Le Premier ministre, Ousmane Sonko ne décolère pas contre la presse. C'est une rage, de la colère, une tentative d'intimidation ou bien? Comment qualifier ses sorties répétitives contre les médias ?
Ce mardi, en marge de la cérémonie de distinction des lauréats du Concours général édition 2024, le président du parti Pastef s'en est encore pris aux journalistes.
"Aujourd’hui, nous sommes tous interpellés par rapport à ce phénomène qui peut détruire une société. Ce ne sont pas seulement les réseaux sociaux, ce sont aussi les médias. Ils peuvent inviter sur un plateau des gens exclusivement pour dire du mal, insulter, calomnier d’autres personnes en sachant d'avance que cela va se passer comme il le souhaite, c'est à dire la recherche du sensationnel" a déclaré, Ousmane Sonko suite à l'interpellation d'une lauréate du concours général.
Le Premier ministre du Sénégal ne met pas de gants: "l'Etat sera intransigeant à propos des insultes sur les réseaux sociaux et dans les médias. Notre gouvernement va prendre à bras le corps cette question". Avant de préciser: "Oui pour la démocratie, oui pour le débat libre, il faut que le débat se fasse. Si les gens n’ont pas la possibilité de s’exprimer verbalement, ils le feront autrement".
Ousmane Sonko n'a pas manqué de déplorer le fait que des acteurs politiques ne débattent pas sur des questions de hautes portées. "Il faut un débat ouvert, qu’on débatte sur des questions qui nous font avancer, la santé, l’éducation, les infrastructures, nos ressources naturelles ainsi de suite, c’est cela qui fait avancer une société et si les adultes le font, ils pourront entraîner dans le même sillage petit à petit les jeunes qui à leur tour vont s’intéresser à ces questions" a soutenu le chef du gouvernement.
Ousmane Sonko se dit convaincu que "c’est une solution globale, qu’il faut, face aux dérives sur les réseaux sociaux et dans les médias. Il faut traiter la question avec de la fermeté et avec de la sensibilisation".
Toutefois, il semble être conscient qu'il "faut y aller avec de la communication, de la sensibilisation, de l’éducation de base". Ousmane Sonko d'embrayer: "nous devons veiller à l'application de la réglementation avec fermeté. Nous allons nous y atteler mais avant nous allons privilégier la concertation, la communication et la sensibilisation de l’ensemble des Sénégalais mais particulièrement les jeunes".
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