C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons lu la lettre ouverte et les critiques réitérées de l’autorité contre les catholiques du Sénégal. Nous sommes très émus de constater que les chrétiens sont à nouveau la cible d’offenses injustifiées par la plus haute autorité du pays, déclarant :
„Il se passe des choses pires dans les églises. On prie Jesus qui n’ est pas Dieu. Tout le monde le sait, mais ils n’ont jamais demandé qu’on casse les églises; ils n’ont jamais fait d’objection et ils ne s’intéressent pas à ce que les gens font là-bas. Moi aussi, je ne me préoccupe pas de ce qu’ils font et c’est ça la tolérance". »
L’église catholique n’a jamais réclamé la démolition du monument de la Renaissance Africaine. Comparer une statue profane avec le Christ en cette période de Noël nous semble excessif. De telles paroles blessent des millions de chrétiens dans leur foi, non seulement au Sénégal mais dans le monde entier. Un domaine aussi sensible que la foi requiert beaucoup de finesse et doigté de la part des autorités dans un pays où le dialogue islamo-chrétien est écrit en lettres d’or dans les cœurs des citoyens.
Une telle bavure incite à en méditer les conséquences possibles dans un état où des religions diverses se côtoient.
Dans un très bel élan d’unanimité, la plupart des lecteurs apportent leur soutien à la communauté catholique indépendamment de leur appartenance religieuse ou ethnique car il existe actuellement un malaise au sein de la société sénégalaise qui lentement gangrène le pays, un problème grave qui nous interpelle tous: la perte des valeurs, la dégradation des mœurs, le vice érigé en norme et des dérives qui confondent religion et enjeux politiques. Que faire devant un tel fléau ? Unir nos forces. Nous devons à partir de nos croyances individuelles relever le niveau moral du pays avant qu’il ne soit trop tard. Nous avons tous vu à quoi mènent la démagogie et le sectarisme. Les exemples des pays déchirés par la haine, la xénophobie, l’intolérance ethnique ou religieuse foisonnent. Violence, viols, déplacement de familles, guerres et abus de toutes sortes sont le lot de toutes ces dérives auxquelles nous assistons. Soyons vigilants et ne renouvelons pas les erreurs qui ont été commises au Rwanda ou en Côte d’Ivoire! Nous devons éviter un affrontement inutile entre les diverses communautés religieuses car les préceptes de toute religion sont la vérité, la justice et le respect de l’autre.
Nous constatons avec plaisir que l’espoir demeure car la plupart des Sénégalais de bonne foi reconnaissent que nous allions à contre-courant des idées qui vont à l’encontre des valeurs humaines. Chaque citoyen a le droit de s’adonner à la religion de son choix et chaque religion mérite le respect de tout citoyen. Le Sénégal est un pays laïc et les acquis de la démocratie, la cohésion sociale ne doivent pas être rompus par des paroles qui peuvent engendrer animosité et frustrations. Il est du devoir de l’autorité de veiller à ce que la concorde règne dans la cité en évitant toute sorte de méprise, dérives ou offenses.
Il est cependant réconfortant et même rassurant de lire que la majorité des Sénégalais refuse d’accepter que l’on sème ainsi la discorde, la division et la zizanie au sein d’une population composée en majorité de croyants. D’autant plus que dans presque toutes les familles chrétiennes, il existe une branche musulmane. Donc, nous devons cesser de créer un schisme entre frères et sœurs de confessions différentes et tenter d’opposer les religions et les confréries entre elles. Depuis des siècles, les chrétiens vivent en parfaite harmonie et convivialité avec les musulmans au pays de Léopold Sédar Senghor, de son éminence le cardinal Hyacinthe Thiandoum, d’El Hadj Omar Tall, Seydou Nourou Tall, El Hadj Malick Sy, Seydina Issa Laye et Cheikh Ahmadou Bamba.
Toutes les religions prônent le même dogme: la tolérance, la justice, et l’amour du prochain en un mot faire le bien et éviter le mal. C’est le fond de toute religion révélée. Il ne s’agit pas de fouiller dans les arcanes du passé pour savoir si les chrétiens ont collaboré avec les Européens et les musulmans avec les Arabes, si l’art est au service d’intérêts politiques ou religieux. Mais nous devons travailler ensemble à transformer notre présent, notre vie actuelle en un havre de paix où les scandales ne seront plus à l’ordre du jour et où la jeunesse n’ait plus à rêver d’un monde meilleur, les yeux rivés vers l’étranger.
La culture de paix, de sagesse, et la «Téranga» (hospitalité) incarnent les vertus cardinales que nos ancêtres nous ont léguées. Il convient donc que de telles dérives qui offensent une partie de la nation doivent être abolies du langage de la plus haute autorité du pays. Faire amende honorable par des excuses publiques serait considéré comme un signe d’apaisement dans les relations entre l’état et les citoyens.
C’est sur le socle de vérités universelles ratifiées par la Chartre Africaine des Droits humains que nous parviendrons au développement du continent. L’Afrique, le Sénégal a besoin de tous ses enfants, aussi bien de ceux, qui souffrent au pays, que ceux de la Diaspora qui également souffrent à la lecture de maux qui affectent notre cher Sénégal.
