PAD: le collectif agrée pour le transport et la livraison des containers en grève

Pas de containers au Port Autonome de Dakar (PAD) depuis mercredi passé. Le collectif des entreprises agréées pour le transport et la livraison des containers est en grève. Pour cause, les surtaxes posées sur leur transport. Les concernés veulent l’abrogation de l’arrêté jugé « discriminatoire face aux entreprises étrangères ». Ils souhaitent également l’implication de l’Etat afin de trouver une solution.



« L’Etat du Sénégal par l’intermédiaire du ministre des Affaires maritime, Oumar Gueye, n’a pas respecté ses engagements. Nous avions enclenché un mouvement il y a de cela trois(3) mois parce que l’arrêté qui régit notre travail est favorable beaucoup plus aux entreprises étrangères qu’aux transporteurs sénégalais », déclaré Mama Diakhoumpa.

Le transporteur qui va plus loin sur Walf radio, demande « à ce que cet arrêté-là soit modifié ». « Nous avons rencontrés le ministre Oumar Gueye qui nous avait promis de le faire dans un délai de trente(30) jours. Aujourd’hui, nous sommes à quatre (4) mois », fulmine-t-il, martelant que « trop, c’est trop ».

Leurs camions garés, le membre du collectif prévient qu’ils « ne vont pas retourner au port pour récupérer des containers tant que l’arrêté ne sera pas modifié ».

« L’arrêté dit que si je prends un camion, par exemple d’une compagnie que je livre dans la zone de Dakar, il me faut 24 heures pour sortir le container de DP Word, passer à la Douane, puis au scanner avant de faire la livraison et le retourner à DP Word. Le compteur tourne et au-delà d’une minute de ces 24 heures, nous payons trente (30) mille francs CFA. Sur 300 sociétés agréées, en 2013 et 2014, aujourd’hui on est moins de quatre-vingt (80) sociétés à cause des détentions », explique Mama Diakhoumpa qui demande à l’Etat du Sénégal « de soutenir le secteur privé, au lieu de le tuer ».

« Il (l’Etat) est en train d’assister au sacrifice de toutes les sociétés privées du Sénégal, par l’intermédiaire des compagnies étrangères. Alors, nous demandons au président de la République de prendre ses responsabilités et d’intervenir et de trouver une solution à ce problème avant qu’il soit trop tard», lance-t-il. 
 

Joseph Barthélémy Coly(Stagiaire)

Mardi 19 Décembre 2017 16:52


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