Le ministre de l'Energie, Samuel Sarr s'adressant aux imams et notables
Les deux rencontres (Comité interministériel-réunion du ministre de l’Energie avec les Imams) qui ont lieu ce lundi 15 décembre en haut lieu pour tenter de décanter la crise n’ont servi à rien. Aussi bien le Premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré que le ministre de l’Energie, Samuel Sarr n’ont réussi à convaincre les imams et notables de la banlieue.
Et pourtant, le ministre de l’Energie, Samuel Sarr a, lors de la rencontre en compagnie de son staff (Directeur général de la Sénélec, le président de la commission nationale de régulation du secteur de l’électricité), décliné une ribambelle de projets et de mesures pour améliorer la production et alléger le système de tarification de l’électricité.
Et pourtant, le ministre de l’Energie, Samuel Sarr a, lors de la rencontre en compagnie de son staff (Directeur général de la Sénélec, le président de la commission nationale de régulation du secteur de l’électricité), décliné une ribambelle de projets et de mesures pour améliorer la production et alléger le système de tarification de l’électricité.
Plan d'insert des bureaux de la Sénélec rue Vincent
«Je vais vous tenir un discours réaliste»
Le ministre de l’Energie a, en effet annoncé une nouvelle facturation dès janvier 2010 qui va permettre une réduction de 20 à 25% chez les clients. Dorénavant, a-t-il assuré, la Sénélec va tenir les consommateurs au courant de cette réduction structurelle. Il a, ensuite avoué le déficit de communication de la société nationale d’électricité avant de promettre que des efforts vont être fournis pour plus de communication entre la boite et ses clients.
Le chef du département d’Etat en charge de l’Energie n’a pas, par ailleurs, cherché à faire de la langue de bois face aux imams et notables de la banlieue. «Je vais vous tenir un discours réaliste. Elle (la Sénélec) ne va promettre catégoriquement des réductions nettes et effectives du prix du courant dans l’immédiat», a-t-il martelé.
Le ministre de l’Energie a, en effet annoncé une nouvelle facturation dès janvier 2010 qui va permettre une réduction de 20 à 25% chez les clients. Dorénavant, a-t-il assuré, la Sénélec va tenir les consommateurs au courant de cette réduction structurelle. Il a, ensuite avoué le déficit de communication de la société nationale d’électricité avant de promettre que des efforts vont être fournis pour plus de communication entre la boite et ses clients.
Le chef du département d’Etat en charge de l’Energie n’a pas, par ailleurs, cherché à faire de la langue de bois face aux imams et notables de la banlieue. «Je vais vous tenir un discours réaliste. Elle (la Sénélec) ne va promettre catégoriquement des réductions nettes et effectives du prix du courant dans l’immédiat», a-t-il martelé.
Une usine de production de la Sénélec
Diversification de la production en vue
Samuel Sarr a aussi, ajouté que «la Sénélec va même diversifier la production en utilisant le gaz et l’énergie éolienne. Une nouvelle centrale à Gaz va être utilisée à Diamniadio. (…) Elle s’est engagée à réduire le coût de la consommation de 22 milliards sur 3 ans». Il a, également tenté de rassurer en évoquant des financements que la Sénélec va recevoir de certains bailleurs comme la Banque Mondiale (24 milliards), l’Agence Française de Développement (AFD) (14 milliards déjà en cours). Des fonds qui entrent dans le cadre de la nouvelle politique énergétique. Sinon, a-t-il poursuivi dans le sens d’alléger le prix, «ils vont agir sur les pénalités pour réduire les factures». Mais il a suggéré aussi des mesures d’accompagnement et des campagnes d’information et d’économie de l’énergie.
Selon lui, «à compter du premier juin prochain, ils (la Sénélec et le ministère) espèrent atteindre leurs objectifs». Le ministre de l’Energie a fait savoir par rapport aux revendications des populations, que «c’est légitime et justifié mais, il faut comprendre que la Sénélec a traversé des situations difficiles en subissant les contre coups et les fluctuations du prix du baril de pétrole».
Samuel Sarr a aussi, ajouté que «la Sénélec va même diversifier la production en utilisant le gaz et l’énergie éolienne. Une nouvelle centrale à Gaz va être utilisée à Diamniadio. (…) Elle s’est engagée à réduire le coût de la consommation de 22 milliards sur 3 ans». Il a, également tenté de rassurer en évoquant des financements que la Sénélec va recevoir de certains bailleurs comme la Banque Mondiale (24 milliards), l’Agence Française de Développement (AFD) (14 milliards déjà en cours). Des fonds qui entrent dans le cadre de la nouvelle politique énergétique. Sinon, a-t-il poursuivi dans le sens d’alléger le prix, «ils vont agir sur les pénalités pour réduire les factures». Mais il a suggéré aussi des mesures d’accompagnement et des campagnes d’information et d’économie de l’énergie.
