Pogo Bitrus, un des aînés de Chibok, a déclaré qu’il y avait eu des «observations» d’hommes armés traversant les frontières camerounaise et tchadienne avec les filles.
« Certaines d'entre elles ont traversé le Lac Tchad, et certaines autre ont été emmenées à travers la frontière dans des régions du Cameroun », affrime-t-il.
Certaines des filles ont été forcées d'épouser des militants, a-t-il ajouté.
Pogo Bitrus dit que 230 filles ont disparu lorsque des hommes armés ont attaqué l'école de Chibok, dans l'état de Borno, il y a deux semaines.
Le groupe islamiste Boko Haram est suspecté d’être derrière cet assaut nocturne à l’internat de la ville de Chibok. Mais la secte ne s’est pas encore prononcée sur cette accusation.
Pogo Bitrus affirme que 43 des filles ont « retrouvé leur liberté » après s'être échappées, tandis que les autres sont toujours captives.
Il s'agit d'un nombre plus élevé que les estimations précédentes, mais il s’est montré catégorique.
Les étudiantes s’apprêtaient à passer leur examen de dernière année et ont pour la plupart entre 16 et 18 ans.
Le gouvernement a déclaré que les forces de sécurité étaient à la recherche des filles mais certains détracteurs estiment qu'il n’en fait pas assez.
Boko Haram a mené une vague d'attentats dans le nord du Nigéria ces dernières années. On estime à 1 500 le nombre de morts dans les violences pour cette année seulement.
Source : BBC Afrique