Le calme est revenu partout au Sénégal, après la libération sous contrôle judiciaire de l'opposant Ousmane Sonko, arrêté mercredi 3 mars pour "troubles à l'ordre public et participation à une manifestation non autorisée". Cette affaire est partie d'une plainte pour "viols et menaces de mort", déposée par une masseuse de 21 ans. Dès les premières heures, l'opposant a crié au complot. Il a nommément accusé le président Macky Sall de l’avoir orchestré pour l’éliminer de la course à la présidentielle de 2024.
Malgré les multiples dénégations du chef de l’Etat et de ses affidés, le complot pue à des kilomètres dans cette affaire. Pour une affaire privée qui oppose deux citoyens, il y a eu tout ce raffut. Une dizaine de morts, des milliards perdus dans des scènes de pillages de biens publics et privés, la démocratie sénégalaise tant chantée est balafrée.
Toute l’armada mobilisée et la diligence de l’action judiciaire intriguent et pousseraient plus à une grande mobilisation des jeunes et de la population. Une volonté manifeste du pouvoir en place de liquider l'opposant incorruptible a été perçue. Toutefois, la tournure des événements a fini par faire capoter la thèse du complot. La situation actuelle laisse, ainsi, apparaître un échec du pouvoir. De l’autre côté, elle est assimilée à une réussite pour Ousmane Sonko.
Jusqu'en 2016, Ousmane Sonko était méconnu du grand public. Il était un jeune inspecteur des Impôts et Domaines. Après sa radiation août 2016 de la Fonction publique pour "manquement au devoir de réserve", il est devenu, de fil en aiguille, un leader incontestable de l'opposition grâce à Macky Sall et ses collaborateurs. Ils sont taxés de «directeurs de campagne de Sonko».
Les multiples tentatives pour le bloquer ou le réduire au néant, échouent à chaque fois. Et au contraire, cela participe à propulser l'opposant. Cette affaire de viols présumés en dira plus.
Si le régime en place a voulu profiter de cette situation pour éliminer Sonko, c'est devenu un échec total. Dès le début de cette affaire, avec les propos des différents témoins dans le procès-verbal, l’affaire peine à tenir. Cette difficulté à asseoir sa culpabilité a été exacerbée par un soutien titanesque à la jeune masseuse. Sa disparition physique et en ligne a été orchestrée. Adji Sarr est logée et gérée comme une grande autorité. Même ses communications sont minutieusement gérées. En revanche, elle est perdue par ses propos contradictoires dans le Procès-verbal.
Le Sénégal a horreur de l'injustice. Et Ousmane Sonko en est conscient. Plus l'affaire dure, plus il bénéficie de la compassion de ses concitoyens. Aujourd'hui, avec cette affaire, beaucoup de Sénégalais, qui ne sont pas même de son parti, soutiennent et expriment leur soutien à Ousmane Sonko. L'opposant est devenu populaire plus qu'avant. Dans la sous-région et partout dans le monde, l'on cherche à savoir qui est Sonko.
Au même moment, le président Macky Sall est contesté par une bonne partie de la jeunesse sénégalaise et de la diaspora. Il est considéré comme «un chantre de l’injustice». Les violentes manifestations nées de l'arrestation de Sonko le prouvent. Le chef de l'État lui-même, dans son adresse à la Nation lundi soir, a reconnu que beaucoup de jeunes ont manifesté pour exprimer leur mal-vivre, le manque d'emploi.....
En Afrique, utiliser la justice pour éliminer son opposant n'a guerre changer depuis des décennies. Macky Sall l'a fait avec Karim Wade et Khalifa Sall. En Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara l'a fait avec Guillaume Soro, aujourd'hui en exil forcé en France.
