Les renforts militaires envoyés sur Tessalit sont conduits par le colonel major el Hadj Gamou, et transportent notamment du ravitaillement, en carburant et en munitions pour le camp militaire situé à Amachach à six kilomètres au nord de la ville.
Ce convoi est appuyé par les moyens aériens de l'armée, des hélicoptères et des petits bombardiers selon nos informations. Face à ce déploiement, les rebelles ont eux aussi mobilisé leurs hommes. Ce qui explique les lourdes pertes lors des affrontements du 14 février, un carnage disent certains témoins. Il y aurait des blessés dans les deux camps et plusieurs d'entre eux auraient été évacués en Algérie vers la localité d'In Khalil.
La population, elle, a quitté la ville depuis plusieurs jours, et se trouve à une vingtaine de kilomètres dans des camps.
Une fois de plus, la stratégie de l'armée semble être de maintenir la pression, au nord du pays pour que les combats ne se déplacent pas vers Kidal. Kidal, grande ville dont les entrées et les sorties ont été presque interdites pendant plusieurs jours. Les contrôles restent aujourd'hui très stricts pour ceux qui circulent, mais l'étau s'est desserré, au grand soulagement des habitants.
La crise au nord du Mali, et ses conséquences pour les populations civiles
Anderamboukane, chef-lieu de la commune du même nom (11 000 km² / 35 000 habitants au total), dans le nord-est du pays pâtit de cette situation. Selon son maire, Aroudeni Ag Hamatou, les 15 000 à 20 000 habitants ont déserté le village depuis le début des échanges armés entre rebelles touaregs et militaires maliens. Lui-même est retourné sur les lieux hier. C'est un village fantôme, dit ce maire, par ailleurs très inquiet pour ses administrés.
Avec l'insécurité qui règne sur certaines routes, impossible pour ces populations du Nord de se faire livrer des céréales en provenance des régions productrices du sud du pays, comme elles le font normalement en cette saison. Voilà qui risque fort d'aggraver la situation, sur le plan alimentaire, dans ces zones. C'est ce qui inquiète Caroline Bah, directrice d'Afrique Verte, une ONG basée près de Paris et qui travaille depuis 20 ans au Niger, au Mali et au Burkina, à la fluidification des marchés céréaliers.
Les affrontements et l'insécurité contraignent des Maliens à se réfugier au Niger voisin, où ils sont pris en charge notamment par le CICR, le Comité international de la Croix-Rouge. Caroline Bah, directrice d'Afrique Verte, explique que la zone de Tillabéri où arrivent les réfugiés maliens est une des zones les plus touchées par la sécheresse. Elle en appelle à la solidarité panafricaine.
Alors que les réfugiés maliens -plus de 300 000- continuent d'affluer en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso, le HCR, Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés vient d'annoncer que les camps actuels seront déplacés vers des zones plus éloignées des frontières. Ces déplacements de réfugiés sont complexes.
Source: RFI
Ce convoi est appuyé par les moyens aériens de l'armée, des hélicoptères et des petits bombardiers selon nos informations. Face à ce déploiement, les rebelles ont eux aussi mobilisé leurs hommes. Ce qui explique les lourdes pertes lors des affrontements du 14 février, un carnage disent certains témoins. Il y aurait des blessés dans les deux camps et plusieurs d'entre eux auraient été évacués en Algérie vers la localité d'In Khalil.
La population, elle, a quitté la ville depuis plusieurs jours, et se trouve à une vingtaine de kilomètres dans des camps.
Une fois de plus, la stratégie de l'armée semble être de maintenir la pression, au nord du pays pour que les combats ne se déplacent pas vers Kidal. Kidal, grande ville dont les entrées et les sorties ont été presque interdites pendant plusieurs jours. Les contrôles restent aujourd'hui très stricts pour ceux qui circulent, mais l'étau s'est desserré, au grand soulagement des habitants.
La crise au nord du Mali, et ses conséquences pour les populations civiles
Anderamboukane, chef-lieu de la commune du même nom (11 000 km² / 35 000 habitants au total), dans le nord-est du pays pâtit de cette situation. Selon son maire, Aroudeni Ag Hamatou, les 15 000 à 20 000 habitants ont déserté le village depuis le début des échanges armés entre rebelles touaregs et militaires maliens. Lui-même est retourné sur les lieux hier. C'est un village fantôme, dit ce maire, par ailleurs très inquiet pour ses administrés.
Avec l'insécurité qui règne sur certaines routes, impossible pour ces populations du Nord de se faire livrer des céréales en provenance des régions productrices du sud du pays, comme elles le font normalement en cette saison. Voilà qui risque fort d'aggraver la situation, sur le plan alimentaire, dans ces zones. C'est ce qui inquiète Caroline Bah, directrice d'Afrique Verte, une ONG basée près de Paris et qui travaille depuis 20 ans au Niger, au Mali et au Burkina, à la fluidification des marchés céréaliers.
Les affrontements et l'insécurité contraignent des Maliens à se réfugier au Niger voisin, où ils sont pris en charge notamment par le CICR, le Comité international de la Croix-Rouge. Caroline Bah, directrice d'Afrique Verte, explique que la zone de Tillabéri où arrivent les réfugiés maliens est une des zones les plus touchées par la sécheresse. Elle en appelle à la solidarité panafricaine.
Alors que les réfugiés maliens -plus de 300 000- continuent d'affluer en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso, le HCR, Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés vient d'annoncer que les camps actuels seront déplacés vers des zones plus éloignées des frontières. Ces déplacements de réfugiés sont complexes.
Source: RFI