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«Osez l’avenir» lancé: Aïssata Tall Sall laisse «le monde du passé» et prend «son destin en main»



«Osez l’avenir» lancé: Aïssata Tall Sall laisse «le monde du passé» et prend «son destin en main»
La mairesse de Podor a procédé ce samedi 20 mai à l’installation de son mouvement politique dont le crédo est «Osez l’avenir avec Aïssata Tall Sall. L’essentiel, c’est le Sénégal», Sénégal écrit en vert, jaune et rouge. C’est un peu avant 13 heures, 12h55 plus précisément qu’Aïssata Tall Sall fera son entrée dans une salle du Grand théâtre archi-comble. «Yaay ñëw na», crient certains, dans une ambiance électrique.
«Nous sommes réunis en ce jour solennel d’installation de notre mouvement politique pour décider ensemble de notre destin et le prendre en main», dira l’avocate à ses militants acquis à sa cause.

Et de poursuivre : «(…) Le monde tel que nous le vivons aujourd’hui, est de plus en plus difficile, il est de moins en moins sûr avec des ressources de plus en plus rares, des inégalités criardes entre les différentes couches de la population et un environnement de plus en plus menacé. Pourtant et malgré ce dur constat, le potentiel de notre continent n’a jamais été aussi grand, l’espoir n’a jamais été aussi immense et réel que de nos jours. Les opportunités de croissance et de développement économique n’ont jamais été aussi importantes pour notre continent. En effet, l’Afrique est riche et son sous-sol regorge de pétrole, de gaz, de cobalt, de zinc, d’or, d’uranium et d’autres métaux encore plus précieux…L’Afrique couvre 60 % des terres arables du monde. Pour être le berceau de l’humanité, l’Afrique doit nourrir le monde et pourtant, l’Afrique a faim, elle a même très faim», campe-t-elle, dressant ainsi, selon sa propre formulation, «l’état de notre continent, un état dur, un état contrasté, qui nous met devant un immense défi en même temps qu’il constitue une formidable opportunité».

C’est pourquoi, «nous devons dès aujourd’hui, mesurant les enjeux historiques auxquels nous faisons face, jeter les bases d’un développement endogène et global», poursuit-elle.

Abordant la situation du Sénégal sur le plan politique, Aïssata Tall note une situation «confuse qui relève de plusieurs constats: un appauvrissement d’une idéologie politique, des Institutions formelles et sans répondants réels, éloignés des préoccupations du Peuple et une citoyenneté en perpétuelle perte de vitesse».

«Dans un monde politique trouble et dévoyé, où les jeux d’intérêts particuliers priment sur l’intérêt général, les acteurs politiques ont la responsabilité de définir leurs idées, de les élaborer et surtout de les clarifier. Cette clarification des idées est fondamentale car c’est dans le confusionnisme que naissent des aventures politiques sans lendemains», soutient-elle.

Avant de définir «le cadre» de son projet politique. Un «cadre moderne qui va s’inscrire dans la courte durée. Un cadre politique qui veut que le président de la République ne règne plus mais dirige. Un législatif qui ne sera plus l’ombre de lui-même. L’Assemblée nationale ne sera plus une chambre d’enregistrements et d’applaudissements mais une Assemblée nationale digne. Un pouvoir judiciaire dont l’indépendance est à renforcer et à crédibiliser», liste la «lionne» de Podor.

Dans ce sillage, Aïssata Tall Sall qui considère que «la restauration du rôle de l’Assemblée nationale et la souveraineté législative est la condition sine qua none», veut pour le Sénégal, «un Parlement qui va proposer de vraies lois, qui les discutera de façon libre, sans aucune interférence de l’Exécutif».

«Si les députés contrôlent l’action gouvernementale, qui va contrôler les députés, personne et nous voulons que cela change. Nous ferons en sorte que chaque député tienne le bilan de ses activités parlementaires à la fin de chaque session, qu’il dise et explique à ceux-là qui l’ont mandaté, ce qu’il a fait de leur confiance…», scande-t-elle.

L’ancienne responsable du Parti Socialiste (PS) de marteler: «Je le dis haut et fort, avec nous, le Président de la République ne va plus siéger au Conseil Supérieur de la Magistrature. Les Magistrats, corps d’élite, d’éthique et de noblesse, vont administrer eux-mêmes leurs carrières car ma conviction est que le système actuel a fait son temps et qu’il a atteint ses limites. Dans le traitement des affaires, le Parquet aura une liberté totale d’appréciation. Ainsi et sans s’en référer à sa hiérarchie, il décidera de lui-même d’enquêter et de requérir ou de classer. Dans l’exercice de ses compétences judiciaires, aucun patron ne sera au-dessus du Procureur, ni le Président de la République, ni le Premier ministre, encore moins le ministre de la Justice. Le Procureur sera seul chef du Parquet».

Son mouvement «Osez l’avenir» composé de «patriotes, acteurs politiques, Sénégalais authentiques, nationalistes et aimant leur pays…. », Aïssata Tall Sall est «décidée d’y aller et laisser derrière (elle) le monde du passé (et) renouer avec les combats politiques…».

Dans cet ordre d’idées, «il est hors de question pour (eux) de faire des coalitions de circonstance… Ce que nous voulons, c’est être nous-mêmes, parler au Sénégal, avoir la conviction des Sénégalais et remporter la victoire aux législatives. Pour cela, il faut oser l’avenir pour notre pays», déclare-t-elle.
Et selon Aïssata Tall Sall, les législatives du 30 juillet 2017, ne seront «qu’un tremplin pour 2019». 





Samedi 20 Mai 2017 - 18:51


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