Patrouilles maritimes et aériennes, échange d'informations, mise en place de centres de surveillance: cela fait dix ans que les pays de l'Océan Indien ont décidé d'unir leurs moyens pour lutter contre la pêche illégale dans cette zone.
Une coopération qui a porté ses fruits estime Hamada Madi, le secrétaire général de la Commission de l'Océan Indien. « Nous avons réussi à mettre ensemble huit Etats qui désormais contrôlent 6 millions de km², ce qui énorme et presque unique dans le monde, explique à RFI Hamada Madi. Il y a des résultats concrets dans la mesure où, chaque jour, nous avons attrapé des bateaux pour des pêches illicites, ce qui est un grand manque à gagner…»
Un manque à gagner d'un milliard de dollars par an pour ces pays du sud-ouest de l'océan Indien.
Dans cette coopération, Madagascar réalise plus de la moitié des surveillance en mer. « La plupart des bateaux qui ont été arrêtés sont des bateaux du sud-est-asiatique. Ce sont ces bateaux qui naviguent autour des zones économiques exclusives », précise Gilbert François, ministre malgache de la pêche.
Sur les 12 bateaux arrêtés lors des patrouilles : plus de la moitié viennent de Taiwan, de la Thaïlande et du Sri Lanka. Le thon est l'espèce la plus touchée par cette pêche illégale. Environ 20% des captures totales des thonidés dans cette zone proviennent de la pêche illicite.