Ansar Dine prêt à négocier
Les six membres de la délégation d’Ansar Dine ont été accueillis au palais présidentiel de Ouagadougou. L’audience a duré une heure. Blaise Compaoré s’est attaché à écouter les différents points de vue de ses interlocuteurs et à obtenir des clarifications sur les intentions du mouvement, dirigé par Iyad Ag Ghaly. Celui-ci n’était pas présent à Ouagadougou.
A l’issue de cet entretien, le porte-parole de la délégation islamiste, Cheick Ag Wissa, a affirmé, devant la presse, que son mouvement acceptait la médiation du président Blaise Compaoré et qu’il était ouvert au dialogue, pour une sortie de crise au Mali.
Cheick Ag Wissa Porte-parole de la délégation d’Ansar Dine (Au micro de notre correspondant, à Ouagadougou, Yaya Boudani) « Nous acceptons la médiation du Burkina Faso, nous empruntons la voie de cette négociation » La médiation exclut Aqmi A l’issue de cette rencontre, la médiation burkinabè a estimé que le groupe d’Iyad Ag Ghaly doit « clarifier ses positions » ainsi que ses revendications les plus extrêmes, comme l’application de la charia dans le nord du Mali - une position à laquelle le mouvement reste toujours attaché. L’autre point concerne les liens entre Ansar Dine et Aqmi - considéré comme un mouvement terroriste. Le chef de le diplomatie burkinabè a annoncé que, dans les prochains jours, il y aura des séances de travail avec la délégation d’Ansar Dine pour l’élaboration d’une plateforme revendicative sur laquelle pourront être entamées les discussions. Mais avant toute négociation, Djibril Bassolé a demandé à Ansar Dine de clarifier ses relations avec certains groupes terroristes. Pour lui, il faut que le groupe d’Iyad Ag Ghaly « inscrive son action dans la revendication touarègue, (…) bien sûr, à l’exclusion de toute alliance opérationnelle avec des groupes terroristes ».
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