Le gouvernement, si tant est qu’il en existe encore un au Sénégal, nous montre encore aujourd’hui, par la voix de Souleymane Ndéné Ndiaye, qu’il excelle dans l’art de la diversion et de la politique du trompe-l’œil.
En effet, ce dernier est un genre pictural voué à jouer sur la confusion de la perception du spectateur qui, tout en sachant qu'il est devant un tableau, trompé sur les moyens d'obtenir cette illusion. En d’autres termes Ndéné Ndiaye, ou plutôt Wade qui fait valoir son bon vouloir à tous ses ministres en réalité, en bon artiste magicien essaie de nous présenter le visage déformé d’une cruelle et émouvante réalité de notre société : la mendicité.
Ma première observation sur cette déclaration porte sur l’aveu de la faillite de nos dirigeants par les propos du premier ministre, et par ricochet la faillite de l’Etat sénégalais même relativement à un pilier indispensable à tout Etat de droit qui se respecte : la souveraineté. Cet aveu vient du fait qu’il nous dit que : « le Sénégal est sous la menace de ses partenaires qui estiment que le pays ‘de la téranga’ ne lutte pas de façon efficace contre la traite des personnes ».
Ainsi, l’on comprend aisément le rôle de la présence de représentants diplomatiques et d’organisations internationales à ce conseil interministériel : forcer la main au gouvernement et lui dicter la conduite à avoir par rapport à la gestion de la mendicité à Dakar. A ce propos le Sénégal se réduit-il uniquement à Dakar ? Mon DIEU, vous m’excusez, j’avais oublié que les mendiants n’existent qu’à Dakar dans notre pays !
Au lendemain des fastes et folklores qui ont accompagné la célébration de nos cinquante ans ‘d’indépendance’, au lieu de développer de profondes réflexions aboutissant sur des réalisations concrètes, le peuple sénégalais, et africain au-delà, continue de demander l’accession à une véritable indépendance. Cependant, avec la complicité active et souhaitée de la part de nos ‘gouvernants’, les grandes puissances continuent de faire la loi chez nous par le biais des réseaux transnationaux surtout.
Mon second constat, tout aussi désolant, est de voir une fois de plus l’étendue de la corruption et de la prostitution intellectuelle d’un important contingent de chefs religieux et d’intellectuels. Que représentent les individus qui composent l’association des imams et oulémas du Sénégal ? Qui représentent-ils en réalité et pour quels intérêts ? Nous tous savons que la mendicité est fille de la pauvreté ! Quelles sont les causes de la pauvreté me demanderiez-vous ? Etant donné que que les causes sont diverses et variées, j’aimerais en prendre deux origines du fait de leur symbolique particulier dans cette affaire.
Le premier cas est le non respect de la zakat par beaucoup de riches musulmans sénégalais.
Je conseillerais à ces ‘imams et oulémas’, au cas où ils ne l’auraient pas encore fait, de monter des projets et actions qui pourraient nous amener à collecter toutes les zakats afin de les distribuer efficacement et équitablement aux ayants droit.
Le second exemple est la mal gouvernance et la corruption qu’on retrouve à tous les échelles de la société, et qui sévissent particulièrement au plus haut niveau de l’Etat.
Ainsi, au lieu de traquer cette haute délinquance financière (blanchiment d’argent, évasion fiscale, vols et non détournements de deniers publics, enrichissements illicites…), le premier ministre et son chef Wade ont préféré porter leurs regards sur ces pauvres mendiants en les taxant de délinquants.
Les sénégalais vous attendaient sur les rapports de la Centif et de l’Armp, entre autres, et vous revoilà dans la diversion en voulant tourner en dérision d’humbles sénégalais !
Par conséquent, une véritable et honnête société civile devrait plutôt faire pression pour que cesse toute injustice dans les politiques publiques, toute justice corrompue à multiples vitesses. Par contre, je ne fais point l’apologie de la mendicité surtout du fait qu’elle peut ôter la dignité humaine. Il s’agit simplement de vouloir replacer le débat dans un contexte sérieux et responsable. Donc Monsieur le premier ministre commencez d’abord par proposer du travail aux sénégalais, par diminuer drastiquement le train de vie de l’Etat, par mener des politiques publiques cohérentes et justes, par promouvoir l’excellence et non la médiocrité comme c’est le cas actuellement, et surtout par dire la vérité aux sénégalais sur les véritables raisons qui vous ont poussé à vouloir vous comporter de la sorte vis-à-vis des mendiants de Dakar qui, je le rappelle encore, est la seule localité du Sénégal à connaître un tel fléau.
Si maintenant vous avez fait tout cela à l’insu des sénégalais et au final les mendiants restent toujours nombreux partout dans Dakar, vous m’excuserez de vous avoir dérangé, et je vous assure que plus jamais je ne vous ferai des griefs.
En attendant, je continue de penser que les mendiants vous donnent plutôt mauvaise conscience. Les hommes qui sont au sommet de l’Etat, face à ce phénomène, mesurent l’étendue de leur échec en matière de garantie du bien-être et du mieux-être des Sénégalais, les puissances étrangères ne peuvent plus nier les énormes dégâts commis par leurs manœuvres et les soit disant acteurs de la société civile, imams et oulémas sont mis en face de leur faillite relative au rôle de veille citoyenne qui leur incombe. L’on comprend ainsi aisément pourquoi nous parle-t-on de traite de personnes, qui relève d’un non-sens total dans ce cas de figure !