Dr. Pierrette Herzberger-Fofana
Professeur. Conseillère municipale Erlangen. Allemagne
Lauréate du Grand Prix du Président de la République du Sénégal pour les Sciences. Dakar 30.6. 2003 www.grioo.com
1ere Vice Présidente de la Renaissance Africaine.Allemagne-Belgique www.renaf.org
Lauréate du Prix Helene Weber. Berlin 5 Mai. 2009 www.afrology.com rubrique
Drherzbergerfofana@hotmail.com
„Il se passe des choses pires dans les églises. On prie Jesus qui n’ est pas Dieu. Tout le monde le sait, mais ils n’ont jamais demandé qu’on casse les églises; ils n’ont jamais fait d’objection et ils ne s’intéressent pas à ce que les gens font là-bas. Moi aussi, je ne me préoccupe pas de ce qu’ils font et c’est ça la tolérance". »
L’église catholique n’a jamais réclamé la démolition du monument de la Renaissance Africaine. Comparer une statue profane avec le Christ en cette période de Noël nous semble excessif. De telles paroles blessent des millions de chrétiens dans leur foi, non seulement au Sénégal mais dans le monde entier. Un domaine aussi sensible que la foi requiert beaucoup de finesse et doigté de la part des autorités dans un pays où le dialogue islamo-chrétien est écrit en lettres d’or dans les cœurs des citoyens.
Une telle bavure incite à en méditer les conséquences possibles dans un état où des religions diverses se côtoient.
Dans un très bel élan d’unanimité, la plupart des lecteurs apportent leur soutien à la communauté catholique indépendamment de leur appartenance religieuse ou ethnique car il existe actuellement un malaise au sein de la société sénégalaise qui lentement gangrène le pays, un problème grave qui nous interpelle tous: la perte des valeurs, la dégradation des mœurs, le vice érigé en norme et des dérives qui confondent religion et enjeux politiques. Que faire devant un tel fléau ? Unir nos forces. Nous devons à partir de nos croyances individuelles relever le niveau moral du pays avant qu’il ne soit trop tard. Nous avons tous vu à quoi mènent la démagogie et le sectarisme. Les exemples des pays déchirés par la haine, la xénophobie, l’intolérance ethnique ou religieuse foisonnent. Violence, viols, déplacement de familles, guerres et abus de toutes sortes sont le lot de toutes ces dérives auxquelles nous assistons. Soyons vigilants et ne renouvelons pas les erreurs qui ont été commises au Rwanda ou en Côte d’Ivoire! Nous devons éviter un affrontement inutile entre les diverses communautés religieuses car les préceptes de toute religion sont la vérité, la justice et le respect de l’autre.
Nous constatons avec plaisir que l’espoir demeure car la plupart des Sénégalais de bonne foi reconnaissent que nous allions à contre-courant des idées qui vont à l’encontre des valeurs humaines. Chaque citoyen a le droit de s’adonner à la religion de son choix et chaque religion mérite le respect de tout citoyen. Le Sénégal est un pays laïc et les acquis de la démocratie, la cohésion sociale ne doivent pas être rompus par des paroles qui peuvent engendrer animosité et frustrations. Il est du devoir de l’autorité de veiller à ce que la concorde règne dans la cité en évitant toute sorte de méprise, dérives ou offenses.
Il est cependant réconfortant et même rassurant de lire que la majorité des Sénégalais refuse d’accepter que l’on sème ainsi la discorde, la division et la zizanie au sein d’une population composée en majorité de croyants. D’autant plus que dans presque toutes les familles chrétiennes, il existe une branche musulmane. Donc, nous devons cesser de créer un schisme entre frères et sœurs de confessions différentes et tenter d’opposer les religions et les confréries entre elles. Depuis des siècles, les chrétiens vivent en parfaite harmonie et convivialité avec les musulmans au pays de Léopold Sédar Senghor, de son éminence le cardinal Hyacinthe Thiandoum, d’El Hadj Omar Tall, Seydou Nourou Tall, El Hadj Malick Sy, Seydina Issa Laye et Cheikh Ahmadou Bamba.
Toutes les religions prônent le même dogme: la tolérance, la justice, et l’amour du prochain en un mot faire le bien et éviter le mal. C’est le fond de toute religion révélée. Il ne s’agit pas de fouiller dans les arcanes du passé pour savoir si les chrétiens ont collaboré avec les Européens et les musulmans avec les Arabes, si l’art est au service d’intérêts politiques ou religieux. Mais nous devons travailler ensemble à transformer notre présent, notre vie actuelle en un havre de paix où les scandales ne seront plus à l’ordre du jour et où la jeunesse n’ait plus à rêver d’un monde meilleur, les yeux rivés vers l’étranger.
La culture de paix, de sagesse, et la «Téranga» (hospitalité) incarnent les vertus cardinales que nos ancêtres nous ont léguées. Il convient donc que de telles dérives qui offensent une partie de la nation doivent être abolies du langage de la plus haute autorité du pays. Faire amende honorable par des excuses publiques serait considéré comme un signe d’apaisement dans les relations entre l’état et les citoyens.
C’est sur le socle de vérités universelles ratifiées par la Chartre Africaine des Droits humains que nous parviendrons au développement du continent. L’Afrique, le Sénégal a besoin de tous ses enfants, aussi bien de ceux, qui souffrent au pays, que ceux de la Diaspora qui également souffrent à la lecture de maux qui affectent notre cher Sénégal.
Dr. Pierrette Herzberger-Fofana
Professeur. Conseillère municipale Erlangen. Allemagne
Lauréate du Grand Prix du Président de la République du Sénégal pour les Sciences. Dakar 30.6. 2003 www.grioo.com
1ere Vice Présidente de la Renaissance Africaine.Allemagne-Belgique www.renaf.org
Lauréate du Prix Helene Weber. Berlin 5 Mai. 2009 www.afrology.com rubrique
Drherzbergerfofana@hotmail.com