Le Casque bleu a également fait au moins un blessé, selon cette source sécuritaire, qui indique qu’il a été appréhendé.
Il y a moins de trois semaines, le 26 février, un incident similaire s’est produit au camp de la Mission de l’ONU (MINUSMA) à Kidal.
Un soldat tchadien avait ouvert le feu sur son commandant lors d’un échange verbal, sur les conditions de travail du contingent jugées "intenables", qui a dégénéré. Un médecin militaire avait également été tué au passage.
Depuis de nombreuses semaines, plusieurs Casques bleus tchadiens dénoncent leurs conditions de travail.
En 2014 déjà, des soldats tchadiens avaient abandonné leurs positions dans le Nord du Mali en signe de protestations, pour réclamer à leur gouvernement des arriérés de soldes.
Le contingent tchadien, fort de 1.151 militaires et policiers, sur un effectif total de près de 11.700 (à la mi-décembre 2015) que compte la MINUSMA, est le troisième en nombre, derrière ceux du Burkina Faso (1.742) et du Bangladesh (1.725).
Depuis le déploiement de la MINUSMA en juillet 2013, ce contingent s’est à plusieurs reprises distingué par son expérience et ses actions sur le terrain, au point d’être considéré par certains comme "le poumon de la lutte contre les jihadistes".
La MINUSMA dont le mandat court jusqu’au 30 juin 2016, est présente au Mali à la suite de la rébellion déclenchée en janvier 2012 par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, mouvement Touareg) qui avait décrété la partition de fait du Nord du pays, et de l’invasion de cette zone par des groupes jihadistes, liés pour certains à Al-Qaïda.
L’ONU a indiqué que la MINUSMA est son opération de maintien de la paix la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie dans les années 1990.
La Mission a actuellement perdu plus de 80 soldats, dont plus de 70 sont des Africains (les deux victimes comprises).
Et le contingent tchadien est celui qui paye le plus lourd tribut avec désormais 29 morts.
Source: Alerte Infos