Les trois femmes ont été arrêtées dans l'Etat de l’Adamawa. Selon le communiqué du ministère de la Défense, elles étaient en route pour la forêt de Sambisa qui abrite des camps de Boko Haram plus au nord.
Au-delà de missions d'espionnage, elles sont accusées de recruter des veuves et des jeunes filles pour les marier aux combattants de l’insurrection. La police avait mené un raid au domicile de l'une des trois femmes en 2012 et avait trouvé des fusils d'assaut et des cartouches. Son mari, toujours selon les autorités, aurait été tué depuis lors de combats entre Boko Haram et l’armée.
Le colonel Onyema Nwachukwu évoque, ce week-end, un coup de filet dans la branche féminine de Boko Haram, si tant est qu'elle existe. Les femmes jouent avant tout un rôle domestique au sein de l'insurrection islamiste. Ces deux dernières années, néanmoins, plusieurs ont été arrêtées dans l'Etat de Borno alors qu'elles acheminaient des armes cachées sous leur burqa, a indiqué à RFI l'universitaire nigérian Kyari Mohammed, spécialiste de Boko Haram. On se souvient aussi que le mois dernier, une femme a fait exploser la bombe artisanale qu’elle cachait sous son hijab à l’entrée d’une caserne militaire dans l’Etat de Gombe. L’attentat, qui a fait deux morts, dont la kamikaze, n'a pas été revendiqué.
Source : Rfi.fr