Cheikh NDIAYE
Doctorant en Sciences de l’Information et de la Communication à Lyon 2.
cheikhbassirou@gmail.com
En effet, ce dernier est un genre pictural voué à jouer sur la confusion de la perception du spectateur qui, tout en sachant qu'il est devant un tableau, trompé sur les moyens d'obtenir cette illusion. En d’autres termes Ndéné Ndiaye, ou plutôt Wade qui fait valoir son bon vouloir à tous ses ministres en réalité, en bon artiste magicien essaie de nous présenter le visage déformé d’une cruelle et émouvante réalité de notre société : la mendicité.
Ma première observation sur cette déclaration porte sur l’aveu de la faillite de nos dirigeants par les propos du premier ministre, et par ricochet la faillite de l’Etat sénégalais même relativement à un pilier indispensable à tout Etat de droit qui se respecte : la souveraineté. Cet aveu vient du fait qu’il nous dit que : « le Sénégal est sous la menace de ses partenaires qui estiment que le pays ‘de la téranga’ ne lutte pas de façon efficace contre la traite des personnes ».
Ainsi, l’on comprend aisément le rôle de la présence de représentants diplomatiques et d’organisations internationales à ce conseil interministériel : forcer la main au gouvernement et lui dicter la conduite à avoir par rapport à la gestion de la mendicité à Dakar. A ce propos le Sénégal se réduit-il uniquement à Dakar ? Mon DIEU, vous m’excusez, j’avais oublié que les mendiants n’existent qu’à Dakar dans notre pays !
Au lendemain des fastes et folklores qui ont accompagné la célébration de nos cinquante ans ‘d’indépendance’, au lieu de développer de profondes réflexions aboutissant sur des réalisations concrètes, le peuple sénégalais, et africain au-delà, continue de demander l’accession à une véritable indépendance. Cependant, avec la complicité active et souhaitée de la part de nos ‘gouvernants’, les grandes puissances continuent de faire la loi chez nous par le biais des réseaux transnationaux surtout.
Mon second constat, tout aussi désolant, est de voir une fois de plus l’étendue de la corruption et de la prostitution intellectuelle d’un important contingent de chefs religieux et d’intellectuels. Que représentent les individus qui composent l’association des imams et oulémas du Sénégal ? Qui représentent-ils en réalité et pour quels intérêts ? Nous tous savons que la mendicité est fille de la pauvreté ! Quelles sont les causes de la pauvreté me demanderiez-vous ? Etant donné que que les causes sont diverses et variées, j’aimerais en prendre deux origines du fait de leur symbolique particulier dans cette affaire.
Le premier cas est le non respect de la zakat par beaucoup de riches musulmans sénégalais.
Je conseillerais à ces ‘imams et oulémas’, au cas où ils ne l’auraient pas encore fait, de monter des projets et actions qui pourraient nous amener à collecter toutes les zakats afin de les distribuer efficacement et équitablement aux ayants droit.
Le second exemple est la mal gouvernance et la corruption qu’on retrouve à tous les échelles de la société, et qui sévissent particulièrement au plus haut niveau de l’Etat.
Ainsi, au lieu de traquer cette haute délinquance financière (blanchiment d’argent, évasion fiscale, vols et non détournements de deniers publics, enrichissements illicites…), le premier ministre et son chef Wade ont préféré porter leurs regards sur ces pauvres mendiants en les taxant de délinquants.
Les sénégalais vous attendaient sur les rapports de la Centif et de l’Armp, entre autres, et vous revoilà dans la diversion en voulant tourner en dérision d’humbles sénégalais !
Par conséquent, une véritable et honnête société civile devrait plutôt faire pression pour que cesse toute injustice dans les politiques publiques, toute justice corrompue à multiples vitesses. Par contre, je ne fais point l’apologie de la mendicité surtout du fait qu’elle peut ôter la dignité humaine. Il s’agit simplement de vouloir replacer le débat dans un contexte sérieux et responsable. Donc Monsieur le premier ministre commencez d’abord par proposer du travail aux sénégalais, par diminuer drastiquement le train de vie de l’Etat, par mener des politiques publiques cohérentes et justes, par promouvoir l’excellence et non la médiocrité comme c’est le cas actuellement, et surtout par dire la vérité aux sénégalais sur les véritables raisons qui vous ont poussé à vouloir vous comporter de la sorte vis-à-vis des mendiants de Dakar qui, je le rappelle encore, est la seule localité du Sénégal à connaître un tel fléau.
Si maintenant vous avez fait tout cela à l’insu des sénégalais et au final les mendiants restent toujours nombreux partout dans Dakar, vous m’excuserez de vous avoir dérangé, et je vous assure que plus jamais je ne vous ferai des griefs.
En attendant, je continue de penser que les mendiants vous donnent plutôt mauvaise conscience. Les hommes qui sont au sommet de l’Etat, face à ce phénomène, mesurent l’étendue de leur échec en matière de garantie du bien-être et du mieux-être des Sénégalais, les puissances étrangères ne peuvent plus nier les énormes dégâts commis par leurs manœuvres et les soit disant acteurs de la société civile, imams et oulémas sont mis en face de leur faillite relative au rôle de veille citoyenne qui leur incombe. L’on comprend ainsi aisément pourquoi nous parle-t-on de traite de personnes, qui relève d’un non-sens total dans ce cas de figure !
Cheikh NDIAYE
Doctorant en Sciences de l’Information et de la Communication à Lyon 2.
cheikhbassirou@gmail.com
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