Israël se prépare à frapper le Hamas, mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza, en riposte aux tirs de roquettes, mais doit encore décider du moment opportun et de l'ampleur de sa riposte, ont annoncé dimanche 21 décembre des hauts responsables de la Défense.
"Nous préparons notre riposte aux menaces du Hamas, mais il reste à décider quand elle se déroulera et quelle sera son ampleur" a déclaré à la radio publique un haut responsable de la Défense, le général de réserve Amos Gilad.
"Pour frapper, il faut se préparer soigneusement, comme pour une opération chirurgicale", a ajouté Amos Gilad, principal conseiller du ministre de la Défense Ehud Barak.
Confrontation "inéluctable"
De son côté, le gouvernement israélien de transition a débattu dimanche, au cours de sa réunion hebdomadaire, de l'attitude à adopter face à la poursuite des tirs depuis la bande de Gaza, deux jours après l'expiration de la trêve entre l'Etat hébreu et le Hamas.
Amos Gilad a relevé le risque qu'une opération israélienne à grande échelle ne fasse des victimes innocentes et que le blâme en retombe sur Israël.
"Si des femmes et des enfants sont tués, les instances internationales arrêteront l'opération qui sera un échec", a-t-il mis en garde.
Un autre responsable israélien de la Défense a jugé une confrontation entre l'Etat hébreu et le Hamas "inéluctable", en dépit des appels au calme de la communauté internationale.
"Rétablir le pouvoir de dissuasion"
En marge de la réunion du cabinet, plusieurs ministres ont réclamé des ripostes bien plus sévères aux tirs qui se sont multipliés depuis vendredi, faisant craindre un embrasement.
La dirigeante du parti Kadima (centriste) au pouvoir, la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni a exigé quant à elle qu'"Israël rétablisse son pouvoir de dissuasion et mette fin aux tirs des roquettes".
"Israël doit faire tomber le pouvoir du Hamas et un gouvernement sous ma direction le fera" a-t-elle poursuivi, devant le groupe parlementaire du Kadima.
Surenchère
Isaac Herzog, l'un des ministres du gouvernement, a déclaré que l'armée n'aurait pas d'autre choix que de mener des "actions sévères", sans préciser lesquelles, si les tirs palestiniens ne cessaient pas. "Il faut que ce soit clair. Il y aura une frappe à Gaza, et elle sera forte et douloureuse", a-t-il dit.
Plus prudent, le Premier ministre Ehud Olmert, qui quittera ses fonctions à l'issue des législatives du 10 février, a déclaré au cabinet: "un gouvernement responsable n'est pas impatient à l'idée de déclencher une guerre mais ne l'évite pas non plus. En conséquence nous prendrons les mesures appropriées".
Ainsi, bien qu'accusé par la droite de ne pas protéger les Israéliens proches de la frontière avec la bande de Gaza, Ehud Olmert a préconisé pour l'heure une approche plus mesurée.
Le ministre travailliste de la Défense a lui exhorté les responsables israéliens à plus de retenue, les accusant de faire de la surenchère à l'approche des législatives.
"Nous ne pouvons accepter la situation à Gaza (et autour). J'ai donné instruction à l'armée et aux services de sécurité de se préparer, mais les voix belliqueuses sont nocives et inutiles", a dit Ehud Barak.
Raids aériens et tirs de roquettes
Quinze roquettes et obus de mortiers ont été tirés dimanche par les groupes armés palestiniens de Gaza, selon un porte-parole militaire.
Samedi, Israël avait mené un raid aérien qui avait tué un activiste et en avait blessé deux autres, alors qu'ils s'apprêtaient à tirer des roquettes. Un civil avait également été blessé.
Le chef du service de sécurité intérieure (Shin Beth) Yuval Diskin a mis en garde dimanche contre le risque que des roquettes n'atteignent la ville de Beer Sheva à une cinquantaine de kilomètres de la bande de Gaza, soulignant que le Hamas en avait amélioré la portée, selon une source gouvernementale.
En réponse à la recrudescence des violences, Israël a renforcé début novembre son blocus de la bande de Gaza, où vivent 1,5 million de Palestiniens dans des conditions misérables.