Selon lui, «à compter du premier juin prochain, ils (la Sénélec et le ministère) espèrent atteindre leurs objectifs». Le ministre de l’Energie a fait savoir par rapport aux revendications des populations, que «c’est légitime et justifié mais, il faut comprendre que la Sénélec a traversé des situations difficiles en subissant les contre coups et les fluctuations du prix du baril de pétrole».
La déception des imams et notables se lisait sur les visages
Déception des imams et notables
Ce discours de Samuel Sarr n’a pas eu l’effet escompté. Le collectif des imams et notables de Guédiawaye a ouvertement affiché sa déception avant de laisser éclater sa colère. Selon son coordonnateur, Youssoupha Sarr «les mesures annoncées sont largement en deçà de leurs attentes et des sollicitations consignées dans leur mémorandum du 6 décembre notamment, la suppression de l’augmentation des 17%, retour sur le mode de facturation initiale qui a été changé le 1er août (mode dégressif)». Il a, aussi, demandé l’implication du chef de l’Etat dans le règlement de cette crise.
L’imam Youssoupha Sarr a indiqué qu’ils ont été très «déçus» au sortir de cette rencontre et que «cela ne changera rien de leur plan d’actions». Pour lui, «d’après tout ce qu’ils on dit, ils ont simplement essayé de justifier les tarifs chers de l’électricité. Ce qui est incompatible avec le pouvoir d’achat du sénégalais. Nous sommes très désappointés et nous irons rendre compte aux populations. Mais, en attendant on n’est pas prêt à payer», a-t-il fulminé.
Ce discours de Samuel Sarr n’a pas eu l’effet escompté. Le collectif des imams et notables de Guédiawaye a ouvertement affiché sa déception avant de laisser éclater sa colère. Selon son coordonnateur, Youssoupha Sarr «les mesures annoncées sont largement en deçà de leurs attentes et des sollicitations consignées dans leur mémorandum du 6 décembre notamment, la suppression de l’augmentation des 17%, retour sur le mode de facturation initiale qui a été changé le 1er août (mode dégressif)». Il a, aussi, demandé l’implication du chef de l’Etat dans le règlement de cette crise.
L’imam Youssoupha Sarr a indiqué qu’ils ont été très «déçus» au sortir de cette rencontre et que «cela ne changera rien de leur plan d’actions». Pour lui, «d’après tout ce qu’ils on dit, ils ont simplement essayé de justifier les tarifs chers de l’électricité. Ce qui est incompatible avec le pouvoir d’achat du sénégalais. Nous sommes très désappointés et nous irons rendre compte aux populations. Mais, en attendant on n’est pas prêt à payer», a-t-il fulminé.
Les imams et notables à leur entrée au cabinet du ministère de l'Energie
Des imams mettent les pieds dans le plat
Youssoupha Sarr n’a pas été le seul à exprimer sa déception. Son collègue, Lamine Diop a été plus corrosif que catégorique. «Tout ce qu’ils nous ont dit, c’est juste des promesses et des projets dans l’avenir alors que le problème est très sérieux. Moi, je suis prêt à vivre dans l’obscurité et à renoncer à l’électricité. Je ne vais pas payer l’électricité pour ne pas manger», s’est-il insurgé.
Un autre va abonder dans le même sens. «Ce qui a été dit ici ne nous engage pas. Tout ce que l’on sait et qu’on est capable de défendre, c’est que le prix du baril a chuté, donc le prix de l’électricité doit baisser», a clamé l’imam Tall.
Youssoupha Sarr n’a pas été le seul à exprimer sa déception. Son collègue, Lamine Diop a été plus corrosif que catégorique. «Tout ce qu’ils nous ont dit, c’est juste des promesses et des projets dans l’avenir alors que le problème est très sérieux. Moi, je suis prêt à vivre dans l’obscurité et à renoncer à l’électricité. Je ne vais pas payer l’électricité pour ne pas manger», s’est-il insurgé.
Un autre va abonder dans le même sens. «Ce qui a été dit ici ne nous engage pas. Tout ce que l’on sait et qu’on est capable de défendre, c’est que le prix du baril a chuté, donc le prix de l’électricité doit baisser», a clamé l’imam Tall.