Prétextant que « la destruction des habitations », est « manifestement irrégulière » et « mettant en péril la sécurité » des habitants, la justice a ordonné au préfet de suspendre l’opération prévue à Majicavo, dans le nord de l'île, jusqu’à nouvel ordre.
Dans ce bidonville, les forces de l’ordre étaient attendues ce mardi matin. Plus de 80 familles étaient sous le coup d’une procédure d’expulsion, rapporte notre envoyé spécial Romain Philips. Talus 2 est un quartier informel, fait de tôles bleues et grises et accroché à une colline. Là, vivent une centaine de familles d'origine comorienne, certaines depuis 35 ans, dans des conditions précaires. Mais soutenu par un collectif d’avocat présent sur l’île pour une mission d’observation, une vingtaine de familles qui avaient saisi le juge ont donc obtenu gain de cause.
Quartier de Majicavo, dans la commune de Koungou, Mayotte : la destruction du bidonville Talus 2 à Majicavo, annoncée pour ce mardi 25 avril, a été annulée sur décision de justice.
Quartier de Majicavo, dans la commune de Koungou, Mayotte : la destruction du bidonville Talus 2 à Majicavo, annoncée pour ce mardi 25 avril, a été annulée sur décision de justice. AFP - MARION JOLY
De son côté, dans une brève déclaration à la presse, le préfet dit « prendre acte » du jugement et demande aux avocats de l’Etat de faire appel.
Selon l’une des avocates des habitants, aucune action judiciaire n’est en cours concernant d’autres quartiers visés par des expulsions. Mais c’est « envisagé », précise-t-elle.
Le collectif Uni-e-s contre une immigration jetable (UCIJ-2023), qui réunit 400 associations et syndicats, avait lancé lundi une mobilisation nationale contre la politique migratoire du gouvernement et « exiger l'abandon de l'opération Wuambushu » à Mayotte qui lui fait craindre « des violences et atteintes au droit ».
Des incidents dans le quartier
Selon des policiers sur place, « plusieurs dizaines d’individus » ont érigé des barricades et ont fait face aux forces de l’ordre pendant plusieurs heures.
Le calme est revenu dans le quartier, quelques brefs feux sont toujours allumés et la police est omniprésente. Dans la rue concernée par les expulsions, les habitants sont soulagés mais restent inquiets. « Depuis avant-hier, la situation est vraiment dure, c’est une catastrophe pour notre île », nous explique un habitant. « Je ne sais pas jusqu’ou ca va aller », s’inquiète un autre.
Dans ce bidonville, les forces de l’ordre étaient attendues ce mardi matin. Plus de 80 familles étaient sous le coup d’une procédure d’expulsion, rapporte notre envoyé spécial Romain Philips. Talus 2 est un quartier informel, fait de tôles bleues et grises et accroché à une colline. Là, vivent une centaine de familles d'origine comorienne, certaines depuis 35 ans, dans des conditions précaires. Mais soutenu par un collectif d’avocat présent sur l’île pour une mission d’observation, une vingtaine de familles qui avaient saisi le juge ont donc obtenu gain de cause.
Quartier de Majicavo, dans la commune de Koungou, Mayotte : la destruction du bidonville Talus 2 à Majicavo, annoncée pour ce mardi 25 avril, a été annulée sur décision de justice.
Quartier de Majicavo, dans la commune de Koungou, Mayotte : la destruction du bidonville Talus 2 à Majicavo, annoncée pour ce mardi 25 avril, a été annulée sur décision de justice. AFP - MARION JOLY
De son côté, dans une brève déclaration à la presse, le préfet dit « prendre acte » du jugement et demande aux avocats de l’Etat de faire appel.
Selon l’une des avocates des habitants, aucune action judiciaire n’est en cours concernant d’autres quartiers visés par des expulsions. Mais c’est « envisagé », précise-t-elle.
Le collectif Uni-e-s contre une immigration jetable (UCIJ-2023), qui réunit 400 associations et syndicats, avait lancé lundi une mobilisation nationale contre la politique migratoire du gouvernement et « exiger l'abandon de l'opération Wuambushu » à Mayotte qui lui fait craindre « des violences et atteintes au droit ».
Des incidents dans le quartier
Selon des policiers sur place, « plusieurs dizaines d’individus » ont érigé des barricades et ont fait face aux forces de l’ordre pendant plusieurs heures.
Le calme est revenu dans le quartier, quelques brefs feux sont toujours allumés et la police est omniprésente. Dans la rue concernée par les expulsions, les habitants sont soulagés mais restent inquiets. « Depuis avant-hier, la situation est vraiment dure, c’est une catastrophe pour notre île », nous explique un habitant. « Je ne sais pas jusqu’ou ca va aller », s’inquiète un autre.
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