Selon des médias locaux, les soldats sont venus à bord d’une quarantaine de camions dans les localités de Kadarko, Kurmi et Wadata. Ils sont accusés d’avoir ouvert le feu de façon aveugle, et d’avoir brûlé des habitations. Trente personnes ont été tuées dans ces raids, toujours selon la presse locale.
Un journaliste joint par RFI explique que les soldats voulaient venger leurs collègues tués alors qu’ils tentaient de s’interposer entre des éleveurs Fulanis et des membres de l’ethnie Tarok. Le début de la saison des pluies voit souvent une recrudescence des conflits liés aux pâturages entre les éleveurs fulanis et les fermiers locaux.
Un officier contacté par l’AFP soutient qu’aucun civil n’a été tué lors de cette attaque livrée par l’armée à des gangs qu’il a qualifiés de meurtriers sans plus de précisions. « A la suite d'attaques fréquentes de miliciens contre des communautés dans la région de la frontière (entre les Etats) du Plateau et de Taraba, nous avons lancé une opération pour chasser les membres de ces gangs de meurtriers », a déclaré à l'AFP le capitaine Iweha Ikedichi.
Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent régulièrement les abus commis par les soldats nigérians qui se livrent à des opérations punitives parfois éloignées des objectifs de défense du territoire et du maintien de l’ordre.