Le mot d'ordre de grève de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal n’a pas était respecté par certains de leurs camarades. Sur le chemin pour aller aux quartiers très populaires des Parcelles Assainies, nos reporters ont croisé El Haj Gueye, gérant de boulangerie à la Liberté 5, qui n'a pas respecté le mot d'ordre lancé par la fédération nationale. "La grève n’arrange personne. Du côté des consommateurs comme de celui des producteurs. À mon avis, les discussions sont la meilleure solution. Tout travail doit suivre une certaine norme ou des règles de droit. Toute grève se terminera tôt ou tard autour d’une table. Donc pour moi le mieux et de mettre en avant les discussions », dit-il
Monsieur Gueye d'expliquer pourquoi ils n'ont pas suivi le mot d'ordre du président Amadou Gaye. « La grève n’a pas été respectée chez nous. Nous avons travaillé. L’ordre dépend du patron. S’il nous avait demandé de ne pas travailler, on n’allait pas venir. Même si nous ne travaillons pas, il va nous payer cette journée. Ce qui va être une perte pour le patron ».
Les consommateurs grognent
Anna Ndoye, habitante des Parcelles Assainies U6, est la première à conter son désarroi, après notre arrivée aux Parcelles assainies. Pour elle, le mot d'ordre de grève des boulangers a été pris à la hâte. "Cette grève n’arrange personne. Le Sénégalais préfère plus le pain (aux autres aliments). Ils doivent attendre la fin des discussions (avec le gouvernement). Si d’ici-là, ils (l'Etat et le ministre du Commerce) ne trouvent pas de solutions, ils peuvent recourir à la grève. Et là, ils disent qu'ils vont observer une grève de 72 heures, donc on attend", confie-t-elle.
Anna indique que les consommateurs peuvent préparer de la bouillie ou acheter des bonbons. Mais ceux qui ont le plus à perdre dans cette grève sont les boulangers. Avec la manne financière importante qu'ils vont laisser filer durant ces jours sans produire ni vendre.
Monsieur Gueye d'expliquer pourquoi ils n'ont pas suivi le mot d'ordre du président Amadou Gaye. « La grève n’a pas été respectée chez nous. Nous avons travaillé. L’ordre dépend du patron. S’il nous avait demandé de ne pas travailler, on n’allait pas venir. Même si nous ne travaillons pas, il va nous payer cette journée. Ce qui va être une perte pour le patron ».
Les consommateurs grognent
Anna Ndoye, habitante des Parcelles Assainies U6, est la première à conter son désarroi, après notre arrivée aux Parcelles assainies. Pour elle, le mot d'ordre de grève des boulangers a été pris à la hâte. "Cette grève n’arrange personne. Le Sénégalais préfère plus le pain (aux autres aliments). Ils doivent attendre la fin des discussions (avec le gouvernement). Si d’ici-là, ils (l'Etat et le ministre du Commerce) ne trouvent pas de solutions, ils peuvent recourir à la grève. Et là, ils disent qu'ils vont observer une grève de 72 heures, donc on attend", confie-t-elle.
Anna indique que les consommateurs peuvent préparer de la bouillie ou acheter des bonbons. Mais ceux qui ont le plus à perdre dans cette grève sont les boulangers. Avec la manne financière importante qu'ils vont laisser filer durant ces jours sans produire ni vendre.
Les vendeuses de gargote déboussolée
En cette matinée de jeudi, au moment où le soleil commence à darder ses rayons sur le tente couverte de tissus et de bâche, on n'entend des clients qui ont souvent hâte de prendre leur petit-déjeuner chez Awa Touré, gérante de la gargote, sise à l'Unité 6 des Parcelles Assainies, près du célèbre dépôt de gaz.
La dame Touré assise devant sa table crache ses vérités à la face des boulangers : « Le prix de la farine avait baissé ici, mais ils n’ont rien dit. Et personne ne leur avait demandé de baisser le prix du pain. Ce qu'ils vendent par sac de farine, ils le savent. Le pain qu'ils nous vendent, ils disent que c’est un kilo. Mais si l’on voit bien, il ne pèse pas le kilogramme », martèle-t-elle
Trouvé près de la gargote de Awa Touré, Mohammed Sakho, vendeur de mayonnaise de son état, n'est pas totalement contre la hausse du prix du pain. « S’il n'y a pas de pain, c’est une perte pour nous aussi. Si c’est la hausse du prix qui arrange tout le monde, qu'ils (boulangers et gouvernement) voient ce qui est acceptable. Et cela, se sont les discussions qui vont régler le problème ».
"Je suis obligée de mettre à la poubelle tout ce que j'ai préparé faute de pain"Interrogée sur la grève des boulangers, elle soutient : « Premièrement, si le prix du pain monte, y aura problème, parce que la situation économique est critique faute d’argent. Deuxièmement, s’ils décident de poursuivre la grève, nous n’allons plus vendre. Ce qui ne nous arrange pas du tout. Ce que j’ai préparé tout est là, je n’ai rien vendu. C’est une grande perte pour moi. Car je ne peux pas le conserver. Je suis obligée de le mettre à la poubelle ».
La dame Touré assise devant sa table crache ses vérités à la face des boulangers : « Le prix de la farine avait baissé ici, mais ils n’ont rien dit. Et personne ne leur avait demandé de baisser le prix du pain. Ce qu'ils vendent par sac de farine, ils le savent. Le pain qu'ils nous vendent, ils disent que c’est un kilo. Mais si l’on voit bien, il ne pèse pas le kilogramme », martèle-t-elle
Trouvé près de la gargote de Awa Touré, Mohammed Sakho, vendeur de mayonnaise de son état, n'est pas totalement contre la hausse du prix du pain. « S’il n'y a pas de pain, c’est une perte pour nous aussi. Si c’est la hausse du prix qui arrange tout le monde, qu'ils (boulangers et gouvernement) voient ce qui est acceptable. Et cela, se sont les discussions qui vont régler le problème ».
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