Les élections législatives anticipées de ce jour marquent un tournant majeur sous l’administration de Bassirou Diomaye Faye. Elles constituent également une occasion de tourner la page d’un chapitre déjà ouvert depuis le 24 mars 2024, jour où le tandem Domaye-Sonko a pris les rênes du pays. Ce jour-là, une nouvelle page de l’histoire du Sénégal a commencé à s’écrire, mais depuis lors, la lecture en est restée figée. Pour faire avancer cette page, le président élu a dû dissoudre l’Assemblée nationale le soir du 12 septembre, convoquant ainsi les Sénégalais aux urnes pour élire de nouveaux représentants.
À partir de ce moment, le peuple a été appelé à jouer un rôle central, en tant qu'arbitre, témoin et acteur de la fin d’un système qui dure depuis l’indépendance du pays, voire plus longtemps. En d’autres termes, tous ceux qui se sont opposés à l’ordre établi ont saisi cette occasion pour revendiquer un changement radical. Un changement qui, porté par des espoirs nourris dans les chaumières de Cap Manuel comme dans les salons feutrés de la capitale, ne pourra se réaliser que si le Pastef d’Ousmane Sonko obtient une majorité à l’Assemblée nationale. Ce sera à ce moment-là que Sonko pourra, en toute liberté, façonner son projet politique à la hauteur de ses ambitions.
En revanche, si l’issue des élections se révèle défavorable à ce camp, la machine antisystème, dont le moteur avait commencé à vrombir, risque de s’enrayer. Si l’autre camp l’emporte, ce sera la pérennité du système en place, avec deux idéologies opposées et des hommes aux idées antagonistes contraints de coexister et de négocier. Dans ce contexte, vu les fortes personnalités et les egos qui se manifestent des deux côtés, c’est tout le pays qui en pâtira.
Des deux camps, chacun qualifie l’autre de traître
La campagne électorale, ce marathon de trois semaines, a été marquée par une recrudescence de violences verbales et physiques. Entre la coalition Samm Sa Kaddu et le Pastef, les affrontements ont été vifs, particulièrement dans certaines zones, comme en témoignent les derniers événements à Saint-Louis, où l’animosité entre Ousmane Sonko et Barthélémy Dias a franchi un nouveau seuil. Le second accuse le premier d’être un “tartarin”, tandis que Sonko traite Dias de “mauvais perdant”. Dans tous les cas, les propos d'estrade ont fleuri de part et d’autre, chaque camp cherchant à convaincre l'électorat du bien-fondé de sa cause.
Ce dimanche 17 novembre sonne donc la fin de la récréation
L’arbitre a sifflé la fin du match, et cet arbitre, c’est le peuple, détenteur du carton rouge et vert, à la fois. C’est aujourd’hui que le peuple se sent souverain, qu’il prend conscience de son importance et qu’il doit faire un choix : celui qui est le meilleur pour lui à long terme, mais pas forcément celui qui semble le plus simple ou le plus agréable sur l’instant. Car à défaut d’une véritable lucidité, on risquerait de regretter d’avoir envoyé à l’Assemblée nationale des élus opportunistes et déconnectés des préoccupations réelles des Sénégalais. Il est impératif d'éviter une redite des législatures passées, marquées par "la médiocrité" et la déconnexion des élus vis-à-vis des attentes de la population.
À partir de ce moment, le peuple a été appelé à jouer un rôle central, en tant qu'arbitre, témoin et acteur de la fin d’un système qui dure depuis l’indépendance du pays, voire plus longtemps. En d’autres termes, tous ceux qui se sont opposés à l’ordre établi ont saisi cette occasion pour revendiquer un changement radical. Un changement qui, porté par des espoirs nourris dans les chaumières de Cap Manuel comme dans les salons feutrés de la capitale, ne pourra se réaliser que si le Pastef d’Ousmane Sonko obtient une majorité à l’Assemblée nationale. Ce sera à ce moment-là que Sonko pourra, en toute liberté, façonner son projet politique à la hauteur de ses ambitions.
En revanche, si l’issue des élections se révèle défavorable à ce camp, la machine antisystème, dont le moteur avait commencé à vrombir, risque de s’enrayer. Si l’autre camp l’emporte, ce sera la pérennité du système en place, avec deux idéologies opposées et des hommes aux idées antagonistes contraints de coexister et de négocier. Dans ce contexte, vu les fortes personnalités et les egos qui se manifestent des deux côtés, c’est tout le pays qui en pâtira.
Des deux camps, chacun qualifie l’autre de traître
La campagne électorale, ce marathon de trois semaines, a été marquée par une recrudescence de violences verbales et physiques. Entre la coalition Samm Sa Kaddu et le Pastef, les affrontements ont été vifs, particulièrement dans certaines zones, comme en témoignent les derniers événements à Saint-Louis, où l’animosité entre Ousmane Sonko et Barthélémy Dias a franchi un nouveau seuil. Le second accuse le premier d’être un “tartarin”, tandis que Sonko traite Dias de “mauvais perdant”. Dans tous les cas, les propos d'estrade ont fleuri de part et d’autre, chaque camp cherchant à convaincre l'électorat du bien-fondé de sa cause.
Ce dimanche 17 novembre sonne donc la fin de la récréation
L’arbitre a sifflé la fin du match, et cet arbitre, c’est le peuple, détenteur du carton rouge et vert, à la fois. C’est aujourd’hui que le peuple se sent souverain, qu’il prend conscience de son importance et qu’il doit faire un choix : celui qui est le meilleur pour lui à long terme, mais pas forcément celui qui semble le plus simple ou le plus agréable sur l’instant. Car à défaut d’une véritable lucidité, on risquerait de regretter d’avoir envoyé à l’Assemblée nationale des élus opportunistes et déconnectés des préoccupations réelles des Sénégalais. Il est impératif d'éviter une redite des législatures passées, marquées par "la médiocrité" et la déconnexion des élus vis-à-vis des attentes de la population.
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