N'est-ce-pas le moment d'arrêter d'utiliser la justice pour éliminer ses opposants ? Pour le cas de Sonko, Macky Sall et ses collaborateurs ont beaucoup contribué à faire de lui ce qu'il est aujourd'hui. La donne n'aurait pas été la même, si le chef de l'État s'était abstenu de parler de son opposant dans les médias et de demander à ses ministres et proches collaborateurs de le laisser librement et de ne jamais s'attaquer à lui.
Malgré les multiples dénégations du chef de l’Etat et de ses affidés, le complot pue à des kilomètres dans cette affaire. Pour une affaire privée qui oppose deux citoyens, il y a eu tout ce raffut. Une dizaine de morts, des milliards perdus dans des scènes de pillages de biens publics et privés, la démocratie sénégalaise tant chantée est balafrée.
Toute l’armada mobilisée et la diligence de l’action judiciaire intriguent et pousseraient plus à une grande mobilisation des jeunes et de la population. Une volonté manifeste du pouvoir en place de liquider l'opposant incorruptible a été perçue. Toutefois, la tournure des événements a fini par faire capoter la thèse du complot. La situation actuelle laisse, ainsi, apparaître un échec du pouvoir. De l’autre côté, elle est assimilée à une réussite pour Ousmane Sonko.
Jusqu'en 2016, Ousmane Sonko était méconnu du grand public. Il était un jeune inspecteur des Impôts et Domaines. Après sa radiation août 2016 de la Fonction publique pour "manquement au devoir de réserve", il est devenu, de fil en aiguille, un leader incontestable de l'opposition grâce à Macky Sall et ses collaborateurs. Ils sont taxés de «directeurs de campagne de Sonko».
Les multiples tentatives pour le bloquer ou le réduire au néant, échouent à chaque fois. Et au contraire, cela participe à propulser l'opposant. Cette affaire de viols présumés en dira plus.
Si le régime en place a voulu profiter de cette situation pour éliminer Sonko, c'est devenu un échec total. Dès le début de cette affaire, avec les propos des différents témoins dans le procès-verbal, l’affaire peine à tenir. Cette difficulté à asseoir sa culpabilité a été exacerbée par un soutien titanesque à la jeune masseuse. Sa disparition physique et en ligne a été orchestrée. Adji Sarr est logée et gérée comme une grande autorité. Même ses communications sont minutieusement gérées. En revanche, elle est perdue par ses propos contradictoires dans le Procès-verbal.
Le Sénégal a horreur de l'injustice. Et Ousmane Sonko en est conscient. Plus l'affaire dure, plus il bénéficie de la compassion de ses concitoyens. Aujourd'hui, avec cette affaire, beaucoup de Sénégalais, qui ne sont pas même de son parti, soutiennent et expriment leur soutien à Ousmane Sonko. L'opposant est devenu populaire plus qu'avant. Dans la sous-région et partout dans le monde, l'on cherche à savoir qui est Sonko.
Au même moment, le président Macky Sall est contesté par une bonne partie de la jeunesse sénégalaise et de la diaspora. Il est considéré comme «un chantre de l’injustice». Les violentes manifestations nées de l'arrestation de Sonko le prouvent. Le chef de l'État lui-même, dans son adresse à la Nation lundi soir, a reconnu que beaucoup de jeunes ont manifesté pour exprimer leur mal-vivre, le manque d'emploi.....
En Afrique, utiliser la justice pour éliminer son opposant n'a guerre changer depuis des décennies. Macky Sall l'a fait avec Karim Wade et Khalifa Sall. En Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara l'a fait avec Guillaume Soro, aujourd'hui en exil forcé en France.
N'est-ce-pas le moment d'arrêter d'utiliser la justice pour éliminer ses opposants ? Pour le cas de Sonko, Macky Sall et ses collaborateurs ont beaucoup contribué à faire de lui ce qu'il est aujourd'hui. La donne n'aurait pas été la même, si le chef de l'État s'était abstenu de parler de son opposant dans les médias et de demander à ses ministres et proches collaborateurs de le laisser librement et de ne jamais s'attaquer à lui.