Dr. Pierrette Herzberger-Fofana
Au mois de mai 2009 une fillette a été excisée par sa grand-mère et une exciseuse à Ourossogui, dans la partie est du Sénégal, à la frontière du Mali. Les parents ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis et la grand-mère et l’exciseuse à 6 mois ferme de prison. Les réactions ont été très vives dans cette région où l’excision fait partie intégrante du substrat culturel des populations. Des affrontements ont eu lieu entre la police et les tenants de cette pratique. Les forces de l’ordre ont du même intervenir pour faire revenir le calme. Sous l’égide des religieux, les populations de la région de Matam revendiquent le droit de pratiquer leur coutume et exigent l’abolition de la loi contre les mutilations génitales.
L’excision d’une enfant de moins de 7 ans à Matam (Sénégal) et la condamnation de la grand-mère et de l’exciseuse interpellent tous ceux et celles qui depuis des années se sont engagés dans la prévention et l’abolition d’une coutume qui cause de nombreux dangers au point de vue santé.
La présence des leaders religieux d’obédience islamique et de l’église copte lors de la 7 ème assemblée du Comité Inter-Africain (CI-AF) qui lutte contre les traditions néfastes à la santé des femmes et en particulier les mutilations génitales féminines. marque un grand pas en avant dans ce domaine
Lors de cette rencontre les leaders religieux ont pris la parole. Se référant aux citations tirées des livres saints, ils ont confirmé ce que la plupart des participants ont toujours affirmé: Les mutilations génitales féminines n’ont rien à voir avec la religion. Ce sont de simples traditions qui se sont perpétuées surtout dans les pays musulmans. Au fil du temps ces traditions ont été assimilées à la religion. Le point de vue des leaders est important car il a pour but de donner un éclairage clair sur une question controversée dans de nombreux pays qui pratiquent les mutilations.
Dans ce sens on peut dire que les leaders religieux ont prononcé une fatwa contre les mutilations génitales féminines.
L’excision d’une enfant de moins de 7 ans à Matam (Sénégal) et la condamnation de la grand-mère et de l’exciseuse interpellent tous ceux et celles qui depuis des années se sont engagés dans la prévention et l’abolition d’une coutume qui cause de nombreux dangers au point de vue santé.
La présence des leaders religieux d’obédience islamique et de l’église copte lors de la 7 ème assemblée du Comité Inter-Africain (CI-AF) qui lutte contre les traditions néfastes à la santé des femmes et en particulier les mutilations génitales féminines. marque un grand pas en avant dans ce domaine
Lors de cette rencontre les leaders religieux ont pris la parole. Se référant aux citations tirées des livres saints, ils ont confirmé ce que la plupart des participants ont toujours affirmé: Les mutilations génitales féminines n’ont rien à voir avec la religion. Ce sont de simples traditions qui se sont perpétuées surtout dans les pays musulmans. Au fil du temps ces traditions ont été assimilées à la religion. Le point de vue des leaders est important car il a pour but de donner un éclairage clair sur une question controversée dans de nombreux pays qui pratiquent les mutilations.
Dans ce sens on peut dire que les leaders religieux ont prononcé une fatwa contre les mutilations génitales féminines.
Ce qu'en dit l'Islam
Selon Wikipedia une «Fatwa» (fatāwa pluriel) est dans l'Islam, un avis juridique donné par un spécialiste de lois religieuses sur une question particulière. En règle générale, une fatwa est émise à la demande d'un individu ou d'un juge pour régler un problème où la jurisprudence islamique n'est pas claire. Un spécialiste pouvant donner des fatāwa est appelé un mufti.
Déjà lors de la conférence de 2006, les leaders islamiques avaient émis des recommandations qui ont valeur de Fatwa. Dans la déclaration écrite qu’il a signé, le grand mufti de l’Egypte, le Prof. Dr. Ali Gom’a de l’université Al Azhar déclare § 3 et 4.
3. L’excision des parties génitales pratiquée aujourd’hui encore, provoque des dommages psychologiques et physiques chez la femme. C’est pour cela que ces pratiques doivent être interdites, en référence à l’une des plus grandes valeurs de l’Islam, celle de n’infliger aucune violence à l’être humain – conformément au paroles du Prophète Mohamed : « N’agressez jamais, le Seigneur n’aime pas les agresseurs » Ce genre d’action est considéré comme une agression contre le genre humain et devra être puni.
4. La conférence appelle tous les musulmans à interdire cette mauvaise coutume, en respectant les enseignements de l’Islam qui interdisent d’exercer une quelconque violence envers l’être humain.
