Le lit est recouvert de fleurs blanches et les membres de la communauté rwandaise en exil défilent en silence devant cet autel improvisé.
« Nous appelons la communauté internationale et l’Afrique du Sud à faire tout ce qui est possible pour faire cesser ces crimes », a demandé Franck Ntwali, le président du RNC.
Patrick Karegeya sera enterré en Afrique du Sud. Le projet de rapatrier son corps en Ouganda, où il est né et où sa famille vit toujours, a été abandonné, a indiqué le général Kayumba Nyamwasa.
« Sa mère habite en Ouganda, ses sœurs, ses frères, beaucoup de ses parents et il a une maison là-bas, ils souhaitaient qu’il soit enterré en Ouganda mais il fallait certaines autorisations du gouvernement ougandais, explique Kayumba Nyamwasa. Donc la décision a été prise hier soir qu’il serait inhumé ici, en Afrique du Sud, avec l’idée de le rapatrier plus tard, chez lui. »
La date des funérailles sera fixée dès que la femme de Patrick Karegeya et ses trois enfants arriveront en Afrique du Sud, selon son neveu David Batenga :
« Ses deux fils et sa femme vivent aux Etats-Unis et sa fille au Canada. Ils sont dévastés, et attendent avec impatience de le voir et de pouvoir lui rendre un dernier hommage. Ce ne sera possible que si nous arrivons à régler leurs problèmes de papiers. Nous y travaillons et nous demandons aux gouvernements, quels qu’ils soient, de nous aider. »
Confiance dans les enquêteurs
Les proches de Patrick Karegeya ont renouvelé leur confiance dans la police sud-africaine, en charge de l’enquête.
Celle-ci indique que les investigations avancent mais sans donner plus de détails pour l'instant. Elle indique qu'en attendant, il est prématuré de parler de tensions avec le gouvernement rwandais pour expliquer cette mort.
L'assassinat n'a pas encore été commenté officiellement par Kigali. Première réaction ce lundi, celle de la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. Sur Twitter, elle déclare que l'important n'est pas la manière donc on commence, mais celle dont on finit. En interrogeant « Cet homme était un ennemi auto-déclaré de mon gouvernement et de mon pays, espérez-vous de la pitié ? »
Source : Rfi.fr