
Orange vient une fois de plus d’illustrer, par une bévue d’une rare légèreté, que l’inculture et l’ignorance ne sont pas l’apanage des non-instruits. Cette société donne la preuve s’il en était besoin qu’on peut accumuler les diplômes des plus prestigieuses écoles de communication, de télécommunications ou de management et demeurer hermétique aux codes culturels élémentaires du peuple auquel on s’adresse. En plus de capter une part considérable des maigres revenus des sénégalais y compris des seereer à travers des tarifs exorbitants et des marges démesurées dont une bonne partie est rapatriée en France, cette société se permet le luxe d’insulter une communauté qui constitue un pilier fondamental du peuple sénégalais.
L’erreur commise par Orange ne relève ni d’une simple maladresse ni d’un accident isolé ; elle est le symptôme d’un mal plus profond : celui d’une élite déconnectée de son environnement social et culturel, convaincue que la seule possession de titres académiques suffit à légitimer toutes les décisions. Or, le savoir ne se limite pas aux certifications obtenues dans les grandes écoles de commerce ou d’ingénierie ; il exige une compréhension fine des réalités socioculturelles et historiques du pays dans lequel on opère. Ce n’est pas parce qu’on arbore des diplômes ronflants qu’on est immunisé contre le béotisme.
Ignorer les sensibilités culturelles et identitaires d’un peuple, c’est faire preuve d’un mépris à peine voilé, d’une arrogance institutionnalisée qui traduit un profond déficit de discernement et d’une grande aridité intellectuelle. Pire encore, cette attitude révèle une vision étriquée du leadership et de la gestion d’une marque qui, au lieu de fédérer, s’alienne une frange importante de la population. Il est urgent que ces entreprises qui prospèrent sur le dos des consommateurs africains, et particulièrement sénégalais, comprennent que leur viabilité et leur légitimité ne sauraient se construire en dehors du respect des valeurs et des sensibilités de leurs clients. À défaut, elles s’exposent à un rejet populaire qui, tôt ou tard, se traduira par une remise en cause de leur emprise économique et symbolique sur nos marchés.
L’erreur commise par Orange ne relève ni d’une simple maladresse ni d’un accident isolé ; elle est le symptôme d’un mal plus profond : celui d’une élite déconnectée de son environnement social et culturel, convaincue que la seule possession de titres académiques suffit à légitimer toutes les décisions. Or, le savoir ne se limite pas aux certifications obtenues dans les grandes écoles de commerce ou d’ingénierie ; il exige une compréhension fine des réalités socioculturelles et historiques du pays dans lequel on opère. Ce n’est pas parce qu’on arbore des diplômes ronflants qu’on est immunisé contre le béotisme.
Ignorer les sensibilités culturelles et identitaires d’un peuple, c’est faire preuve d’un mépris à peine voilé, d’une arrogance institutionnalisée qui traduit un profond déficit de discernement et d’une grande aridité intellectuelle. Pire encore, cette attitude révèle une vision étriquée du leadership et de la gestion d’une marque qui, au lieu de fédérer, s’alienne une frange importante de la population. Il est urgent que ces entreprises qui prospèrent sur le dos des consommateurs africains, et particulièrement sénégalais, comprennent que leur viabilité et leur légitimité ne sauraient se construire en dehors du respect des valeurs et des sensibilités de leurs clients. À défaut, elles s’exposent à un rejet populaire qui, tôt ou tard, se traduira par une remise en cause de leur emprise économique et symbolique sur nos marchés.
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