Pape Diouf est de retour à Marseille. Pas à l'OM, qu'il a présidé pendant quatre ans, mais avec l'intention de briguer le poste de maire de la seconde ville de France.
"Je suis candidat après une mûre réflexion, ce n'est pas une mince entreprise que de convoiter le fauteuil municipal", a-t-il annoncé dans la soirée du lundi 3 février à des journalistes à l'aéroport Marignane, où il venait d'atterrir en provenance de Paris. Refusant de "s'appuyer sur des critères politico-idéologiques", Pape Diouf mènera une liste d'ouverture, "ni de gauche ni de droite", qui réunira des gens issus de la société civile, des membres du collectif citoyen "Le Sursaut" et des élus du MoDem.
"Ce rassemblement me paraît nécessaire", a-t-il souligné, car "cette ville a véritablement besoin d'être rénovée. Elle me semble mériter autre chose que cette image de violence et de pauvreté qui lui colle à la peau". "Quand on a la conviction que la donne peut changer, oui je crois que c'est un devoir que de s'y coller. Je ne cherche pas à prendre des voix ni aux uns ni aux autres, la seule chose qui m'importe aujourd'hui, c'est de mettre un bon coup de pied dans la fourmilière, de redonner à Marseille sa place", a ajouté Pape Diouf, qui détaillera son projet lors d'une conférence de presse mardi à 11h00 à l'hôtel Pullman Palm Beach.
Renouveler "en profondeur"
Le dissident écologiste Sébastien Barles, co-fondateur du "Sursaut", a salué "une occasion historique", qualifiant Pape Diouf de "réconciliateur dans une ville fracturée entre le nord et le sud". "L'idée, c'est de transformer la ville en renouvelant en profondeur les dirigeants politiques qui l'ont mise dans cet état-là, d'amener des gens qui n'ont jamais osé à s'engager, car le système se reproduisait entre-soi", a-t-il ajouté.
Le Front de gauche, avec lequel les négociations ont échoué, ne participera pas à l'aventure. Son chef de file, le communiste Jean-Marc Coppola, s'est, dans un communiqué publié lundi soir, interrogé sur "le sens d'un regroupement si hétéroclite". "Au Front de gauche, nous ne croyons pas en l'homme ou la femme providentiels", dit-il.
À l'UMP, on s'est immédiatement réjoui de cette annonce. "Alors que la gauche marseillaise s'était présentée unie en 2008, elle est cette fois-ci émiettée, fragmentée, explosée! Comment Patrick Mennucci (le candidat PS, NDLR), qui n'arrive pas à réunir son camp, pourrait-il prétendre rassembler les Marseillais ?", a réagi Yves Moraine, porte-parole du maire sortant, le sénateur Jean-Claude Gaudin, à la tête de la ville depuis 1995.
Journaliste, agent de joueur, président de l'OM
Classé plutôt à gauche de l'échiquier politique, Pape Diouf, 62 ans, avait quitté en juin 2009 la présidence de l'OM, présentant un bilan globalement positif malgré l'absence de titres. Meilleur président, selon les supporteurs, de l'ère "RLD" - du nom de l'ancien propriétaire du club Robert Louis-Dreyfus - il jouit toujours d'une certaine popularité à Marseille.
"Je suis candidat après une mûre réflexion, ce n'est pas une mince entreprise que de convoiter le fauteuil municipal", a-t-il annoncé dans la soirée du lundi 3 février à des journalistes à l'aéroport Marignane, où il venait d'atterrir en provenance de Paris. Refusant de "s'appuyer sur des critères politico-idéologiques", Pape Diouf mènera une liste d'ouverture, "ni de gauche ni de droite", qui réunira des gens issus de la société civile, des membres du collectif citoyen "Le Sursaut" et des élus du MoDem.
"Ce rassemblement me paraît nécessaire", a-t-il souligné, car "cette ville a véritablement besoin d'être rénovée. Elle me semble mériter autre chose que cette image de violence et de pauvreté qui lui colle à la peau". "Quand on a la conviction que la donne peut changer, oui je crois que c'est un devoir que de s'y coller. Je ne cherche pas à prendre des voix ni aux uns ni aux autres, la seule chose qui m'importe aujourd'hui, c'est de mettre un bon coup de pied dans la fourmilière, de redonner à Marseille sa place", a ajouté Pape Diouf, qui détaillera son projet lors d'une conférence de presse mardi à 11h00 à l'hôtel Pullman Palm Beach.
Renouveler "en profondeur"
Le dissident écologiste Sébastien Barles, co-fondateur du "Sursaut", a salué "une occasion historique", qualifiant Pape Diouf de "réconciliateur dans une ville fracturée entre le nord et le sud". "L'idée, c'est de transformer la ville en renouvelant en profondeur les dirigeants politiques qui l'ont mise dans cet état-là, d'amener des gens qui n'ont jamais osé à s'engager, car le système se reproduisait entre-soi", a-t-il ajouté.
Le Front de gauche, avec lequel les négociations ont échoué, ne participera pas à l'aventure. Son chef de file, le communiste Jean-Marc Coppola, s'est, dans un communiqué publié lundi soir, interrogé sur "le sens d'un regroupement si hétéroclite". "Au Front de gauche, nous ne croyons pas en l'homme ou la femme providentiels", dit-il.
À l'UMP, on s'est immédiatement réjoui de cette annonce. "Alors que la gauche marseillaise s'était présentée unie en 2008, elle est cette fois-ci émiettée, fragmentée, explosée! Comment Patrick Mennucci (le candidat PS, NDLR), qui n'arrive pas à réunir son camp, pourrait-il prétendre rassembler les Marseillais ?", a réagi Yves Moraine, porte-parole du maire sortant, le sénateur Jean-Claude Gaudin, à la tête de la ville depuis 1995.
Journaliste, agent de joueur, président de l'OM
Classé plutôt à gauche de l'échiquier politique, Pape Diouf, 62 ans, avait quitté en juin 2009 la présidence de l'OM, présentant un bilan globalement positif malgré l'absence de titres. Meilleur président, selon les supporteurs, de l'ère "RLD" - du nom de l'ancien propriétaire du club Robert Louis-Dreyfus - il jouit toujours d'une certaine popularité à Marseille.
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