités nigérianes devraient mobiliser davantage de ressources pour retrouver les écolières et les mères de famille de Damasak, selon Human Rights Watch. Si le kidnapping des écolières de Chibok, en avril 2014, a suscité l’émoi de par le monde, celui des jeunes filles de Damasak (près de 400), il y a un an, est passé quasi inaperçu.
Il est vrai qu’il y avait peu de témoins pour alerter les autorités. Les combattants de Boko Haram avaient commis un massacre en novembre 2014 lors de la prise de cette ville située au nord de Maïduguri, près de la frontière avec le Niger. Les insurgés avaient gardé les jeunes filles en captivité dans une école primaire durant près de quatre mois. Ils ont pris la fuite avec leurs otages à la fin de mars 2015 alors que les troupes tchadiennes et nigériennes s'approchaient de la ville pour la libérer.
Mausi Segun, de Human Rights Watch, a profité du retour relatif à la sécurité dans le nord-est du Nigeria pour enquêter auprès des personnes qui étaient parvenues à s’échapper de Damasak.
« Les corps décomposés retrouvés à Damasak nous ont donné une idée de l’ampleur du massacre dans la ville, mais il a fallu du temps pour que les survivants puissent raconter précisément ce qu’ils ont vu sur le massacre et sur les personnes détenues. Et si l’on rassemble les témoignages des gens qui étaient dans la ville au moment de l’entrée dans la ville des insurgés , avec les témoignages de ceux qui savaient combien d’écolières étaient retenues dans l’école primaire, on a une idée précise du nombre d’otages.
Si l’on prend en compte les mères de famille et les autres enfants capturées dans la ville avant d’être à leur tour détenues dans l’école, on arrive au nombre de quatre cents otages. Nous nous faisons donc les porte-voix des familles de toutes ces personnes disparues, et nous demandons aux autorités nigérianes d’accélérer les enquêtes et d'accentuer les recherches pour retrouver toutes ces personnes disparues, il est essentiel que les familles des otages soient informées des efforts entrepris, et il est de la responsabilité du gouvernement de protéger la propriété et les vies de tous ceux qui sont au Nigeria. »
Source: Rfi.fr