Arrivée en tête à l'issue d'un vote qui a consacré la fragmentation du parti jeudi soir, l'ancienne rivale de Nicolas Sarkozy doit maintenant construire une majorité stable pour mener le parti vers la prochaine élection présidentielle, en 2012, après trois échecs consécutifs, dont le sien en 2007.
Cela pourrait s'avérer mission impossible dans un parti miné par les querelles d'egos mais surtout en raison de son credo d'ouverture vers le centre que les autres courants rejettent.
Dix-huit mois après sa défaite face à Nicolas Sarkozy, celle qui avait assuré les socialistes qu'elle les conduirait "vers d'autres victoires" estime vendredi avoir acquis une "légitimité" nouvelle et prévient que la "profonde volonté de changement" exprimée par les militants doit être entendue.
Comme lors de sa victoire à la primaire présidentielle en 2006 -- 60% des militants l'avaient alors choisie au détriment de Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius -- "elle gagne une fois de plus contre l'ancien parti et se replace au centre du jeu politique", analyse le politologue Dominique Reynié.
Candidate au poste de premier secrétaire au printemps dernier, visant un socle "majoritaire" à elle seule, Ségolène Royal tente deux coups de poker en septembre.
LA MOTION "ANTI-MODEM" EST MAJORITAIRE
Elle met ses velléités de diriger le parti "au Frigidaire" pour conjurer sa perte de vitesse dans les sondages et organise un "meeting de la fraternité" d'un type nouveau à Paris.
Le rassemblement, où se mêlent confidences personnelles, interventions d'artistes et discours politiques, ne recueillera quasiment aucun commentaire positif du côté du PS.
Vendredi, Ségolène Royal ne s'est pas déclarée candidate à la succession de François Hollande, premier secrétaire sur le départ après onze ans à la tête du PS.
Une temporisation tactique dans l'attente des premières discussions avec les autres courants. Elle s'est entretenue avec Bertrand Delanoë et Martine Aubry dans la journée, selon leurs entourages respectifs.
Reste Benoît Hamon, l'autre surprise du vote de jeudi. Candidat de toute l'aile gauche du PS à 41 ans, le député européen engrange 20% des suffrages.
Comme le maire de Paris et le maire de Lille, ex-aequo avec 25% des voix, il réfute la stratégie d'alliance au centre de l'ancienne postulante à l'Elysée.
"Il y a donc 70% du parti qui ne veut pas du MoDem comme partenaire. Ça ne s'élude pas comme ça sous prétexte qu'on a quatre points d'avance", prévient Razzye Hammadi, proche de Benoît Hamon, en allusion au score d'environ 30% de Ségolène Royal.
UNE "DREAM TEAM" PLUTÔT QU'UNE MAJORITÉ?
Face à un éventuel front commun "Tout sauf Royal", Ségolène Royal assure n'avoir "peur de rien" même si son entourage concède que "les choses difficiles commencent".
Dans la semaine à venir, avant la réunion du congrès de Reims, "on ne va pas faire bouger beaucoup les lignes entre motions mais il y a des gens qui font des signes" dans les autres camps, explique un proche.
Sur France Inter, Ségolène Royal a affirmé son intention de travailler à "l'unité de tous les socialistes".
Elle a cité, en vrac, les noms de plusieurs dirigeants du PS qu'elle verrait bien dans sa "meilleure équipe possible". Tous sont issus de courants rivaux comme le Fabiusien Didier Migaud pour les finances ou, sur les questions internationales, Pierre Moscovici, finalement rallié à Bertrand Delanoë.
Des tiraillements se font jour dans toutes les écuries.
Soutien de Ségolène Royal, le maire de Lyon, Gérard Collomb, s'est prononcé pour un rapprochement avec Martine Aubry.
Dans l'entourage de Bertrand Delanoë, un député remarque qu'il y a "beaucoup de royalo-compatibles". Le maire de Paris est sorti de son silence vendredi soir pour déclarer qu'il était "prêt à travailler avec tout le monde".
