L'ancien président péruvien a été reconnu coupable, hier, de violations des droits de l'homme, notamment de massacres de civils perpétrés par des escadrons de la mort durant sa présidence (1990-2000). Le tribunal l'a condamné à vingt-cinq ans de prison au terme d'un procès qui aura duré seize mois. Agé de 70 ans, Fujimori, surnommé «el Chino» en raison de ses origines asiatiques, était jugé pour son rôle présumé dans deux tueries qui firent 15 morts en 1991 et 10 autres en 1992 dans le cadre de la guerre sans merci menée par son gouvernement contre les guérillas de gauche, notamment contre les maoïstes du Sentier lumineux. La première fois, un commando cagoulé avait froidement assassiné «par erreur» les participants à une fête privée. La deuxième, 9 étudiants et un professeur avaient été enlevés et exécutés d'une balle dans la nuque. Alberto Fujimori a clamé son innocence durant toute la procédure, niant avoir eu connaissance de ces opérations occultes. Il a assuré que l'Histoire le «reconnaîtra» comme le président ayant laissé un «Pérou stabilisé et pacifié». Le règne de Fujimori a aussi été marqué par des affaires de corruption, une vaste campagne de stérilisation obligée des femmes indiennes et de nombreuses atteintes aux droits de l'homme. Il a déjà été condamné en 2007 à six ans de prison dans une affaire d'abus de pouvoir.
Source : Liberation.fr
Source : Liberation.fr
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