Pendant quelques heures ce mercredi, rebelles et groupes armés pro-gouvernement malien se sont à nouveau affrontés. Les seconds ont même avancé à un moment jusqu'àTabrichat, à 15 kilomètres de Tabankort. Chaque partie annonce un nombre de victimes invérifiable pour le moment.
Ces nouveaux affrontements interviennent à la veille d’une réunion de crise à Alger sur la situation sécuritaire dans le nord du Mali. On peut donc penser que les groupes armés montrent leurs muscles avant ce rendez-vous.
Mais plusieurs autres raisons expliquent les nombreuses batailles pour le contrôle de Tabankort. La localité, aujourd’hui sous le contrôle des groupes armés pro-gouvernement malien, est un verrou important. D’abord pour protéger la ville de Gao située plus au sud. Ensuite, militairement parlant, Tabankort est un axe stratégique pour un plan de conquête de Kidal.
Autre intérêt de la localité : elle est située en plein désert et, souvent, le désert est un lieu de trafic. Pour passer de l’est à l’ouest, Tabankort est quasiment incontournable. C’est non loin de là, il y a quelques années, qu’un avion bourré de cocaïne avait atterri.
■ Réunion de crise en Algérie
A Alger, jeudi 5 et vendredi 6 février, doit se tenir une réunion extraordinaire du Comité de suivi et d'évaluation. Cet organe prévu dans l'accord de Ouagadougou de juin 2013 est censé apaiser les tensions entre les protagonistes de la crise inter-malienne, et notamment consolider les accords de cessez-le-feu. Cette réunion est devenue indispensable à la suite des violences entre la coordination des mouvements de l'Azawad et les milices loyalistes à Tabankort qui ont fait de nombreux morts ces dernières semaines. La reprise des pourparlers inter-maliens d'Alger est prévue pour le 8 février.
-
Les cas de Mpox augmentent de plus de 500% en Afrique, touchant 19 pays (CDC Afrique)
-
Présidentielle américaine: les accusations de fraudes électorales mettent les assesseurs sous pression
-
Tchad: l'armée accusée d'avoir tué des dizaines de pêcheurs du Borno lors des représailles contre Boko Haram
-
Au Niger, des proches de Bazoum et des chefs rebelles inscrits dans un fichier sécuritaire
-
Crimes contre des journalistes: des cas toujours recensés au Mali et au Burkina Faso