La foi, la conviction. Les deux pièces maîtresses qui permirent au chétif David de se défaire du colosse Goliath. Les mêmes armes miraculeuses dont s’est servi un journaliste afin de mettre à terre un régiment entier d’Alternatistes de façade.
Le colosse PDS, imbu de sa mainmise totale et totalisante sur tous les leviers de pouvoir, exposait fièrement son aura et son invulnérabilité face à une opposition des plus fébriles.
Sentant celle ci incapable de lui porter la réplique, le nouveau roi de l’arène politique bombait le torse, bandait ses muscles, multipliait les bourdes à n’en plus finir.
Oubliés Niasse et ses déclarations intempestives ; ferrés Tanor et Djibo dans leur Républicanisme intéressé !
Pourtant, il faut bien que le spectacle continue. Dionysos ne saurait se passer des Bacchanales.
Ayant du mal à trouver adversaire à sa taille, le molosse se permit de se démultiplier en faisant d’une partie de lui-même, son sparing partenaire.
Les journaux, sentant la nouvelle donne, s’en délectèrent à cœur joie : empoignades pour diriger l’UJTL, retour des enfants perdus, Direction Politique Nationale, rivalités entre Idrissa seck et Aminata Tall etc. Tous les chemins de l’Actualité menaient au PDS ; des chemins du PDS par le PDS, pour le PDS !
Le bain de xulli-xulli a eu l’effet escompté. Vive le PDS qui restera au moins 50 ans au pouvoir !
Mais comme Achille, le Parti en Débandade Systématique a son point faible, son talon qui se nomme Wade. Ce dernier triomphant et triomphaliste, n’a jamais cru pouvoir devenir le maillon faible de ce parti fait à son image. Et pourtant !
David Coulibaly est passé par-là. La conviction et la foi en bandoulière, le courage et le professionnalisme comme viatique. Trois ans à aiguiser sa plume de destruction massive. Une plume trempée dans l’uranium pur de l’investigation, de la méthode et du génie. Une bombe à fragmentation dont les dégâts survivront longtemps au largage, ce fameux 12 juillet 2003.
Panique et pagaille dans le camp adverse. Tout se tait, tout est silence. Silence, lance de flammes sur le mur… du pouvoir. Son capitaine sonne le cor de la riposte et de la mobilisation. Mais la désertion n'est pas le seul fait des soldats. Les politiques en sont des experts incontestés. Que faire ? Ah, oui ! Menacer de traduire en cour martiale les déserteurs, organiser la chasse aux sorcières, instaurer l’ère du soupçon ! La menace a semblé porter. Lieutenants et généraux blottis dans leurs bunkers de silence, pointent le bout de leur nez, se hasardent à qui mieux-mieux à tirer quelques rafales… dérisoires sur le convoi inébranlable d’un livre qui fait son chemin.
Il faut démonter la machine infernale avant qu’il ne soit trop tard. Tous les moyens sont bons : journalistes embarqués, matraquage médiatique, manipulation et endormissement. Mais Dominique Wolton sera d’accord avec moi que l’ère de la seringue hypodermique est révolue ; la Foule si chère à Le Bon ne fait plus foule. L’opinion publique à perdu sa virginité première ! La Pointe de Sangomar se pointe, bredouille !
Ouille. La déroute est totale ; la débâcle inattendue. Non, Latif à lui seul n’a pu mettre en fuite toute une armée de politicards. Il a sûrement bénéficié de complicité, de main derrière, de l’aide de mercenaire, de taupes, d’espions infiltrés ! Ah, la propagande ! Saddam n’est décidément pas le seul à s’en servir ! Le ciel bleu s’est lézardé, l’arc-en-ciel des rêves est parsemé de cauchemars bleus. Les roses de l’Alternonce se sont fanées sous la pluie non artificielle de la vérité.
Une riposte vigoureuse est annoncée. Elle commence, hélas, par des menaces de gens dégonflés se réfugiant derrière le téléphone. Quelques Kamikazes ou bombes humaines se mettent au service de la cause, au risque de perdre mandat électoral et avantages. Qu’importe, la foi libérale en vaut bien le prix. Le paradis bleu leur est promis.
Un livre blanc est annoncé. Blanc, il l’est, et risque de le rester ; l’encre de la vérité étant difficile à trouver. Qui disait que la hantise de la page blanche était l’apanage du seul poète ?
La machine s’empêtre, une conférence de presse qu’on n’est pas pressé de tenir. Things fall a part, les choses vont à la dérive, le monde bleu s’effondre. Pour éviter l’apocalypse, il ne leur reste qu’à invoquer le seigneur. A coup de ya Latif ? Certainement.
