L’échéance 2012 arrive à grandes enjambées. Les cours politiques s’affolent devant leur impréparation à l’évènement électoral. Les deux principales coalitions concoctent des solutions de transition à la limite de la dérision politique en défiant toute éthique politique. De la coalition BENNO s’élèvent des voix d’ingénieurs politiques qui, face à l’impossibilité de trouver un candidat unique pour l’opposition, proposent un candidat de transition en 2012 qui devrait ensuite céder la place au vainqueur des élections présidentielles organisées un ou deux ans après la débâcle du régime actuel de WADE. De la coalition SOPI, des stratèges comme pour répondre à ceux de BENNO, proposent de s’unir autour de la candidature du président vieillissant et qui totalise en 2012 86 ans de vie, avec en prime l’éventuelle suppression du second tour, à défaut de trouver un candidat qui fait l’unanimité.
Même si cela n’est pas dit, le candidat Abdoulaye Wade réélu en 2012 ne pourra pas terminer son mandat de 7 ans. Il aura alors 93 ans. Il est clair que d’ici 2012 si la coalition BENNO ne trouve pas de candidat unique, les leaders vont se présenter en rang dispersé avec le risque de laisser échapper le pouvoir encore une fois tandis que si la coalition SOPI maintient Abdoulaye Wade comme son candidat unique, le PDS va imploser en mille morceaux avec des conséquences imprévisibles liées à l’effet de surprise et on assistera là aussi à des candidatures plurielles. Abdoulaye Wade est craint aujourd’hui parce qu’il a le sucre et le miel jusqu’en 2012, mais lorsque les vautours sentent qu’au delà de 2012 la candidature de Wade n’assure pas leur survie, ce sera la débandade, le sauve-qui-peut. Il ne faut pas rêver !
C’est pourquoi si le PDS veut conserver le pouvoir dans l’ordre, la paix et la légalité, il est temps de se décider en proposant ici et maintenant un candidat de l’avenir qui peut gagner le suffrage des sénégalais. Tout report, tout atermoiement par rapport à cette décision ne fera que précipiter et ruiner les chances des tenants du pouvoir avec des effets incalculables. Ils doivent en être conscients. L’opposition sourit d’ailleurs devant cette candidature de Wade qu’il considère comme un cadeau du ciel. L’une comme l’autre des alternatives suppose toujours implicitement ou explicitement une transition y compris monarchique après une certaine période. Chacun y va de sa science et de sa sagesse stratégique et tactique.
Ce concert de tonneaux vides des préoccupations de la Républiques mais remplis de calculs et de sentiments d’ambitions personnelles, de frustrations et de haines envahit l’espace médiatique. Cette musique cacophonique ne doit pas endormir notre vigilance. Si les politiciens ne sont pas capables de s’unir à cause de leurs calculs électoralistes et de leurs ambitions personnelles, ils ne doivent pas instrumentaliser nos institutions pour résoudre leurs contradictions. Il n’est d’ailleurs pas acquis que le candidat de l’opposition qui aurait battu WADE en 2012, se retirerait et passerait librement le relais au candidat de BENNO sorti vainqueur des élections de transition. Mieux, il n’est pas aussi acquis que le PDS défait un ou deux ans avant, ne se relèverait pas du traumatisme de sa défaite pour revenir très fort et remporter les élections de transition. Au delà du caractère incertain et immoral des stratégies, nos deniers publics et l’économie nationale en souffriront énormément avec la série d’élections qui se succèdent.
L’alternance de l’alternance n’est pas une fin en soi, il faut la mener dans les règles de l’art. D’autant plus que la question fondamentale aujourd’hui n’est pas celle d’une alternance, c’est celle d’une alternative. Malheureusement les partis politiques réfléchissent de manière abusive la plus part de leur temps sur les voies et moyens de conquérir ou de conserver le pouvoir et sont sourds aux appels des populations relatifs à la demande sociale et à la demande citoyenne. Le Sénégal est à la croisée des chemins. Le prochain Président de la République ne sera pas celui qui, par des stratégies démagogiques et protestataires s’appuyant sur la manipulation du sentiment de mécontentement des masses, s’emploie à ameuter ou à embrigader les sénégalais ; mais sera celui qui, à travers un programme alternatif clairement et concrètement exprimé, les persuade et les mobilise sur des bases de responsabilités et de libertés. Les coalitions politiques ne doivent pas servir à fomenter des coups d’état politiques.
Le recours aux coalitions doit obéir à un certain nombre de principes éthiques sans quoi nous nous engageons dans des pratiques et des moeurs politiques qui déstabilisent plutôt le climat politique et social en débouchant le plus souvent sur des solutions de partage de pouvoir potentiellement conflictuelles que d’autoriser des solutions alternatives adéquates. L’éthique politique est un maillon important de la sécurité des institutions de la République. Sans elle, la vie de nos institutions dépend de nos humeurs et de nos calculs intéressés. L’éthique et la légitimité politique certes n’empêchent pas la légalité de s’exercer, cependant elles lui confèrent cette force et cette beauté qui la renforcent en imposant l’admiration. Mais l’éthique politique n’a pas seulement cette fonction de décoration, elle apaise aussi le climat politique et social par l’autorité et la crédibilité qu’elle attribue à la loi.
Les deux solutions alternatives soutenues par des voix issues des deux coalitions sont des solutions inefficaces et dangereuses pour la paix civile, la concorde nationale et la stabilité politique. Elles conduisent à des situations d’instabilités politiques qui peuvent menacer tout l’ordre démocratique conquis de haute lutte. Par conséquent, nous sonnons le camp de l’éthique politique et de la conscience politique pour faire échouer ces stratégies dangereuses pour la République mais aussi pour qu’une certaine culture politique digne du moyen âge ne s’établisse et ne vienne discréditer notre système démocratique et notre stabilité politique légendaire et exceptionnelle qui nous vaut toute une fierté internationale. La politique n’est ni un spectacle, ni un jeu d’échec. Debout pour un redressement éthique et moral de la vie politique !