Ce blocus est en vigueur depuis la prise de pouvoir de Gaza par le Hamas en juin 2007.
Source : Nouvelobs
"Nous préparons notre riposte aux menaces du Hamas, mais il reste à décider quand elle se déroulera et quelle sera son ampleur" a déclaré à la radio publique un haut responsable de la Défense, le général de réserve Amos Gilad.
"Pour frapper, il faut se préparer soigneusement, comme pour une opération chirurgicale", a ajouté Amos Gilad, principal conseiller du ministre de la Défense Ehud Barak.
Confrontation "inéluctable"
De son côté, le gouvernement israélien de transition a débattu dimanche, au cours de sa réunion hebdomadaire, de l'attitude à adopter face à la poursuite des tirs depuis la bande de Gaza, deux jours après l'expiration de la trêve entre l'Etat hébreu et le Hamas.
Amos Gilad a relevé le risque qu'une opération israélienne à grande échelle ne fasse des victimes innocentes et que le blâme en retombe sur Israël.
"Si des femmes et des enfants sont tués, les instances internationales arrêteront l'opération qui sera un échec", a-t-il mis en garde.
Un autre responsable israélien de la Défense a jugé une confrontation entre l'Etat hébreu et le Hamas "inéluctable", en dépit des appels au calme de la communauté internationale.
"Rétablir le pouvoir de dissuasion"
En marge de la réunion du cabinet, plusieurs ministres ont réclamé des ripostes bien plus sévères aux tirs qui se sont multipliés depuis vendredi, faisant craindre un embrasement.
La dirigeante du parti Kadima (centriste) au pouvoir, la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni a exigé quant à elle qu'"Israël rétablisse son pouvoir de dissuasion et mette fin aux tirs des roquettes".
"Israël doit faire tomber le pouvoir du Hamas et un gouvernement sous ma direction le fera" a-t-elle poursuivi, devant le groupe parlementaire du Kadima.
Surenchère
Isaac Herzog, l'un des ministres du gouvernement, a déclaré que l'armée n'aurait pas d'autre choix que de mener des "actions sévères", sans préciser lesquelles, si les tirs palestiniens ne cessaient pas. "Il faut que ce soit clair. Il y aura une frappe à Gaza, et elle sera forte et douloureuse", a-t-il dit.
Plus prudent, le Premier ministre Ehud Olmert, qui quittera ses fonctions à l'issue des législatives du 10 février, a déclaré au cabinet: "un gouvernement responsable n'est pas impatient à l'idée de déclencher une guerre mais ne l'évite pas non plus. En conséquence nous prendrons les mesures appropriées".
Ainsi, bien qu'accusé par la droite de ne pas protéger les Israéliens proches de la frontière avec la bande de Gaza, Ehud Olmert a préconisé pour l'heure une approche plus mesurée.
Le ministre travailliste de la Défense a lui exhorté les responsables israéliens à plus de retenue, les accusant de faire de la surenchère à l'approche des législatives.
"Nous ne pouvons accepter la situation à Gaza (et autour). J'ai donné instruction à l'armée et aux services de sécurité de se préparer, mais les voix belliqueuses sont nocives et inutiles", a dit Ehud Barak.
Raids aériens et tirs de roquettes
Quinze roquettes et obus de mortiers ont été tirés dimanche par les groupes armés palestiniens de Gaza, selon un porte-parole militaire.
Samedi, Israël avait mené un raid aérien qui avait tué un activiste et en avait blessé deux autres, alors qu'ils s'apprêtaient à tirer des roquettes. Un civil avait également été blessé.
Le chef du service de sécurité intérieure (Shin Beth) Yuval Diskin a mis en garde dimanche contre le risque que des roquettes n'atteignent la ville de Beer Sheva à une cinquantaine de kilomètres de la bande de Gaza, soulignant que le Hamas en avait amélioré la portée, selon une source gouvernementale.
En réponse à la recrudescence des violences, Israël a renforcé début novembre son blocus de la bande de Gaza, où vivent 1,5 million de Palestiniens dans des conditions misérables.
Ce blocus est en vigueur depuis la prise de pouvoir de Gaza par le Hamas en juin 2007.
Source : Nouvelobs
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