Le 25 novembre 2007, l'Ayatollah Fadlallah émet une fatwa contre les violences faites aux femmes qu'il qualifie de « comportement humain parmi les plus ignobles ». Il explique que l'islam rejette la violence et refuse toute notion de supériorité ou de souveraineté de l'homme sur la femme, et que «la femme peut répondre à la violence physique de l’homme contre elle par une même violence, dans le cadre de l’autodéfense »[1]. Cette fatwa a eu un impact majeur dans tout le monde arabe en générant de nombreux débats. Elle est interprétée par de nombreux médias arabes comme « le droit de la femme à frapper son mari et à quitter son lit » (Fatwa. www.wikipedia)
Lors de la conférence du Comité Inter-Africain qui s’est déroulée au Caire du 27 au 30 octobre 2008, les leaders religieux: ont condamné à nouveau les mutilations sexuelles. Auparavant le Comité Interafricain avait initié plusieurs séminaires avec les dignitaires religieux, afin de conforter leur point de vue. Il apparaît que les mutilations ne sont pas recommandées par l’islam. Au cours de ces rencontres, les imams ont recensé les sourates qui prônent la sacralité de la vie et l’intégrité physique de la personne. Ce sont entre autres : (1)
Sourate 30 versets 30 : pas de changement à la créature d’Allah (1)
Sourate 07 versets 28 : dis non Allah…..(coutume)
Sourate 17 verset 33 : la vie humaine est sacrée
Le secrétaire national de « Dar El Afta » chargé des questions religieuses, Sheikh Mohamed Wessam, du Caire et les imams du Mali, Karomoko et de Côte d’Ivoire El Hadj Cissé sont unanimes pour affirmer que l’excision est en contradiction flagrante avec les textes du saint Coran. Ils ont à cet effet consulter les écritures saintes qui font allusion à l’excision et établi un catalogue. Or, rien ni dans le Coran, ni dans la Bible, ni dans la Thora n'oblige la femme à être excisée. Pour l’imam du Mali, Karamoko,(1) la fameuse citation avec Um Habiba aurait été transcrite des années plus tard. Et il considère que cette rencontre entre Um Habiba, qui aurait demandé au prophète (PSL) s’il fallait exciser les femmes, relèverait de la pure légende.
Dr. Pierrette Herzberger-Fofana, M.A.
Drherzbergerfofana@hotmail.com
Conseillère municipale.
Lauréate du Grand Prix du Président de la République du Sénégal pour la Recherche Scientifique
Lauréate du Prix Hélène Weber du Ministre de la République Fédérale Allemande de la Famille, des Personnes du 3eme Age, des Femmes et de la Jeunesse
Premier jet, le deuxième sera publié demain dimanche avec les références
Selon Wikipedia une «Fatwa» (fatāwa pluriel) est dans l'Islam, un avis juridique donné par un spécialiste de lois religieuses sur une question particulière. En règle générale, une fatwa est émise à la demande d'un individu ou d'un juge pour régler un problème où la jurisprudence islamique n'est pas claire. Un spécialiste pouvant donner des fatāwa est appelé un mufti.
Déjà lors de la conférence de 2006, les leaders islamiques avaient émis des recommandations qui ont valeur de Fatwa. Dans la déclaration écrite qu’il a signé, le grand mufti de l’Egypte, le Prof. Dr. Ali Gom’a de l’université Al Azhar déclare § 3 et 4.
3. L’excision des parties génitales pratiquée aujourd’hui encore, provoque des dommages psychologiques et physiques chez la femme. C’est pour cela que ces pratiques doivent être interdites, en référence à l’une des plus grandes valeurs de l’Islam, celle de n’infliger aucune violence à l’être humain – conformément au paroles du Prophète Mohamed : « N’agressez jamais, le Seigneur n’aime pas les agresseurs » Ce genre d’action est considéré comme une agression contre le genre humain et devra être puni.
4. La conférence appelle tous les musulmans à interdire cette mauvaise coutume, en respectant les enseignements de l’Islam qui interdisent d’exercer une quelconque violence envers l’être humain.
Le 25 novembre 2007, l'Ayatollah Fadlallah émet une fatwa contre les violences faites aux femmes qu'il qualifie de « comportement humain parmi les plus ignobles ». Il explique que l'islam rejette la violence et refuse toute notion de supériorité ou de souveraineté de l'homme sur la femme, et que «la femme peut répondre à la violence physique de l’homme contre elle par une même violence, dans le cadre de l’autodéfense »[1]. Cette fatwa a eu un impact majeur dans tout le monde arabe en générant de nombreux débats. Elle est interprétée par de nombreux médias arabes comme « le droit de la femme à frapper son mari et à quitter son lit » (Fatwa. www.wikipedia)
Lors de la conférence du Comité Inter-Africain qui s’est déroulée au Caire du 27 au 30 octobre 2008, les leaders religieux: ont condamné à nouveau les mutilations sexuelles. Auparavant le Comité Interafricain avait initié plusieurs séminaires avec les dignitaires religieux, afin de conforter leur point de vue. Il apparaît que les mutilations ne sont pas recommandées par l’islam. Au cours de ces rencontres, les imams ont recensé les sourates qui prônent la sacralité de la vie et l’intégrité physique de la personne. Ce sont entre autres : (1)
Sourate 30 versets 30 : pas de changement à la créature d’Allah (1)
Sourate 07 versets 28 : dis non Allah…..(coutume)
Sourate 17 verset 33 : la vie humaine est sacrée
Le secrétaire national de « Dar El Afta » chargé des questions religieuses, Sheikh Mohamed Wessam, du Caire et les imams du Mali, Karomoko et de Côte d’Ivoire El Hadj Cissé sont unanimes pour affirmer que l’excision est en contradiction flagrante avec les textes du saint Coran. Ils ont à cet effet consulter les écritures saintes qui font allusion à l’excision et établi un catalogue. Or, rien ni dans le Coran, ni dans la Bible, ni dans la Thora n'oblige la femme à être excisée. Pour l’imam du Mali, Karamoko,(1) la fameuse citation avec Um Habiba aurait été transcrite des années plus tard. Et il considère que cette rencontre entre Um Habiba, qui aurait demandé au prophète (PSL) s’il fallait exciser les femmes, relèverait de la pure légende.
Dr. Pierrette Herzberger-Fofana, M.A.
Drherzbergerfofana@hotmail.com
Conseillère municipale.
Lauréate du Grand Prix du Président de la République du Sénégal pour la Recherche Scientifique
Lauréate du Prix Hélène Weber du Ministre de la République Fédérale Allemande de la Famille, des Personnes du 3eme Age, des Femmes et de la Jeunesse
Premier jet, le deuxième sera publié demain dimanche avec les références