
Depuis 45 ans, les États-Unis et l’Iran n’ont plus de relations diplomatiques. C’est dire si les attentes sont grandes avant le rendez-vous de ce samedi. Officiellement, il s’agit de discussions « indirectes ». Mais en annonçant, lundi dernier, que Washington menait des relations « directes » avec Téhéran – une annonce réitérée ce vendredi 11 avril par la Maison Blanche –, Donald Trump a surpris et fait réagir l’Iran. La République islamique assure, elle, que ces négociations seront « indirectes » ou ne seront pas.
À priori donc, deux intermédiaires devraient relayer les positions de leurs pays : l’émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Reste à savoir si, en coulisses, des échanges plus directs se tiendront.
Le thème de ces pourparlers n’est pas clairement défini. L’Iran a toujours posé une limite : accepter de parler du nucléaire, mais jamais de son programme balistique. De son côté, Donald Trump veut parvenir coûte que coûte à un nouvel accord sur le nucléaire, et a averti le régime iranien « d’un grand danger » si ces discussions restaient infructueuses.
Ces discussions se tiennent malgré les menaces du président américain, Donald Trump, de recourir à l'option militaire en cas d'échec et à de nouvelles sanctions américaines ciblant le programme nucléaire et le secteur pétrolier iraniens.
« Loin de se donner en spectacle et de se contenter de parler devant les caméras, Téhéran cherche un accord sérieux et équitable », a dit vendredi Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême Ali Khamenei, ultime décideur dans les dossiers sensibles du pays.
Washington cherche le « le démantèlement du programme » nucléaire iranien
Les pourparlers d'Oman, les premiers du genre depuis 2018, ont lieu après des semaines de guerre des mots entre les États-Unis et la République islamique d'Iran qui cherche à obtenir une levée des sanctions américaines asphyxiantes.
Car un accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances était devenu caduc en 2018. Il visait à encadrer son programme nucléaire en échange d'une levée des sanctions internationales imposées à Téhéran, mais le retrait des États-Unis en 2018, pendant le premier mandat de Donald Trump, l'a rendu obsolète.
M. Witkoff était en visite vendredi en Russie, un allié de l'Iran, après des consultations entre experts chinois, russes et iraniens mardi à Moscou. S'exprimant au Wall Street Journal sur le message qu'il entend livrer aux Iraniens, « Je pense que notre position commence par le démantèlement de votre programme. C'est notre position aujourd'hui, a-t-il déclaré. Cela ne veut pas dire, d'ailleurs, qu'à la marge nous n'allons pas trouver d'autres moyens pour tenter de parvenir à un compromis entre les deux pays », a-t-il ajouté, en soulignant que la « ligne rouge » pour Washington était « la militarisation de votre capacité nucléaire ».
Selon l'agence de presse iranienne Tasnim, les délégations doivent arriver samedi à Oman et entamer des négociations indirectes dans l'après-midi, par l'intermédiaire du chef de la diplomatie omanaise, Badr al-Busaidi.
Dans les rues de Téhéran, les Iraniens espèrent un accord à l'issue des discussions d'Oman
Depuis l’annonce de la rencontre par le président Trump, les Iraniens ne parlent que cela, rapporte notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi. Beaucoup espèrent un accord, mais les doutes persistent, comme l’affirme Mehrdad, un électricien d’une trentaine d’années : « Avec la situation économique cette année, nous subissons énormément de pression », indique Mehrdad. « Les 90 millions d’Iraniens ont regard sur ce qui va se passer ce samedi. S’il y a un accord, il y aura moins de pression sur les gens. Mais s’il n’y a pas d’accord, la pression et les difficultés économiques vont beaucoup augmenter. »
Beaucoup se demandent en Iran si les deux parties pourront trouver un accord pour sortir de l’impasse alors que l’administration Trump ne cesse d’imposer chaque jour de nouvelles sanctions contre l’Iran. Les échanges de ce samedi devraient en tout cas permettre d’évaluer la possibilité – ou non – de lancer des négociations entre les deux pays.
À priori donc, deux intermédiaires devraient relayer les positions de leurs pays : l’émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Reste à savoir si, en coulisses, des échanges plus directs se tiendront.
Le thème de ces pourparlers n’est pas clairement défini. L’Iran a toujours posé une limite : accepter de parler du nucléaire, mais jamais de son programme balistique. De son côté, Donald Trump veut parvenir coûte que coûte à un nouvel accord sur le nucléaire, et a averti le régime iranien « d’un grand danger » si ces discussions restaient infructueuses.
Ces discussions se tiennent malgré les menaces du président américain, Donald Trump, de recourir à l'option militaire en cas d'échec et à de nouvelles sanctions américaines ciblant le programme nucléaire et le secteur pétrolier iraniens.
« Loin de se donner en spectacle et de se contenter de parler devant les caméras, Téhéran cherche un accord sérieux et équitable », a dit vendredi Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême Ali Khamenei, ultime décideur dans les dossiers sensibles du pays.
Washington cherche le « le démantèlement du programme » nucléaire iranien
Les pourparlers d'Oman, les premiers du genre depuis 2018, ont lieu après des semaines de guerre des mots entre les États-Unis et la République islamique d'Iran qui cherche à obtenir une levée des sanctions américaines asphyxiantes.
Car un accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances était devenu caduc en 2018. Il visait à encadrer son programme nucléaire en échange d'une levée des sanctions internationales imposées à Téhéran, mais le retrait des États-Unis en 2018, pendant le premier mandat de Donald Trump, l'a rendu obsolète.
M. Witkoff était en visite vendredi en Russie, un allié de l'Iran, après des consultations entre experts chinois, russes et iraniens mardi à Moscou. S'exprimant au Wall Street Journal sur le message qu'il entend livrer aux Iraniens, « Je pense que notre position commence par le démantèlement de votre programme. C'est notre position aujourd'hui, a-t-il déclaré. Cela ne veut pas dire, d'ailleurs, qu'à la marge nous n'allons pas trouver d'autres moyens pour tenter de parvenir à un compromis entre les deux pays », a-t-il ajouté, en soulignant que la « ligne rouge » pour Washington était « la militarisation de votre capacité nucléaire ».
Selon l'agence de presse iranienne Tasnim, les délégations doivent arriver samedi à Oman et entamer des négociations indirectes dans l'après-midi, par l'intermédiaire du chef de la diplomatie omanaise, Badr al-Busaidi.
Dans les rues de Téhéran, les Iraniens espèrent un accord à l'issue des discussions d'Oman
Depuis l’annonce de la rencontre par le président Trump, les Iraniens ne parlent que cela, rapporte notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi. Beaucoup espèrent un accord, mais les doutes persistent, comme l’affirme Mehrdad, un électricien d’une trentaine d’années : « Avec la situation économique cette année, nous subissons énormément de pression », indique Mehrdad. « Les 90 millions d’Iraniens ont regard sur ce qui va se passer ce samedi. S’il y a un accord, il y aura moins de pression sur les gens. Mais s’il n’y a pas d’accord, la pression et les difficultés économiques vont beaucoup augmenter. »
Beaucoup se demandent en Iran si les deux parties pourront trouver un accord pour sortir de l’impasse alors que l’administration Trump ne cesse d’imposer chaque jour de nouvelles sanctions contre l’Iran. Les échanges de ce samedi devraient en tout cas permettre d’évaluer la possibilité – ou non – de lancer des négociations entre les deux pays.