Ce n’est pas parce que le PS est dans l’attelage gouvernemental qu’il ne doit pas avoir un avis divergent dans la manière de conduire les affaires du pays. En plus, c’est en percevant la différence des autres que l’on peut ajuster et affiner sa perception des choses. Les cadres sont d’ailleurs faits pour penser intellectuellement ou politiquement, or dans les deux cas l’uniformité tue la pensée.
Dans un attelage gouvernemental aussi composite que celui nous avons actuellement, on ne devrait pas redouter la diversité et son corollaire, la concurrence, car l’épaisseur du monde ne se laisse pas contenir dans les limites d’une seule vision.
La diversité et la différence ne sont pas forcément synonymes d’absence d’identité ou d’unité. Il faut savoir tirer profit de la diversité politique, car elle est soit enrichissante soit motrice de la concurrence qui stimule la représentativité politique.
On ne bâtit jamais les grandes œuvres en sacrifiant la diversité, pas plus qu’on ne produit un beau poème avec les mêmes vers. L’une des caractéristiques de la rationalité moderne c’est une exigence tyrannique d’uniformité, or ce que l’intelligence politique exprime de façon claire est que l’uniformité est souvent handicapante.
Ceci étant et tout le monde le constate, l’histoire des structures de cadres des différents partis qui peuplent notre galaxie politique est trop ordinaire pour alimenter le jeu politique : ils tiennent le même discours que les pires activistes de la scène politique, s’alignent systématiquement sur les positions de leur parti.
On ne peut pas accéder à la dignité de cadre politique si on refuse de descendre sur le terrain de la praxis intellectuelle que seule la confrontation des idées confère. C’est pourquoi il est regrettable de constater la disparition de structures comme le Club nation et développement (CND), le Groupe d’études et de réflexion (GER).
Pape Sadio THIAM
Directeur du cabinet "Enjeux Communication Stratégies"
papesadio.thiam@gmail.com
Dans un attelage gouvernemental aussi composite que celui nous avons actuellement, on ne devrait pas redouter la diversité et son corollaire, la concurrence, car l’épaisseur du monde ne se laisse pas contenir dans les limites d’une seule vision.
La diversité et la différence ne sont pas forcément synonymes d’absence d’identité ou d’unité. Il faut savoir tirer profit de la diversité politique, car elle est soit enrichissante soit motrice de la concurrence qui stimule la représentativité politique.
On ne bâtit jamais les grandes œuvres en sacrifiant la diversité, pas plus qu’on ne produit un beau poème avec les mêmes vers. L’une des caractéristiques de la rationalité moderne c’est une exigence tyrannique d’uniformité, or ce que l’intelligence politique exprime de façon claire est que l’uniformité est souvent handicapante.
Ceci étant et tout le monde le constate, l’histoire des structures de cadres des différents partis qui peuplent notre galaxie politique est trop ordinaire pour alimenter le jeu politique : ils tiennent le même discours que les pires activistes de la scène politique, s’alignent systématiquement sur les positions de leur parti.
On ne peut pas accéder à la dignité de cadre politique si on refuse de descendre sur le terrain de la praxis intellectuelle que seule la confrontation des idées confère. C’est pourquoi il est regrettable de constater la disparition de structures comme le Club nation et développement (CND), le Groupe d’études et de réflexion (GER).
Pape Sadio THIAM
Directeur du cabinet "Enjeux Communication Stratégies"
papesadio.thiam@gmail.com