Pour l'ancienne ministre de la Justice, Marylise Lebranchu, "les équations impossibles n'existent pas en politique".
Cela pourrait s'avérer mission impossible dans un parti miné par les querelles d'egos mais surtout en raison de son credo d'ouverture vers le centre que les autres courants rejettent.
Dix-huit mois après sa défaite face à Nicolas Sarkozy, celle qui avait assuré les socialistes qu'elle les conduirait "vers d'autres victoires" estime vendredi avoir acquis une "légitimité" nouvelle et prévient que la "profonde volonté de changement" exprimée par les militants doit être entendue.
Comme lors de sa victoire à la primaire présidentielle en 2006 -- 60% des militants l'avaient alors choisie au détriment de Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius -- "elle gagne une fois de plus contre l'ancien parti et se replace au centre du jeu politique", analyse le politologue Dominique Reynié.
Candidate au poste de premier secrétaire au printemps dernier, visant un socle "majoritaire" à elle seule, Ségolène Royal tente deux coups de poker en septembre.
LA MOTION "ANTI-MODEM" EST MAJORITAIRE
Elle met ses velléités de diriger le parti "au Frigidaire" pour conjurer sa perte de vitesse dans les sondages et organise un "meeting de la fraternité" d'un type nouveau à Paris.
Le rassemblement, où se mêlent confidences personnelles, interventions d'artistes et discours politiques, ne recueillera quasiment aucun commentaire positif du côté du PS.
Vendredi, Ségolène Royal ne s'est pas déclarée candidate à la succession de François Hollande, premier secrétaire sur le départ après onze ans à la tête du PS.
Une temporisation tactique dans l'attente des premières discussions avec les autres courants. Elle s'est entretenue avec Bertrand Delanoë et Martine Aubry dans la journée, selon leurs entourages respectifs.
Reste Benoît Hamon, l'autre surprise du vote de jeudi. Candidat de toute l'aile gauche du PS à 41 ans, le député européen engrange 20% des suffrages.
Comme le maire de Paris et le maire de Lille, ex-aequo avec 25% des voix, il réfute la stratégie d'alliance au centre de l'ancienne postulante à l'Elysée.
"Il y a donc 70% du parti qui ne veut pas du MoDem comme partenaire. Ça ne s'élude pas comme ça sous prétexte qu'on a quatre points d'avance", prévient Razzye Hammadi, proche de Benoît Hamon, en allusion au score d'environ 30% de Ségolène Royal.
UNE "DREAM TEAM" PLUTÔT QU'UNE MAJORITÉ?
Face à un éventuel front commun "Tout sauf Royal", Ségolène Royal assure n'avoir "peur de rien" même si son entourage concède que "les choses difficiles commencent".
Dans la semaine à venir, avant la réunion du congrès de Reims, "on ne va pas faire bouger beaucoup les lignes entre motions mais il y a des gens qui font des signes" dans les autres camps, explique un proche.
Sur France Inter, Ségolène Royal a affirmé son intention de travailler à "l'unité de tous les socialistes".
Elle a cité, en vrac, les noms de plusieurs dirigeants du PS qu'elle verrait bien dans sa "meilleure équipe possible". Tous sont issus de courants rivaux comme le Fabiusien Didier Migaud pour les finances ou, sur les questions internationales, Pierre Moscovici, finalement rallié à Bertrand Delanoë.
Des tiraillements se font jour dans toutes les écuries.
Soutien de Ségolène Royal, le maire de Lyon, Gérard Collomb, s'est prononcé pour un rapprochement avec Martine Aubry.
Dans l'entourage de Bertrand Delanoë, un député remarque qu'il y a "beaucoup de royalo-compatibles". Le maire de Paris est sorti de son silence vendredi soir pour déclarer qu'il était "prêt à travailler avec tout le monde".
Pour l'ancienne ministre de la Justice, Marylise Lebranchu, "les équations impossibles n'existent pas en politique".