C’est un jeune qui a mal dans sa chair. Il raconte comment il a été pris à partie par un groupe de policiers. «C’est au moment où je quittais le siège du Parti socialiste que j’ai rencontré quatre éléments du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) qui après quelques questions se sont acharnés sur ma personne», a relaté Mamadou Dicko. La cuisse gauche en bandage, le regard hagard, ce jeune comptable peine à décortiquer l’attitude de ces policiers. «L'un d'eux a pris mon tee-shirt et a voulu me faucher. J’ai tenté de fuir et c’est là que l’un des quatre policiers m’a tiré dessus».
Et de poursuivre son récit : «J’ai été atteint à la cuisse au moment où je courais du mieux que je pouvais. Et n'eut été l'intervention d'un gardien, j'allais y passer. J'ai pris deux balle à blanc au niveau de la cuisse gauche».
La victime a été admise au centre de santé des Parcelles Assainies aux alentours de 22h 30 pour l'extraction des deux balles. Il a été évacué juste après à l’hôpital Général de Grand Yoff (HOGGY) pour y subir des soins complémentaires et appropriés».
Mamadou Dicko est comptable dans un cabinet d’avocat. Il n’a pas manqué de déplorer «la cruauté» des policiers. Et de dénoncer : «des policiers et autre éléments du GMI tirent sur des personnes à bout portant de manière gratuite. Ce sont des pratiques à dénoncer à bannir surtout qu’elles commencent à prendre de l’ampleur. J’étais à un mètre d’eux du fait que j'étais à 1 mètre d'eux».
Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)
Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)