Mamadou THIAM
mamadouthiam@hotmail.com
Le colosse PDS, imbu de sa mainmise totale et totalisante sur tous les leviers de pouvoir, exposait fièrement son aura et son invulnérabilité face à une opposition des plus fébriles.
Sentant celle ci incapable de lui porter la réplique, le nouveau roi de l’arène politique bombait le torse, bandait ses muscles, multipliait les bourdes à n’en plus finir.
Oubliés Niasse et ses déclarations intempestives ; ferrés Tanor et Djibo dans leur Républicanisme intéressé !
Pourtant, il faut bien que le spectacle continue. Dionysos ne saurait se passer des Bacchanales.
Ayant du mal à trouver adversaire à sa taille, le molosse se permit de se démultiplier en faisant d’une partie de lui-même, son sparing partenaire.
Les journaux, sentant la nouvelle donne, s’en délectèrent à cœur joie : empoignades pour diriger l’UJTL, retour des enfants perdus, Direction Politique Nationale, rivalités entre Idrissa seck et Aminata Tall etc. Tous les chemins de l’Actualité menaient au PDS ; des chemins du PDS par le PDS, pour le PDS !
Le bain de xulli-xulli a eu l’effet escompté. Vive le PDS qui restera au moins 50 ans au pouvoir !
Mais comme Achille, le Parti en Débandade Systématique a son point faible, son talon qui se nomme Wade. Ce dernier triomphant et triomphaliste, n’a jamais cru pouvoir devenir le maillon faible de ce parti fait à son image. Et pourtant !
David Coulibaly est passé par-là. La conviction et la foi en bandoulière, le courage et le professionnalisme comme viatique. Trois ans à aiguiser sa plume de destruction massive. Une plume trempée dans l’uranium pur de l’investigation, de la méthode et du génie. Une bombe à fragmentation dont les dégâts survivront longtemps au largage, ce fameux 12 juillet 2003.
Panique et pagaille dans le camp adverse. Tout se tait, tout est silence. Silence, lance de flammes sur le mur… du pouvoir. Son capitaine sonne le cor de la riposte et de la mobilisation. Mais la désertion n'est pas le seul fait des soldats. Les politiques en sont des experts incontestés. Que faire ? Ah, oui ! Menacer de traduire en cour martiale les déserteurs, organiser la chasse aux sorcières, instaurer l’ère du soupçon ! La menace a semblé porter. Lieutenants et généraux blottis dans leurs bunkers de silence, pointent le bout de leur nez, se hasardent à qui mieux-mieux à tirer quelques rafales… dérisoires sur le convoi inébranlable d’un livre qui fait son chemin.
Il faut démonter la machine infernale avant qu’il ne soit trop tard. Tous les moyens sont bons : journalistes embarqués, matraquage médiatique, manipulation et endormissement. Mais Dominique Wolton sera d’accord avec moi que l’ère de la seringue hypodermique est révolue ; la Foule si chère à Le Bon ne fait plus foule. L’opinion publique à perdu sa virginité première ! La Pointe de Sangomar se pointe, bredouille !
Ouille. La déroute est totale ; la débâcle inattendue. Non, Latif à lui seul n’a pu mettre en fuite toute une armée de politicards. Il a sûrement bénéficié de complicité, de main derrière, de l’aide de mercenaire, de taupes, d’espions infiltrés ! Ah, la propagande ! Saddam n’est décidément pas le seul à s’en servir ! Le ciel bleu s’est lézardé, l’arc-en-ciel des rêves est parsemé de cauchemars bleus. Les roses de l’Alternonce se sont fanées sous la pluie non artificielle de la vérité.
Une riposte vigoureuse est annoncée. Elle commence, hélas, par des menaces de gens dégonflés se réfugiant derrière le téléphone. Quelques Kamikazes ou bombes humaines se mettent au service de la cause, au risque de perdre mandat électoral et avantages. Qu’importe, la foi libérale en vaut bien le prix. Le paradis bleu leur est promis.
Un livre blanc est annoncé. Blanc, il l’est, et risque de le rester ; l’encre de la vérité étant difficile à trouver. Qui disait que la hantise de la page blanche était l’apanage du seul poète ?
La machine s’empêtre, une conférence de presse qu’on n’est pas pressé de tenir. Things fall a part, les choses vont à la dérive, le monde bleu s’effondre. Pour éviter l’apocalypse, il ne leur reste qu’à invoquer le seigneur. A coup de ya Latif ? Certainement.
Mamadou THIAM
mamadouthiam@hotmail.com
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