Un mois après que Jovenel Moïse a été tué chez lui dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, il n’y a toujours aucune piste claire qui se dégage. 44 personnes ont été arrêtées après l’assassinat du président haïtien. Parmi elles 18 membres d’un commando colombien. Plusieurs policiers et responsables de la sécurité présidentielle sont également derrière les barreaux. « Des mandats d’amener ont été émis cette semaine à l’encontre de deux pasteurs et également de deux hauts responsables politiques : un ancien sénateur et le président du PHTK, le parti de Jovenel Moïse », écrit le Washington Post. Ils affirment être victimes d’une persécution politique. Aucune des personnes arrêtées n’a encore comparu devant un juge.
Quel juge pour instruire « l’affaire du siècle » en Haïti ?
Tous les yeux sont désormais rivés sur le Tribunal de première instance de Port-au-Prince. C’est là qu’a été transféré, ce mercredi seulement, le rapport de l’enquête menée par la police judiciaire et le parquet de Port-au-Prince, rappelle Le National. La question que tout le monde se pose aujourd’hui : « qui sera le juge chargé d’instruire le dossier de l’assassinat de Jovenel Moïse ? » Le doyen du TPI doit prendre sa décision sous peu. Seulement voilà : plusieurs juges approchés ont déjà refusé. Ils ont fait valoir des craintes pour leur sécurité. À cela rien d’étonnant : le juge de paix et ses deux greffiers qui avaient procédé aux premiers constats sur les lieux du drame ont reçu des menaces de mort et vivent aujourd’hui cachés. Selon les informations du Washington Post, le doyen du Tribunal de Port-au-Prince a demandé hier que des « gardes armés soient déployés pour renforcer la sécurité du personnel judiciaire, avant que le juge d’instruction ne soit choisi ».
Le gouvernement haïtien demande l’ouverture d’une enquête internationale
La justice haïtienne a-t-elle la capacité d’instruire le dossier de l’assassinat du président et d’en juger les responsables ? Le gouvernement haïtien en doute visiblement. Le ministre haïtien des Affaires étrangères a sollicité auprès de l’ONU l’ouverture d’une enquête internationale ainsi que la mise en place d’un tribunal spécial. C’est ce que révèle Le Nouvelliste aujourd’hui. Claude Joseph met en avant « les faiblesses et le manque d’expérience du système judiciaire haïtien en matière de traitement de dossiers d’une telle envergure qui font planer de sérieux doutes sur sa capacité à bien mener cette enquête, et à en poursuivre, juger et condamner les auteurs et complices de manière exemplaire ».
Quelle transition politique ?
« La classe politique n’arrive pas à s’entendre sur le choix d’un président provisoire », constate Le National. « Entre Mirlande Manigat, Edgard Leblanc Fils et Joseph Lambert, des structures politiques et organisations de la société civile se positionnent ». Une tribune publiée par Alterpresse soutient que de toute façon « la recherche d'une solution haïtienne à notre crise (...) n’est pas ce que tente d’offrir le seul choix d’un nouveau président ». Il faut « une transition de rupture ».
Et puis, renchérit l’écrivain Haïtien Lyonel Trouillot dans les colonnes du Nouvelliste, « s’il en est qui réclament comme un droit de décider, du genre : « nous sommes les politiques, c’est à nous de diriger” ou “les politiques ont échoué, c’est maintenant à la société civile de diriger », il convient de leur rappeler que personne n’a acquis le droit de quoi que ce soit, surtout pas celui de prétendre à diriger. La transition n’a pas d’ayant droit », estime encore Lyonel Trouillot qui conclut : « Le temps est venu de faire preuve de modestie, d’esprit de sacrifice et de convictions démocratiques, sinon le pourrissement auquel nous a conduit la folie Jovenel Moïse/PHTK risque de durer encore longtemps ».
Quel juge pour instruire « l’affaire du siècle » en Haïti ?
Tous les yeux sont désormais rivés sur le Tribunal de première instance de Port-au-Prince. C’est là qu’a été transféré, ce mercredi seulement, le rapport de l’enquête menée par la police judiciaire et le parquet de Port-au-Prince, rappelle Le National. La question que tout le monde se pose aujourd’hui : « qui sera le juge chargé d’instruire le dossier de l’assassinat de Jovenel Moïse ? » Le doyen du TPI doit prendre sa décision sous peu. Seulement voilà : plusieurs juges approchés ont déjà refusé. Ils ont fait valoir des craintes pour leur sécurité. À cela rien d’étonnant : le juge de paix et ses deux greffiers qui avaient procédé aux premiers constats sur les lieux du drame ont reçu des menaces de mort et vivent aujourd’hui cachés. Selon les informations du Washington Post, le doyen du Tribunal de Port-au-Prince a demandé hier que des « gardes armés soient déployés pour renforcer la sécurité du personnel judiciaire, avant que le juge d’instruction ne soit choisi ».
Le gouvernement haïtien demande l’ouverture d’une enquête internationale
La justice haïtienne a-t-elle la capacité d’instruire le dossier de l’assassinat du président et d’en juger les responsables ? Le gouvernement haïtien en doute visiblement. Le ministre haïtien des Affaires étrangères a sollicité auprès de l’ONU l’ouverture d’une enquête internationale ainsi que la mise en place d’un tribunal spécial. C’est ce que révèle Le Nouvelliste aujourd’hui. Claude Joseph met en avant « les faiblesses et le manque d’expérience du système judiciaire haïtien en matière de traitement de dossiers d’une telle envergure qui font planer de sérieux doutes sur sa capacité à bien mener cette enquête, et à en poursuivre, juger et condamner les auteurs et complices de manière exemplaire ».
Quelle transition politique ?
« La classe politique n’arrive pas à s’entendre sur le choix d’un président provisoire », constate Le National. « Entre Mirlande Manigat, Edgard Leblanc Fils et Joseph Lambert, des structures politiques et organisations de la société civile se positionnent ». Une tribune publiée par Alterpresse soutient que de toute façon « la recherche d'une solution haïtienne à notre crise (...) n’est pas ce que tente d’offrir le seul choix d’un nouveau président ». Il faut « une transition de rupture ».
Et puis, renchérit l’écrivain Haïtien Lyonel Trouillot dans les colonnes du Nouvelliste, « s’il en est qui réclament comme un droit de décider, du genre : « nous sommes les politiques, c’est à nous de diriger” ou “les politiques ont échoué, c’est maintenant à la société civile de diriger », il convient de leur rappeler que personne n’a acquis le droit de quoi que ce soit, surtout pas celui de prétendre à diriger. La transition n’a pas d’ayant droit », estime encore Lyonel Trouillot qui conclut : « Le temps est venu de faire preuve de modestie, d’esprit de sacrifice et de convictions démocratiques, sinon le pourrissement auquel nous a conduit la folie Jovenel Moïse/PHTK risque de durer encore longtemps ».
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