Abdoulaye Taye
Président National de TGL
Initiateur du Projet RBG-AMO
Enseignant à l’Université de Bambey
Tel : 77 413 14 49
Même si cela n’est pas dit, le candidat Abdoulaye Wade réélu en 2012 ne pourra pas terminer son mandat de 7 ans. Il aura alors 93 ans. Il est clair que d’ici 2012 si la coalition BENNO ne trouve pas de candidat unique, les leaders vont se présenter en rang dispersé avec le risque de laisser échapper le pouvoir encore une fois tandis que si la coalition SOPI maintient Abdoulaye Wade comme son candidat unique, le PDS va imploser en mille morceaux avec des conséquences imprévisibles liées à l’effet de surprise et on assistera là aussi à des candidatures plurielles. Abdoulaye Wade est craint aujourd’hui parce qu’il a le sucre et le miel jusqu’en 2012, mais lorsque les vautours sentent qu’au delà de 2012 la candidature de Wade n’assure pas leur survie, ce sera la débandade, le sauve-qui-peut. Il ne faut pas rêver !
C’est pourquoi si le PDS veut conserver le pouvoir dans l’ordre, la paix et la légalité, il est temps de se décider en proposant ici et maintenant un candidat de l’avenir qui peut gagner le suffrage des sénégalais. Tout report, tout atermoiement par rapport à cette décision ne fera que précipiter et ruiner les chances des tenants du pouvoir avec des effets incalculables. Ils doivent en être conscients. L’opposition sourit d’ailleurs devant cette candidature de Wade qu’il considère comme un cadeau du ciel. L’une comme l’autre des alternatives suppose toujours implicitement ou explicitement une transition y compris monarchique après une certaine période. Chacun y va de sa science et de sa sagesse stratégique et tactique.
Ce concert de tonneaux vides des préoccupations de la Républiques mais remplis de calculs et de sentiments d’ambitions personnelles, de frustrations et de haines envahit l’espace médiatique. Cette musique cacophonique ne doit pas endormir notre vigilance. Si les politiciens ne sont pas capables de s’unir à cause de leurs calculs électoralistes et de leurs ambitions personnelles, ils ne doivent pas instrumentaliser nos institutions pour résoudre leurs contradictions. Il n’est d’ailleurs pas acquis que le candidat de l’opposition qui aurait battu WADE en 2012, se retirerait et passerait librement le relais au candidat de BENNO sorti vainqueur des élections de transition. Mieux, il n’est pas aussi acquis que le PDS défait un ou deux ans avant, ne se relèverait pas du traumatisme de sa défaite pour revenir très fort et remporter les élections de transition. Au delà du caractère incertain et immoral des stratégies, nos deniers publics et l’économie nationale en souffriront énormément avec la série d’élections qui se succèdent.
L’alternance de l’alternance n’est pas une fin en soi, il faut la mener dans les règles de l’art. D’autant plus que la question fondamentale aujourd’hui n’est pas celle d’une alternance, c’est celle d’une alternative. Malheureusement les partis politiques réfléchissent de manière abusive la plus part de leur temps sur les voies et moyens de conquérir ou de conserver le pouvoir et sont sourds aux appels des populations relatifs à la demande sociale et à la demande citoyenne. Le Sénégal est à la croisée des chemins. Le prochain Président de la République ne sera pas celui qui, par des stratégies démagogiques et protestataires s’appuyant sur la manipulation du sentiment de mécontentement des masses, s’emploie à ameuter ou à embrigader les sénégalais ; mais sera celui qui, à travers un programme alternatif clairement et concrètement exprimé, les persuade et les mobilise sur des bases de responsabilités et de libertés. Les coalitions politiques ne doivent pas servir à fomenter des coups d’état politiques.
Le recours aux coalitions doit obéir à un certain nombre de principes éthiques sans quoi nous nous engageons dans des pratiques et des moeurs politiques qui déstabilisent plutôt le climat politique et social en débouchant le plus souvent sur des solutions de partage de pouvoir potentiellement conflictuelles que d’autoriser des solutions alternatives adéquates. L’éthique politique est un maillon important de la sécurité des institutions de la République. Sans elle, la vie de nos institutions dépend de nos humeurs et de nos calculs intéressés. L’éthique et la légitimité politique certes n’empêchent pas la légalité de s’exercer, cependant elles lui confèrent cette force et cette beauté qui la renforcent en imposant l’admiration. Mais l’éthique politique n’a pas seulement cette fonction de décoration, elle apaise aussi le climat politique et social par l’autorité et la crédibilité qu’elle attribue à la loi.
Les deux solutions alternatives soutenues par des voix issues des deux coalitions sont des solutions inefficaces et dangereuses pour la paix civile, la concorde nationale et la stabilité politique. Elles conduisent à des situations d’instabilités politiques qui peuvent menacer tout l’ordre démocratique conquis de haute lutte. Par conséquent, nous sonnons le camp de l’éthique politique et de la conscience politique pour faire échouer ces stratégies dangereuses pour la République mais aussi pour qu’une certaine culture politique digne du moyen âge ne s’établisse et ne vienne discréditer notre système démocratique et notre stabilité politique légendaire et exceptionnelle qui nous vaut toute une fierté internationale. La politique n’est ni un spectacle, ni un jeu d’échec. Debout pour un redressement éthique et moral de la vie politique !
Abdoulaye Taye
Président National de TGL
Initiateur du Projet RBG-AMO
Enseignant à l’Université de Bambey
Tel : 77 413 14 49