Les immigrés clandestins en Israël seront désormais passibles d’un an de prison sans procès ou seront transférés vers des centres de détention ouverts la journée ; des centres que les associations de défense des droits de l’homme jugent pire que la prison. « Dans ces centres soi-disant ouverts, affirme Rozen Sigal de l’association Hotline for migrant workers, il y aura des appels trois fois par jour. La nuit, ce sera fermé. Les gens n’auront pas le droit de travailler. Et il n’y aura pas de contrôle judiciaire comme en prison ».
Pour Gabriel Tekle, demandeur d’asile, originaire d’Erythrée, le but de cette nouvelle loi est de pousser les gens à repartir dans leur pays. « Plutôt que d’examiner les demandes d’asile, confie-t-il, les autorités israéliennes veulent régler le problème de l’immigration clandestine en mettant les gens dans ces centres, en leur faisant peur, en exerçant des pressions psychologiques sur eux pour les forcer à retourner d’où ils viennent. C’est terrible ».
Originaires la plupart du temps d’Erythrée ou du Soudan, ces immigrés clandestins estiment qu’ils sont en danger s’ils retournent dans leur pays.
Source : Rfi.fr