Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Mali se réjouit de l’environnement dans lequel va s’ouvrir ce deuxième round des négociations intermaliennes. « On a une feuille de route, une déclaration de cessation des hostilités, une volonté très claire du gouvernement malien de négocier, et un protocole d’entente entre les mouvements armés d’agir ensemble, note Bert Koenders. Avant, c’était difficile, mais avec la signature de ce protocole d’accord entre les différents mouvements, il y a de bons signes. Il y a une réelle volonté d’avancer, d’oser la paix », indique-t-il.
Devant les mouvements armés, Bert Koenders a reconnu la complexité du processus d’Alger et il salue la volonté de chaque partie d’aller vers un règlement pacifique du conflit. « Certes, ce ne sera pas facile, mais nous ne sommes plus dans la phase de tourner en rond. Il faut que chaque partie respecte ses engagements », poursuit le diplomate onusien.
Impartialité de la médiation
Les différents mouvements armés parleront d’une même voix à Alger, mais ils demandent l’impartialité des médiateurs : « Il faut que les parties soient traitées avec équité pour que les discussions soient sereines », prévient Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun. « Que la médiation ne se confonde pas avec une des parties, ajoute un autre participant. Cela est fondamental et nous allons clarifier cela dès le début des travaux ».
Les groupes armés ont tous rassuré le représentant de Ban Ki-moon au Mali quant à leur volonté commune de trouver une solution pacifique au conflit dans le nord du Mali, « car plus on perd de temps, plus cela profite aux extrémistes sur le terrain », reconnaissent-ils. Certains responsables de groupes armés en ont profité pour demander à la Minusma de mettre tout en œuvre afin que le processus d’Alger soit un succès. Et surtout d’insister sur la mise en place d’un comité international de suivi de la mise en œuvre des différents accords.