Cet état de la nation intervient deux ans jour pour jour avant la cérémonie d'investiture de son successeur. Le locataire actuel de la Maison Blanche en a profité pour à la fois dresser un bilan positif de ses 6 années comme chef de l'Etat, et aborder ses actions pour les deux années qui lui restent à passer au pouvoir, face à un parti républicain renforcé par une victoire sans appel aux législatives de novembre dernier.
Le président Obama a affirmé qu'il a dirigé les Etats-Unis « sans fanfaronnade, mais avec une détermination stable et constante ». En normalisant les relations avec Cuba, en mettant fin à la mission de combat des troupes américaines en Afghanistan, ou en formant une coalition internationale qui comprend des pays arabes dans les frappes aériennes en Irak et en Syrie.
« Le leadership américain est en train d'arrêter l'avancée de l'Etat Islamique en Irak et en Syrie, et ce, sans être entrainé dans une autre guerre de terrain au Proche-Orient », a lancé Barack Obama, en promettant le "succès". Il a néanmoins souligné que cette contre-offensive contre l'organisation dite de l'Etat Islamique « prendra du temps ».
Curieusement, M. Obama n'a pas une seule fois prononcé le nom d'Al-Qaida, ni du Yémen, alors qu'au moment où il parlait, un coup d'Etat se déroulait contre le président yéménite Abed Hadi. Ce dernier est un proche allié de Washington dans sa lutte contre Al-Qaida dans la Peninsule Arabique, un groupe qui a revendiqué l'attentat meurtrier du 7 janvier à Paris contre le magazine français Charlie-Hebdo.
A l'intérieur, le président Obama a affirmé que ses politiques ont permis aux Etats-Unis de se remettre de la récession et de relancer leur économie qui, « au cours des 5 dernières années, a crée plus de 11 millions de nouveaux emplois ». « L'ombre de la crise est passée », a déclaré Obama, avant d'estimer qu'il est temps maintenant de réduire les inégalités aux Etats-Unis, en augmentant les impôts sur les riches et en prenant des mesures destinées à soulager les autres Américains, notamment en relevant le salaire minimum.
Malgré une Chambre et un Senat désormais controlés par les Républicains, Barack Obama est apparu très combatif. Et nouveauté dans sa présidence, il a menacé d'utiliser son droit de veto dans plusieurs dossiers, notamment en menaçant les Républicains et ceux des Démocrates qui veulent voter de nouvelles sanctions contre l'Iran de bloquer une telle loi qui, selon lui, nuirait aux négociations en cours avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien.
M. Obama a cependant maintenu que, d'ici la fin de son mandat, son approche ne sera « pas partisane », mais « pratique ».
« Je n'ai plus de campagnes à faire», a-t-il rappelé en faisant allusion au fait qu'il ne peut briguer un troisième mandat. « Je ne rechercherais pas seulement les idées de chaque Républicain, je veux aussi collaborer avec chaque Républicain pour renforcer notre pays », a-t-il promis.
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