Dans une dclaration publiée il y a quelques mois déjà, Yoonu Askan Wi fustigeait les menaces et agissements inacceptables de l’ancien Président Abdoulaye WADE, du reste ‘’grassement entretenu aux frais du contribuable sénégalais’’. Récemment, c’est le journal Sud Quotidien (édition du 10 décembre 2014) qui, exposant les dérails du décret N°2013-125 relatif au traitement des anciens chefs d’Etat du Sénégal, livrait ainsi les avantages et autres privilèges qui leur sont consentis : indemnité mensuelle de 5 millions de francs CFA (là où leurs homologues français ne perçoivent qu’environ 04 millions !), indemnité compensatrice de logement d’un montant mensuel de 4 500 000 francs CFA, frais de déplacement à hauteur de 40 millions FCFA par an étendus à la conjointe. A quoi il ne faut pas oublier d’ajouter : deux véhicules, un téléphone fixe, une assurance maladie étendue à la conjointe, un personnel à sa disposition (quatre collaborateurs de son choix alignés sur les personnels affectés dans les postes diplomatiques et consulaires du Sénégal, un aide de camp à l’intérieur du territoire national, des gendarmes pour la protection de son logement, deux agents de sécurité pour la protection de sa personne, un agent de protocole, deux assistantes, un standardiste, un cuisinier, une lingère, un jardinier, deux chauffeurs, tous aux frais de l’Etat : excusez du peu !). Alors quand, dans un entretien accordé au Groupe Wal Fadjri et à 2STV, Me WADE se déclare désavantagé (par rapport à qui ?) quant à la prise en compte de son statut d’ancien chef de l’Etat, de quel(le) Sénégalais(e) se moque-t-on vraiment ? Surtout que dans cet entretien, il mentionne allègrement lui-même les cadeaux offerts, à sa personne dit-il, par les rois ou princes arabes, sans oublier les fonds politiques ‘’généreusement’’ distribués selon son bon vouloir, sans obligation de justifications ni de reddition de comptes (108 milliards FCFA pompés sur le trésor public entre 2008 et 2012 – dont 48 milliards non inscrits au budget, selon une récente publication du journal L’Observateur citant les résultats d’une mission de vérification menée par des corps de contrôle de l’Etat). Si pareille prédation n’est pas de la haute trahison.. !
Et pourtant, il n’y a pas longtemps, le ministre en charge des finances pointait le doigt sur la masse salariale versée aux fonctionnaires sénégalais, jugée trop lourde pour le budget national- une étude diligente sur le régime indemnitaire était même annoncée : l’on gagnerait certainement à lorgner du côté des ministres, directeurs généraux, autres chefs d’Etat et consorts ! En même temps, on peut faire remarquer que la rémunération d’un agent de l’Erat est normalement plus élevée en période d’activité qu’au moment de sa retraite : alors, au vu de tous les avantages listés plus haut, il ne serait certainement pas superflu d’édifier le contribuable sénégalais sur le traitement et les revenus réels d’un Président de la République en exercice dans notre pays, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires, ne serait-ce que par souci d’équité et de transparence. Un Etat qui vit au dessus de ses moyens le fait inévitablement à la faveur du creusement des inégalités et au détriment de la justice sociale. Alors, pour une gestion véritablement sobre et vertueuse, halte au gaspillage insoutenable des ressources nationales et vivement la refondation de la République !
Et pourtant, il n’y a pas longtemps, le ministre en charge des finances pointait le doigt sur la masse salariale versée aux fonctionnaires sénégalais, jugée trop lourde pour le budget national- une étude diligente sur le régime indemnitaire était même annoncée : l’on gagnerait certainement à lorgner du côté des ministres, directeurs généraux, autres chefs d’Etat et consorts ! En même temps, on peut faire remarquer que la rémunération d’un agent de l’Erat est normalement plus élevée en période d’activité qu’au moment de sa retraite : alors, au vu de tous les avantages listés plus haut, il ne serait certainement pas superflu d’édifier le contribuable sénégalais sur le traitement et les revenus réels d’un Président de la République en exercice dans notre pays, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires, ne serait-ce que par souci d’équité et de transparence. Un Etat qui vit au dessus de ses moyens le fait inévitablement à la faveur du creusement des inégalités et au détriment de la justice sociale. Alors, pour une gestion véritablement sobre et vertueuse, halte au gaspillage insoutenable des ressources nationales et vivement la refondation de la République !
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