« Une jeune fille a voulu pénétrer dans la gare routière vers 7h00 (heure locale) du matin. Elle n’a pas été autorisée à entrer car elle a refusé de se soumettre à la fouille des gardes de sécurité à l’entrée », a affirmé Sani Dankamasho, un témoin qui se trouvait sur place ce mardi 25 août. « Elle est sortie du parking. Un taxi privé est alors également sorti du parking. Dès que la voiture s’est approchée, elle a déclenché ses explosifs. Six personnes ont été tuées dans la voiture et elle aussi », a-t-il ajouté.
Ses déclarations ont été confirmées par un journaliste nigérian arrivé sur les lieux de l’attentat, qui a également fait état de six morts, tandis que le porte-parole du gouvernement de l’État de Yobe, dont la capitale est Damaturu, a confirmé cette attaque avançant un bilan de 5 morts.
Femmes kamikazes
« Il y a eu une attaque suicide à Damaturu ce matin et cinq personnes ont été tuées dans l’explosion et plus de vingt autres blessées », a-t-il déclaré dans un communiqué. Les personnes décédées ont été transportées à la morgue tandis que les blessés sont actuellement pris en charge par les secours, selon la même source.
Cette attaque n’a pas encore été revendiquée mais pourrait être attribuée aux islamistes de Boko Haram qui ont utilisé des jeunes femmes comme kamikazes pour mener des attaques dans le nord-est du pays à plusieurs reprises au cours des derniers mois.
Dimanche 23 août, le général Tukur Buratai avait échappé à une embuscade de Boko Haram dans le nord-est du pays et une attaque du groupe dans l’État de Yobé avait causé la mort de 160 villageois le 13 août.