Quelques succès notables
Les chiffres sont encourageants mais s’ils restent bien en-deça des objectifs fixés : les décès d’enfants de moins de 5 ans ont diminués de 12,5 millions en 1990 à 8,2 millions en 2008. C’est en Afrique du Nord, en Asie de l’Est et de l’Ouest, en Amérique Latine que l’on enregistre les plus grands progrès.
Cependant, fait plus marquant encore, quelques pays parmi les plus pauvres affichent des résultats impressionnants. Le Bangladesh a divisé par trois son taux de mortalité d’enfants de moins de 5 ans. Au Niger, ce sont maintenant 80% des enfants d’un an qui sont vaccinés contre la rougeole contre 25% en 1990.
Car réduire la mortalité infantile s’avère médicalement simple, beaucoup de décès étant dus à des maladies facilement évitables comme la diarrhée ou la pneumonie. C’est le thème central de la campagne Santé, les enfants d’abord de l’ONG World Vision. Marie Yared, directrice du plaidoyer, l’explique : « 99% des décès ont lieu dans des pays en développement, et ce ne sont pas des maladies complexes ou incurables, seulement des infections bénignes que l’on soigne facilement. Il suffit de mettre en place des interventions simples et peu coûteuses comme la distribution de moustiquaires, le retour à un allaitement maternel exclusif ou des campagnes de vaccination. La volonté politique est primordiale. » Et de citer le Malawi ou l’Ethiopie comme des exemples à suivre, la distribution de moustiquaires ayant, par exemple, réduit de moitié les cas de paludisme. Au Népal, où plus de 40% des décès sont dus à des causes néonatales, la préparation des femmes aux accouchements a permis une réduction d’un tiers des décès de nourrissons.
Gratuité des soins pour la mère et l’enfant
Alors que l’on espérait réduire la mortalité infantile aux alentours de 4 millions de décès par an, les estimations tablent sur 7 millions en 2015. Les ONG continuent de fustiger ce qu’elles appellent la « tragédie silencieuse » en rappelant que des mesures simples ont fait leurs preuves : gratuité des soins pour la mère et l’enfant ; formation, recrutement et déploiement des agents de santé. Dans les pays du sud, 75% des médecins et des infirmiers se trouvent en zone urbaine ce qui défavorise encore un peu plus les populations rurales. « Il y a encore trop peu d’investissements, rappelle Marie Yared, cette objectif n’est pas jugé prioritaire par la communauté internationale. »
Plus de progrès à faire pour les nourrissons
Renée Van der Weerdt est médecin épidémiologique à l’UNICEF et elle suit notamment les progrès de l’OMD 4 pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle rentre de la République Démocratique du Congo. « Les situations sont assez différentes selon les pays, nous accordons une attention particulière aux zones affectées par des conflits où les agents de santé ont fui, où les infrastructures sont détruites. Nos actions sont progressives, les campagnes de vaccination notamment contre la rougeole ont très bien marché, même dans les villages reculés où aujourd’hui il n’y a parfois plus aucun cas recensé ! En RDC, nous avons mis en place des campagnes polio + rougeole et vitamine A distribuée deux fois par an seulement, un traitement très peu cher avec des résultats spectaculaires. On commence à ajouter la distribution de moustiquaires. Les progrès sont plus difficiles en matière d’urgence néonatale, pour des accouchements difficiles ou des infections pulmonaires. Dans les zones rurales, certains centres de santé n’existent qu’en théorie, on manque dramatiquement de personnel 24h/24 ou de médicaments. Avoir un système de santé fonctionnel, ca demande des investissements importants. C’est pour toutes ces raisons qu’il y a encore énormément de progrès à faire pour l’OMD4 chez les nouveau-nés. »
Les chiffres sont encourageants mais s’ils restent bien en-deça des objectifs fixés : les décès d’enfants de moins de 5 ans ont diminués de 12,5 millions en 1990 à 8,2 millions en 2008. C’est en Afrique du Nord, en Asie de l’Est et de l’Ouest, en Amérique Latine que l’on enregistre les plus grands progrès.
Cependant, fait plus marquant encore, quelques pays parmi les plus pauvres affichent des résultats impressionnants. Le Bangladesh a divisé par trois son taux de mortalité d’enfants de moins de 5 ans. Au Niger, ce sont maintenant 80% des enfants d’un an qui sont vaccinés contre la rougeole contre 25% en 1990.
Car réduire la mortalité infantile s’avère médicalement simple, beaucoup de décès étant dus à des maladies facilement évitables comme la diarrhée ou la pneumonie. C’est le thème central de la campagne Santé, les enfants d’abord de l’ONG World Vision. Marie Yared, directrice du plaidoyer, l’explique : « 99% des décès ont lieu dans des pays en développement, et ce ne sont pas des maladies complexes ou incurables, seulement des infections bénignes que l’on soigne facilement. Il suffit de mettre en place des interventions simples et peu coûteuses comme la distribution de moustiquaires, le retour à un allaitement maternel exclusif ou des campagnes de vaccination. La volonté politique est primordiale. » Et de citer le Malawi ou l’Ethiopie comme des exemples à suivre, la distribution de moustiquaires ayant, par exemple, réduit de moitié les cas de paludisme. Au Népal, où plus de 40% des décès sont dus à des causes néonatales, la préparation des femmes aux accouchements a permis une réduction d’un tiers des décès de nourrissons.
Gratuité des soins pour la mère et l’enfant
Alors que l’on espérait réduire la mortalité infantile aux alentours de 4 millions de décès par an, les estimations tablent sur 7 millions en 2015. Les ONG continuent de fustiger ce qu’elles appellent la « tragédie silencieuse » en rappelant que des mesures simples ont fait leurs preuves : gratuité des soins pour la mère et l’enfant ; formation, recrutement et déploiement des agents de santé. Dans les pays du sud, 75% des médecins et des infirmiers se trouvent en zone urbaine ce qui défavorise encore un peu plus les populations rurales. « Il y a encore trop peu d’investissements, rappelle Marie Yared, cette objectif n’est pas jugé prioritaire par la communauté internationale. »
Plus de progrès à faire pour les nourrissons
Renée Van der Weerdt est médecin épidémiologique à l’UNICEF et elle suit notamment les progrès de l’OMD 4 pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle rentre de la République Démocratique du Congo. « Les situations sont assez différentes selon les pays, nous accordons une attention particulière aux zones affectées par des conflits où les agents de santé ont fui, où les infrastructures sont détruites. Nos actions sont progressives, les campagnes de vaccination notamment contre la rougeole ont très bien marché, même dans les villages reculés où aujourd’hui il n’y a parfois plus aucun cas recensé ! En RDC, nous avons mis en place des campagnes polio + rougeole et vitamine A distribuée deux fois par an seulement, un traitement très peu cher avec des résultats spectaculaires. On commence à ajouter la distribution de moustiquaires. Les progrès sont plus difficiles en matière d’urgence néonatale, pour des accouchements difficiles ou des infections pulmonaires. Dans les zones rurales, certains centres de santé n’existent qu’en théorie, on manque dramatiquement de personnel 24h/24 ou de médicaments. Avoir un système de santé fonctionnel, ca demande des investissements importants. C’est pour toutes ces raisons qu’il y a encore énormément de progrès à faire pour l’OMD4 chez les nouveau-nés. »